Lucid déçoit avec des livraisons et une production en baisse

Lucid rate ses objectifs de production et de livraisons au T3, pénalisé par la fin du crédit d’impôt pour les véhicules électriques.

Lucid peine à tenir la cadence dans un contexte fiscal défavorable

Le troisième trimestre 2025 a mis en lumière les difficultés de Lucid Group Inc. à maintenir sa trajectoire de croissance dans l’univers concurrentiel des véhicules électriques. Le constructeur automobile basé à Newark, en Californie, n’a pas atteint les attentes du marché en matière de production ni de livraisons, dans un contexte marqué par la disparition progressive d’un crédit d’impôt fédéral pour les véhicules électriques aux États-Unis.

Lucid a produit 3 891 véhicules électriques sur la période, un chiffre en retrait par rapport à la médiane de 5 621 estimations compilées par Bloomberg. Cette performance marque un coup d’arrêt dans la dynamique industrielle de l’entreprise, alors même que ce trimestre était censé être le plus actif de l’année en matière de livraisons. Avec seulement 4 078 véhicules livrés, Lucid reste loin des projections des analystes. Ces chiffres interviennent dans un moment charnière pour le marché américain de l’automobile électrique, avec la suppression définitive, au 30 septembre, du crédit d’impôt fédéral de 7 500 dollars qui avait jusqu’ici soutenu la demande.

Dans ce contexte de transition fiscale, les consommateurs se sont tournés vers d’autres marques de véhicules électriques, accentuant la pression concurrentielle. Alors que des acteurs comme Tesla Inc. et Rivian Automotive Inc. ont su tirer leur épingle du jeu en annonçant des ventes trimestrielles supérieures aux prévisions, Lucid semble peiner à s’adapter à ces bouleversements réglementaires et à faire face à une demande qui se fragilise.

Entre ambitions industrielles et contraintes logistiques

Malgré ce repli, Lucid continue d’avancer sur ses projets industriels. L’entreprise concentre ses efforts sur le développement et la montée en puissance de son deuxième modèle, le SUV électrique Gravity. Ce modèle devrait constituer la majeure partie des ventes d’ici la fin de l’année, selon les déclarations du PDG par intérim Marc Winterhoff en septembre. L’arrivée du Gravity est stratégique pour Lucid, qui cherche à élargir sa gamme et à capter un public plus large sur le segment des SUV électriques, très concurrentiel mais porteur.

À moyen terme, Lucid prévoit également le lancement de véhicules électriques de taille moyenne, prévu pour 2026. Ce projet reflète la volonté du constructeur de s’imposer comme un acteur durable dans l’univers des voitures électriques, au-delà de son image actuelle centrée sur des modèles premium et à hautes performances.

Toutefois, l’entreprise reste confrontée à des difficultés majeures sur le plan logistique et industriel. Les dirigeants de Lucid pointent notamment les perturbations de la chaîne d’approvisionnement mondiale et les politiques commerciales en constante évolution, qui freinent la cadence de production et complexifient la planification à long terme.

Face à une concurrence qui réussit à mieux absorber ces chocs – Tesla conservant une position dominante, et Rivian, bien que prudente sur ses prévisions, ayant dépassé les attentes trimestrielles – Lucid doit ajuster sa stratégie pour maintenir sa place sur le marché. L’enjeu est désormais double : regagner la confiance des investisseurs tout en séduisant des consommateurs de plus en plus sensibles au rapport qualité-prix et aux incitations fiscales, qui disparaissent progressivement.

Notre avis, par leblogauto.com

Lucid traverse un trimestre compliqué marqué par des livraisons et une production en retrait, malgré un marché encore dynamique. La fin du crédit d’impôt a clairement pesé sur les résultats, tout comme les tensions sur la chaîne logistique. Le lancement du SUV Gravity sera déterminant pour relancer l’intérêt autour de la marque. Lucid reste ambitieux, mais doit désormais transformer ses promesses industrielles en résultats tangibles.

Crédit illustration : Lucid.

(3 commentaires)

    1. Ça doit provoquer un phénomène d’aubaine ?… Ça marche très bien chez les riches.
      J’en ai connu qui était tenté de marchander le prix de la baguette chez leur boulanger…
      Alors 7 500 $, c’est énorme à côté.

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