Les marques chinoises comme BYD, MG et Chery battent des records en Europe, atteignant 7,4 % de part de marché en septembre.
Les constructeurs chinois battent un record historique en Europe
Les constructeurs automobiles chinois ont franchi une étape majeure en Europe. Portés par la dynamique de BYD, MG (marque du groupe SAIC) et Chery, ils ont atteint une part de marché record de 7,4 % en septembre, selon les données du cabinet Dataforce. Ce résultat marque une progression spectaculaire par rapport à 2023, où leur part n’était que de 3,3 %, et dépasse le précédent record de 5,5 % établi en juin 2024.
Les ventes totales de véhicules chinois ont bondi de 149 %, atteignant 90 571 unités sur un marché européen global en hausse de 11 %, avec 1 217 123 véhicules vendus. Cette performance confirme la montée en puissance de l’industrie automobile chinoise sur un marché historiquement dominé par les marques européennes, japonaises et coréennes.
Le succès des marques chinoises repose principalement sur trois acteurs dominants — BYD, MG et Chery — qui représentent plus de 83 % des ventes chinoises sur le continent. Cette concentration témoigne d’une stratégie d’expansion maîtrisée, centrée sur des modèles compétitifs, notamment dans les segments des SUV hybrides rechargeables (PHEV) et des véhicules électriques (BEV).
BYD, MG et Chery en tête de la percée chinoise en Europe
La marque BYD, déjà très présente sur le marché asiatique, confirme son statut de pionnier du véhicule électrifié. En septembre, le constructeur a écoulé 24 336 véhicules, soit près de 20 000 unités de plus qu’à la même période en 2024. Son succès repose largement sur le SUV hybride rechargeable Seal U, qui totalise plus de 11 000 ventes à lui seul. Cette performance propulse BYD à la 20ᵉ place du classement des marques en Europe, devant Fiat, un symbole fort du basculement du marché.
Le groupe Chery affiche la croissance la plus spectaculaire, avec 18 454 ventes en septembre — un bond de près de 16 000 unités par rapport à l’an dernier. Ses trois marques, Jaecoo, Omoda et Chery, connaissent une adoption rapide en Europe. Le SUV Jaecoo 7 dépasse les 9 300 ventes, tandis que l’Omoda 5 s’impose avec plus de 5 000 unités écoulées. Ces chiffres traduisent une stratégie d’offensive ciblée, misant sur le design, la technologie embarquée et des prix compétitifs.
La marque MG, bien qu’en croissance plus modérée, conserve sa position de leader chinois sur le Vieux Continent. Ses ventes ont augmenté de 77 %, atteignant 33 536 unités en septembre, soit 14 000 de plus qu’en 2024. Les SUV MG HS et MG ZS contribuent chacun à plus de 5 000 ventes supplémentaires. En termes de classement général, MG se hisse à la 15ᵉ place, devant Volvo, Nissan, Citroën et Cupra.
Le groupe Geely (propriétaire de Lotus, Lynk & Co, Polestar, Zeekr et Volvo) reste plus discret, avec 7 465 ventes, en hausse de 36 %. Toutefois, les résultats de Volvo, considérée comme marque européenne, ne sont pas comptabilisés dans ce total.
Vers une mutation du marché européen : les hybrides en tête
L’essor des marques chinoises intervient dans un contexte de mutation du marché européen de la mobilité électrique. Les droits de douane additionnels imposés par l’Union européenne depuis novembre sur les véhicules électriques à batterie (BEV) importés de Chine poussent les fabricants à diversifier leur offre vers les véhicules hybrides rechargeables (PHEV).
Cette réorientation est manifeste : la part des PHEV dans les ventes chinoises en Europe est passée de 3 % en 2024 à 29 % en septembre 2025, tandis que celle des BEV a chuté de 48 % à 32 % sur la même période. Parallèlement, les motorisations hybrides complètes (HEV) progressent de 13 % à 21 %, et les modèles essence reculent fortement, de 31 % à 16 %.
Quatre des dix PHEV les plus vendus en Europe en septembre sont désormais d’origine chinoise, confirmant la relocalisation stratégique des priorités industrielles vers les technologies hybrides, mieux adaptées aux politiques fiscales et aux contraintes douanières européennes.
Sur le plan global, de janvier à septembre 2025, les ventes cumulées des marques chinoises atteignent 522 587 unités, soit une hausse de 83 % par rapport à 2024. Leur part de marché moyenne annuelle grimpe de 2,9 % à 5,3 %. Si la tendance se poursuit, ces marques pourraient dépasser le seuil du demi-million de véhicules vendus sur l’année.
Dans le détail, MG domine le classement annuel avec 225 783 véhicules écoulés, en hausse de 26 %. BYD suit avec 119 805 ventes, soit un bond de 308 %, tandis que Chery progresse de 862 %, atteignant 73 128 unités. Ensemble, ces trois constructeurs incarnent la nouvelle force de frappe chinoise sur le marché européen.
Au-delà des chiffres, cette montée en puissance reflète une évolution structurelle de l’industrie automobile mondiale. L’Europe, longtemps bastion des marques historiques, voit émerger une concurrence venue d’Asie, capable de rivaliser sur le terrain de la technologie électrique, de la connectivité embarquée et du rapport qualité-prix.
