Grand prix de France de F1 : la fin de la fin ?
L'organisme en charge de promouvoir le Grand Prix de France est sur le point d'être dissous, et avec, l'espoir de retrouver un grand prix national au calendrier de la F1 s'éloigne fortement.
L'organisme en charge de promouvoir le Grand Prix de France est sur le point d'être dissous, et avec, l'espoir de retrouver un grand prix national au calendrier de la F1 s'éloigne fortement.
A vrai dire, les espoirs étaient bien minces. Le grand prix de France de Formule 1, sis au Paul Ricard depuis son retour en 2018, avait disparu du calendrier 2023, son contrat quinquennal étant arrivé à échéance cette année.
Un espoir subsistait pour envisager une alternance avec d'autres courses, mais ce mode de fonctionnement n'était pas forcément rentable et, surtout, de nombreuses destinations, sans doute plus alléchantes d'un point de vue marketing, se bousculent au portillon pour entrer au calendrier : une course à Madrid, une seconde course en Arabie Saoudite ou encore un projet colombien sont sur les rangs. Un projet de grand prix à Nice a même émergé au printemps, évoqué par le patron de la F1 Stefano Domenicali en personne, mais il s'est avéré qu'il s'agissait plus d'un chiffon rouge destiné à mettre la pression sur Monaco - qui négociait alors sa survie au calendrier - davantage qu'un projet solide.
D'après des informations du quotidien l'Equipe, l'organisme en charge de la promotion du grand prix de France de F1 est sur le point d'être dissous. Dans les colonnes du journal, Eric Boullier, qui a présidé aux destinées du grand prix, a réagi « C’est la fin d’une histoire. Dommage que cela se termine avec tous les efforts faits pour que cette dernière édition se déroule parfaitement. Pendant cinq ans, la région Sud a permis à cette épreuve de revenir au calendrier et de permettre à notre pays de figurer à nouveau au plus niveau ».
Disparu une première fois du calendrier en 2009, le grand prix de France était revenu en 2018 au Paul Ricard, avec un grand effort de la région PACA (pardon, Sud), mais finalement, plusieurs obstacles se sont accumulés: une premier édition catastrophique en termes d"organisation et de gestion des flux, un site toujours difficile d'accès avec un réseau routier restreint, des infrastructures d'accueil du public limitées ne permettant pas de faire des rentrées comparables à d'autres rendez-vous européens, un circuit pas vraiment plébiscité par le paddock, sans oublier le Covid qui a fait sauter l'édition 2020. A cela, rajoutons aussi un appui timoré de l'Etat français, dans un contexte peu favorable au sport automobile dans notre pays d'un point de vue institutionnel et politique, alors que d'autres promoteurs mettent bien plus d'argent sur la table. La loi du marché en somme.
Le grand prix de France de Formule1, revenu en 2018 sur le circuit Paul Ricard, a disparu du calendrier 2023, mais les espoirs d'un retour, ne serait-ce que par intermittence, s'éloigne avec la dissolution programmée et imminente du promoteur.
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