Faraday Future  en très mauvaise posture
par Elisabeth Studer

Faraday Future  en très mauvaise posture

Faraday Future serait en bien mauvaise posture. Si l'on en croit les journalistes du site The Verge, le constructeur n'est pas en capacité de procéder comme prévue à la  réintégration de ses salariés contraints de partir en congé forcé en décembre 2018. Ces derniers devaient pourtant retourner à leur fonction le 1er mars 2019.

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La start-up spécialisée dans les véhicules électriques, Faraday Future, a ainsi annoncé par mail aux employés en congé d'ancienneté ou en congé non rémunéré qu'elle ne pourrait pas les réintégrer le 1er mars comme prévu. La société a annoncé qu’elle prolongeait l'interruption de travail sans toutefois préciser le nouveau délai imposé à ses employés.

La situation financière de Faraday Future est telle que le constructeur ne semble plus à même plus d'assurer le paiement des charges et salaires de certains de ses employés. Une nouvelle étape dans l'épisode douloureux  auquel est confrontée l'entreprise, alors la start-up a été contrainte en 2018 à procéder à une vague de licenciements.

Désormais, les journalistes de The Verge ont intercepté un mail adressé aux employés, les informant de la nécessité de poursuivre leurs congés forcés.

Faraday Future à la recherche de nouveaux financements

Faraday Future est à la recherche de nouveaux financements depuis octobre dernier, date à laquelle la société est en conflit ouvert avec son plus gros investisseur extérieur, le géant chinois de l'immobilier Evergrande.

Evergrande a engagé 2 milliards de dollars à la fin de 2017 pour le démarrage de la start-up basé en Californie. Mais mi-2018, Faraday Future avait d'ores et déjà dépensé le premier versement d'une valeur de 800 millions de dollars.

Lorsque Faraday Future a demandé à Evergrande d'avancer environ la moitié des 1,2 milliard de dollars restants, l'investisseur a finalement refusé, plaçant les deux protagonistes au sein d'une intense lutte pour le pouvoir ... laissant la start-up à deux doigts d'être à court d'argent.

Réductions d'effectifs et de salaires

The Verge avait alors indiqué que les salariés du constructeur avaient vu leur salaire chuter de 20 % en octobre, certains s'étant même vus licenciés. Selon le site anglo-saxon, la start-up chinoise avait réduit ses effectifs de 1 000 à 600 personnes en novembre 2018. Un mois plus tard, ils n'étaient plus que 250.

Les anciens quittent le navire

Les tensions entre Faraday Future et Evergrande, ainsi que les licenciements et les congés qui ont suivi, ont également conduit au départ d'un certain nombre de cadres dirigeants l’automne dernier. Le dernier membre de son équipe de direction d'origine, Peter Savagian, vétéran de longue date de GM et pionnier de la voiture électrique, ainsi que le cofondateur de la société, Nick Sampson, avaient tous deux démissionné en l'espace de trois jours.

«La société est effectivement insolvable», avait alors écrit Sampson dans un courrier électronique adressé au personnel le jour de sa démission. Ajoutant ne pas pouvoir poursuivre dans ses fonctions sachant «  l'impact dévastateur » que la société est en train d'avoir sur la vie de ses employés, de leurs familles et de leurs proches, et les conséquences néfastes d'une telle situation sur tous ses fournisseurs et le secteur dans son ensemble.

Des discussions avec des investisseurs

Chez Faraday Futur, on y croit encore … à moins qu'il ne s'agisse d'une mise en application de la méthode Coué. La société affirme avoir engagé « de sérieuses discussions avec des potentiels investisseurs dans l'optique d'obtenir un financement par emprunt basé sur des actifs et un financement par actions ». Reste toutefois que les « efforts dédiés à la levée de fonds ont pris plus de temps que prévu ».

Sources : The Verge

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Pour résumer

Faraday Future serait en bien mauvaise posture. Si l'on en croit les journalistes du site The Verge, le constructeur n'est pas en capacité de procéder comme prévue à la  réintégration de ses salariés contraints de partir en congé forcé en décembre 2018. Ces derniers devaient pourtant retourner à leur fonction le 1er mars 2019.

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