Rolls-Royce commémore les 150 ans de Charles Sykes, créateur du Spirit of Ecstasy, symbole iconique du luxe automobile.
Rolls-Royce Motor Cars marque le 150e anniversaire de la naissance de Charles Robinson Sykes, artiste et sculpteur britannique dont l’œuvre a profondément influencé l’identité visuelle et symbolique de la marque automobile. Né le 18 décembre 1875, Sykes est principalement connu pour avoir créé le Spirit of Ecstasy, l’ornement de capot devenu emblématique, qui trône sur les voitures Rolls-Royce depuis 1911. À travers cette commémoration, le constructeur met en lumière une contribution artistique majeure qui dépasse la simple dimension décorative pour s’inscrire durablement dans l’histoire de l’automobile de prestige.
Un artiste au parcours académique reconnu
Charles Sykes voit le jour à Brotton, un village minier situé près de Saltburn, dans l’actuel North Yorkshire. Issu d’un environnement familial sensible aux arts, il est encouragé très tôt à développer ses talents créatifs. Il suit une formation au Rutherford Art College de Newcastle, avant d’obtenir en 1898 une bourse lui permettant d’intégrer le Royal College of Art de Londres. Cet établissement prestigieux lui offre une formation complète en dessin, peinture et sculpture, disciplines qu’il maîtrise avec aisance.
À l’issue de ses études, Sykes choisit de rester à Londres, où il se forge rapidement une réputation d’artiste polyvalent et productif. Son travail couvre plusieurs domaines artistiques, illustrant sa capacité à passer d’un univers à l’autre sans perdre en cohérence stylistique. Cette polyvalence contribue à asseoir sa notoriété dans les cercles artistiques britanniques du début du XXe siècle.
Ses œuvres graphiques et picturales sont aujourd’hui conservées dans les collections du Victoria and Albert Museum de Londres. Elles comprennent des dessins destinés à des objets décoratifs ainsi que des illustrations de magazines, réalisées sous le pseudonyme de Rilette. En parallèle, son travail de sculpteur est également reconnu : une de ses pièces en bronze est exposée aussi bien à la Royal Academy of Arts de Londres qu’au Salon de Paris, témoignant de la reconnaissance internationale de son talent.
La rencontre entre l’art et l’automobile
Le lien entre Charles Sykes et l’univers automobile se développe grâce à sa collaboration avec The Car Illustrated, un des premiers magazines en couleur consacrés à la culture automobile. À une époque où l’automobile s’impose progressivement comme un objet de mobilité mais aussi de distinction sociale, cette publication joue un rôle clé dans la mise en scène des voitures et de leur environnement.
Le travail de Sykes pour ce magazine attire l’attention des dirigeants de Rolls-Royce. Séduits par son sens de la composition et sa capacité à traduire visuellement l’élégance mécanique, ils lui commandent des peintures à l’huile destinées aux premiers catalogues de la marque. Ces images représentent les automobiles Rolls-Royce dans des contextes sociaux raffinés ou confrontées à des conditions de conduite exigeantes. Elles participent à renforcer l’image d’un constructeur capable d’allier performances techniques, fiabilité et raffinement esthétique.
À cette période, la réputation de Rolls-Royce repose déjà solidement sur l’ingénierie, la qualité de fabrication et l’excellence mécanique. L’apport de Sykes introduit une dimension supplémentaire : celle de l’émotion et de la grâce, éléments désormais indissociables de l’identité du constructeur britannique.
La Spirit of Ecstasy, un symbole durable du luxe automobile
La collaboration entre Charles Sykes et Rolls-Royce atteint son apogée avec la création du Spirit of Ecstasy. Cette mascotte de capot incarne le mouvement, la sérénité et l’élégance. Par sa posture et ses lignes fluides, la sculpture apporte une dimension symbolique forte aux véhicules qu’elle surmonte, transformant chaque automobile en objet à la fois technique et artistique.
Depuis 1911, le Spirit of Ecstasy est devenu l’un des emblèmes les plus reconnaissables de l’industrie automobile de luxe. Il participe à la mythologie de Rolls-Royce, renforçant l’idée qu’une voiture peut être bien plus qu’un moyen de transport : une œuvre d’art mécanique, porteuse de valeurs et d’émotions.
Charles Sykes s’éteint en 1950, mais son héritage perdure. Bien qu’il soit souvent associé à une création unique, sa carrière englobe l’illustration, la peinture et la sculpture. L’ensemble de son œuvre demeure respecté et étudié, un siècle et demi après sa naissance, notamment pour sa contribution décisive à l’image et au prestige de Rolls-Royce dans le paysage automobile mondial.
Notre avis, par leblogauto.com
La mise en avant de Charles Sykes rappelle que l’histoire de Rolls-Royce ne se limite pas à l’ingénierie et aux performances mécaniques. La Spirit of Ecstasy illustre l’importance de l’esthétique et du symbolisme dans la construction d’une marque automobile de luxe. En célébrant cet anniversaire, Rolls-Royce souligne la continuité entre art et automobile, un lien toujours central dans son positionnement. Cette approche contribue à expliquer la longévité et la singularité de l’image du constructeur britannique.
Avec : Motorious.
Crédit illustration : Rolls-Royce.

Le Spirit of Ecstasy est une réinterprétation de la Victoire de Samothrace, version « éolienne » bien entendu. Pour la calandre, on a bien la façade d’un temple grec.
Autres temps, où la clientèle était aussi éduquée.
Quant à Sykes, sa cote souligne bien son importance toute relative dans l’histoire de l’art occidental :
Estimation minimale – maximale
Tableaux 100 € – 1 200 €
Sculpture 100 € – 20 000 €
Rien à voir avec celle de Rembrandt Bugatti, coté 600 000 € pour les œuvres les plus petites.
Mon voisin de parking a un autocollant d’Apollon sur sa Saxo
Evening – The Fall of Day (1869) du peintre William Rimmer…. c’est plus joli et Led Zep Rock’n RollS
https://www.johncoulthart.com/feuilleton/wp-content/uploads/2008/07/swan_song.jpg
C’est un ange pas Apollon dont les attributs sont l’arc, la lyre, le soleil, ou la flûte.
Il est d’ailleurs bizarre cet ange il lui manque son attribut si tu vois ce que je veux dire !!!
Pour ce qui « manque » ….. on est en 1870 ! cela doit se regarder par toute la famille ….
En Principe sauf erreur , il y a divers avis sur internet , c’est pas Icare … , c’est Apollon avec des ailes de cygnes ….
L’original ( non colorié ) qui doit ? couter aux enchères plus cher qu’une Rolls , au Museum of Fine Arts Boston:
https://collections.mfa.org/objects/30905