PSA/FCA : le 11ème siège au Conseil, dévolu à Tavares, ferait débat
par Elisabeth Studer

PSA/FCA : le 11ème siège au Conseil, dévolu à Tavares, ferait débat

La famille Peugeot et la BPI (Banque Publique d'Investissement), deux des principaux actionnaires de PSA, auraient demandé des assurances pour que le schéma de gouvernance initial soit maintenu dans le cas où de Carlos Tavares, l'actuel patron du constructeur français, serait amené à quitter ses fonctions.

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C'est en tout cas ce qu'affirment deux sources proches de PSA.

Cette information voit le jour alors que le groupe automobile français mène actuellement les dernières discussions avec FCA en vue d'établir un protocole d'accord (MoU) dans le but d'une fusion avant la fin de l'année.

Les détails de l'accord sur le point d'être finalisés

PSA a convoqué un conseil de surveillance mardi prochain, 17 décembre. Un protocole d’accord sur sa fusion avec Fiat Chrysler Automobiles (FCA) pourrait y être présenté.

Les deux groupes peaufinent à l’heure actuelle les derniers détails d’un projet d’accord aboutissant à la naissance d’une structure valorisée à 50 milliards de dollars. Annoncée en octobre dernier, l’opération devrait aboutir à la création du quatrième constructeur automobile mondial.

Les discussions devraient durer tout le week-end pour tenter de finaliser un accord sur les derniers sujets en suspens et présenter le MoU lors de la réunion de la semaine prochaine.

Les actionnaires de PSA vigilants sur l'équilibre des pouvoirs

La famille Peugeot et la banque publique BPI souhaitent toutefois obtenir des assurances qu'un schéma de gouvernance maintenant l'équilibre des pouvoirs (ou plutôt le déséquilibre en leur faveur) prévu actuellement perdure même en cas de départ de Carlos Tavares.

Rien ne semble indiquer toutefois que la demande émanant de ses deux importants actionnaires du groupe PSA constitue un obstacle à la signature d'un accord.

En ce qui concerne FCA, « aucun problème de nature à retarder un accord entre les deux parties » laisse-t-on entendre de source proche du dossier.

Une personne française au fait des discussions a indiqué qu'aucun sujet de ce type ne figurait dans les différents sujets de négociations et que les règles de gouvernance demeuraient identiques à celles qui ont été annoncées et approuvées le 31 octobre dernier.

PSA, FCA et la banque publique BPI – laquelle détient 12,2% de PSA à parité avec la famille fondatrice Peugeot et le chinois Dongfeng - ont tous refusé de faire un commentaire l'heure actuelle.

Le siège de Tavares au Conseil de Surveillance au cœur du débat

Certes le projet annoncé fin octobre a été présenté comme une fusion entre partenaires mis sur un plan d'égalité, et l'opération prévoit que PSA et FCA se partagent la direction de la future entité et que leurs actionnaires détiennent respectivement 50% du capital de la nouvelle structure.

Même souci de parité au conseil d'administration, enfin ... au départ : cinq membres seraient en effet nommés par Fiat-Chrysler, cinq par PSA … mais le onzième serait Carlos Tavares, actuel patron du constructeur français qui deviendrait directeur général du nouveau groupe pour une durée initiale de cinq ans. PSA bénéficierait ainsi d'un déséquilibre des pouvoirs en sa faveur, ses actionnaires devant ainsi disposer d'un siège de plus que ceux de FCA.

Mais le communiqué initial maintient le flou sur ce point, le siège revenant à Carlos Tavares n'étant pas ajouté au nombre de sièges revenant aux actionnaires de PSA.

John Elkann, président du conseil d'administration du futur groupe fera quant à lui partie des personnes représentant FCA.

Notre avis, par leblogauto.com

Ce « onzième » siège destiné à Carlos Tavares pourrait en effet faire débat. Laissant ainsi entendre de manière implicite que PSA contrôlerait FCA. Ce qui n'a pas officiellement été présenté de la sorte.

Sources : Reuters, AFP

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Pour résumer

La famille Peugeot et la BPI (Banque Publique d'Investissement), deux des principaux actionnaires de PSA, auraient demandé des assurances pour que le schéma de gouvernance initial soit maintenu dans le cas où de Carlos Tavares, l'actuel patron du constructeur français, serait amené à quitter ses fonctions.

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