Les observateurs soulignent que cette percée chinoise n’est pas seulement conjoncturelle, mais s’inscrit dans une tendance durable. Les stratégies de localisation industrielle, combinées à des gammes adaptées aux exigences européennes, confèrent aux marques chinoises une légitimité croissante sur un marché de plus en plus fragmenté.
Notre avis, par leblogauto.com
Les chiffres de septembre confirment la montée en puissance des marques chinoises en Europe. Portées par une offre compétitive et une maîtrise technologique affirmée, elles s’imposent face à des acteurs historiques en pleine transition. Si les droits de douane européens freinent les exportations de BEV, les constructeurs chinois réorientent habilement leur stratégie vers les hybrides rechargeables. À ce rythme, leur ancrage sur le marché européen pourrait rapidement devenir structurel, marquant un tournant majeur dans la hiérarchie automobile mondiale.
Crédit illustration : leblogauto.

Triste. Alors qu’il suffirait de ne pas acheter pour ne pas que ca se vende…
Impossible en France … Et certainement en Europe.
Il faut voir le succès de Shein et Temu.
Tout le monde (ou presque) et prêt à mettre son voisin sur la paille pour gagner 5 € !
L’Etat doit contrôler les flux … Comme fait Trump et les Chinois paradoxalement.
Pourquoi l’Europe doit rester l’idiot du village mondial ???
L’Europe cesserait d’être l’idiot du village si elle existait réellement. Le vers est dans le fruit.
Temu qui ne vend pratiquement que du chinois est une entreprise domiciliée en irlande , donc zone euro…
Temu n’a pas de taxe de douane à l’importation de chine et pas de TVA à payer pour les petites commandes ( moins de 150 euros ) ….. cadeau fiscal de l’europe pour la chine ….
C’est voulu comme ça, par la france et la zone euro, fermer les usines , les boutiques de vente en europe qui payent taxes , TVA … et acheter du direct-chine sans taxes…….
L’avance de la chine en automobile !!!! c’est le salaire de l’ouvrier chinois…. l’europe taxe , double le prix des voitures chinoises , plus personne n’en veut…. trop chères les chinoises…..
Ce n’est que le début. Pendant que les chinois progressent, les européens régressent, c’est désespérant.
Impossible que cela soit autrement … Les Chinois ont tout … Ils maîtrisent les mines, la conception, les usines, les transports.
Avec de la MO corvéable et des normes « légères ».
On fait comment chez nous … le SMIC à 300 € et ont rétabli l’esclavage !?
Taxation sur le dumping social, forme de concurrence déloyale… rien de nouveau, seul le courage politique manque.
On pourrait ajouter le dumping environnemental qui affecterait les autres a notre profit, agro-alimentaire compris, au lieu de l’inverse avec une électrification totale des transports intenable.
@SGL totalement hors sujet sur ma remarque.
les européens ont dégradé leur fiabilité, leur confort/tenue de route, ca n’a pas de lien avec le salaire des ouvriers.
Je ne sais pas ce qu’il en est des chinois, mais ils ont aussi terriblement dégradé la réparabilité, sur les plus récentes, il faut payer sa dime à chaque fois qu’on se connecte à la prise obd avec la valise diagnostic. Tout ca se payera très cher à terme.
C’est quoi cette histoire de payer les connections OBD2? Surtout que c’est un standard et que l’Europe a plutôt fait en sorte d’élargir le choix pour l’entretien (aller hors réseau constructeur ne fait plus sauter la garantie etc) alors j’imagine mal laisser une possibilité de blocage passer.
Et pour le CT, le centre devrait alors ajouter un surcoût de cette connexion requise dépendant du constructeur/modèle au prix du contrôle? Bonjour la rente…
@lym je parle de réparation, pas de simple lecture de codes défauts.
Faites une recherche avec les mots clés « secure gateway token ».
Renault, VW, stellantis, mercedes et surement bien d’autres…
Une entrave à la réparabilité, au profit des constructeurs. Posséder une valise diagnostic n’est plus suffisant avec les tous derniers modèles.
Et comme parfois, même pour un changement de batterie 12v, il faut indiquer à la voiture que la batterie à été changée, le futur s’annonce radieux…
OK @Starter, mais de toute façon, l’un n’empêche pas l’autre.
Même dans un monde « merveilleux » de voiture européenne fiable, vous avez raison, il n’empêche que la concurrence serait de toute façon inégale.
Là, effectivement, on additionne les tares.
Ce qui serait intéressant c’est de voir la répartition aux sein des pays de l’UE. Je soupçonne les pays d’Europe de l’est d’être en tête en terme d’adoption.
Historiquement, ils aimaient bien les Allemandes !?
…. Exemple, une marque Opel vendaient bien mieux que Citroën, Peugeot ou Renault !?
Elles seront peut être plus fiables que certaines « merguez » européennes.
Pas compliqué en même temps…….
Certaines rumeurs que des MG … Ne serait pas une si bonne affaire dans les faits !?
Mais ce ne sont peut-être que des ragots ?
Il est vrai que les composants ont une faible durée de vie industrielle… S’ils ne sont pas fiables, les réparations ne sont plus possibles.