General Motors subit une charge de 1,6 milliard $ liée au ralentissement du marché des véhicules électriques aux États-Unis.
Des charges massives face à un réalignement stratégique
General Motors (GM) a annoncé une charge exceptionnelle de 1,6 milliard de dollars résultant de son retrait partiel des projets de véhicules électriques (VE). Cette décision intervient dans un contexte politique marqué par les changements réglementaires impulsés par l’administration Trump, qui fragilisent davantage une demande déjà jugée instable pour les modèles 100 % électriques aux États-Unis.
Dans un document réglementaire publié mardi, GM précise que 1,2 milliard de dollars de cette somme correspond à une dépréciation non monétaire, liée à l’adaptation de ses capacités de production aux nouvelles réalités du marché. Le reste concerne l’annulation de contrats et le règlement d’accords commerciaux liés à ses investissements dans l’électrification, et impactera directement sa trésorerie.
Le constructeur prévoit d’enregistrer ces éléments dans les résultats financiers du troisième trimestre, attendus pour le 21 octobre. Toutefois, l’entreprise indique qu’un examen plus large de son outil industriel est toujours en cours, et que d’autres charges sont probables dans les trimestres à venir, si les ajustements stratégiques se poursuivent.
Ces annonces marquent un tournant significatif dans la stratégie de GM, initialement très ambitieuse sur le segment des VE. L’abandon progressif de certains projets reflète la nécessité d’ajuster l’offre aux nouvelles conditions du marché, notamment le retrait des crédits d’impôt pour les véhicules électriques et l’assouplissement des normes d’émissions.
Un marché américain de l’électrique en perte de vitesse
La décision de GM s’inscrit dans une recomposition générale du paysage automobile américain. Plusieurs constructeurs, dont Ford et Stellantis, ont eux aussi ralenti ou reconfiguré leurs plans autour des véhicules électriques. Tesla, de son côté, a récemment baissé les prix de ses modèles phares pour stimuler la demande, dans un climat d’incertitude accentué par la fin des subventions fédérales.
GM a lui aussi révisé ses priorités industrielles. En juin, le constructeur a annoncé que des pick-ups et SUV à essence seraient produits dans une usine du Michigan, initialement destinée à assembler des versions électriques des Chevrolet Silverado et GMC Sierra. Le mois dernier, il a également revu à la baisse les plans de production de la Chevrolet Bolt EV, qui redémarrera en décembre avec une seule équipe sur le site du Kansas, contre deux initialement prévues.
Dans le Tennessee, l’usine où sont assemblés les Cadillac Lyriq et Vistiq connaîtra des arrêts de production en décembre, puis une réduction à une seule équipe de janvier à mai. GM explique ces décisions comme des ajustements stratégiques alignés sur la croissance ralentie du marché du VE.
Ces changements font écho aux ajustements opérés chez Ford, qui a suspendu certains modèles hybrides rechargeables et réorienté ses investissements, malgré les pertes financières de sa division électrique – notamment 1,9 milliard de dollars liés à l’abandon d’un SUV électrique.
Malgré ce contexte difficile, GM a profité en partie d’un sursaut de la demande au troisième trimestre. Les consommateurs américains se sont précipités sur les modèles électriques avant l’expiration des crédits d’impôt, permettant à GM de doubler ses livraisons de VE à plus de 66 000 unités, et d’enregistrer une hausse globale des ventes de 8 % aux États-Unis.
Notre avis, par leblogauto.com
La charge exceptionnelle de 1,6 milliard de dollars annoncée par GM illustre l’ampleur des répercussions des décisions politiques sur l’industrie automobile. Face à une demande de véhicules électriques moins dynamique que prévu, le constructeur ajuste rapidement sa production et ses investissements. Ce repli ne signifie pas un abandon de l’électrification, mais marque un ralentissement tactique dans un contexte économique et réglementaire devenu incertain. GM, comme ses concurrents, reconfigure ses priorités industrielles pour rester compétitif tout en limitant ses pertes à court terme.
Crédit illustration : Chevrolet.

La mise sur pause pour 3,5 ans aux USA pour les VE semble être nécessaire !?
Malheureusement pour les constructeurs américains … Le risque d’être dépassé dans 4 années, plane !
Sauf Tesla qui vend théoriquement beaucoup sur tous les continents … l’avenir risque d’être difficile ?