L’Afrique du Sud négocie avec des constructeurs chinois pour produire localement des véhicules hybrides et électriques.
Une industrie automobile sud-africaine en mutation
L’Afrique du Sud, considérée comme le centre de production automobile le plus avancé d’Afrique, traverse une période charnière. La production locale est en baisse, tandis que les importations de véhicules — principalement en provenance de Chine — ne cessent d’augmenter. Face à cette situation, le gouvernement sud-africain cherche à stimuler la production nationale en attirant des investissements étrangers.
Le vice-ministre du Commerce, de l’Industrie et de la Concurrence, Zuko Godlimpi, a confirmé devant le Parlement que des discussions sont en cours avec plusieurs constructeurs automobiles chinois. L’objectif est de les convaincre de fabriquer leurs voitures sur place plutôt que de les importer, afin de soutenir l’emploi et la compétitivité locale.
Des projets centrés sur les véhicules hybrides et électriques
L’un des aspects clés des discussions porte sur la production de véhicules hybrides et électriques en Afrique du Sud. Selon Godlimpi, les constructeurs chinois ciblent ces segments car ils représentent leur cœur de marché au niveau mondial. Cette orientation répond également aux ambitions sud-africaines de développer une industrie automobile plus durable et de réduire les émissions de CO₂.
Une entreprise chinoise en particulier aurait eu des entretiens approfondis avec le ministère du Commerce et de l’Industrie en août dernier. Elle a manifesté un fort intérêt pour l’établissement d’usines à East London ou à Port Elizabeth, deux pôles industriels stratégiques pour l’industrie automobile sud-africaine.
Une expansion stratégique des constructeurs chinois
Les discussions avec Pretoria interviennent dans un contexte où les constructeurs chinois cherchent à se diversifier à l’international. Confrontés à une guerre des prix féroce et à une surcapacité de production sur leur marché domestique, des marques comme BYD, Chery, Geely, Leapmotor et Changan se tournent vers l’Afrique pour trouver de nouvelles sources de croissance et de rentabilité.
Actuellement, environ 15 marques automobiles chinoises sont déjà actives sur le marché sud-africain, mais la majorité opèrent par le biais d’importations. L’installation de lignes d’assemblage locales permettrait à ces entreprises de réduire les coûts logistiques, de bénéficier d’incitations fiscales et de se rapprocher des consommateurs africains.
Réforme du régime tarifaire pour protéger la production locale
Pour encourager cette transition, le gouvernement sud-africain travaille à une révision de son régime tarifaire. L’objectif est de protéger l’industrie automobile locale contre l’afflux de véhicules à bas prix qui pourraient menacer sa survie.
« Nous avons essayé de nous rapprocher du plafond le plus élevé des droits d’importation pour nous assurer que les importations bon marché ne mettent pas hors course les voitures fabriquées en Afrique du Sud », a expliqué Godlimpi. Toutefois, il précise que la mise en place de ces mesures nécessite du temps et une coordination avec les partenaires commerciaux internationaux.
Un enjeu économique et stratégique majeur
L’issue de ces négociations pourrait transformer l’industrie automobile sud-africaine en hub de production pour le continent africain. En accueillant des constructeurs chinois spécialisés dans les véhicules électriques et hybrides, l’Afrique du Sud se positionnerait comme un acteur clé de la transition énergétique automobile en Afrique.
Pour les marques chinoises, il s’agit d’une occasion unique d’accroître leur influence sur un marché émergent en pleine croissance, tout en échappant à la pression du marché domestique.
Crédit illustration : BYD.

L’Afrique du Sud, est clairement aligné avec les BRICS+ … Avec une sympathie vis-à-vis des Chinois et russes.
Ils sont clairement plus alignés sur les pays occidentaux.
Ils n’ont pas de grandes marques historiques et ils peuvent donc se goinfrer des voitures chinoises…Comme les Russes.
Ils pourront passer plus vite aux VE que la France, si cela se trouve !?
Ils n’ont rien à perdre…