En 2009, l’Opel Insignia fut sacrée voiture de l’année. Cette grande berline qui commence donc à accuser le poids des ans, s’apprête à tirer sa révérence. Nous avons pris le volant de sa remplaçante qui en passant rajoute « Grand Sport » à sa dénomination.
Extérieur et Interieur
Quand les premières photos de l’Insignia Grand Sport sont sorties, beaucoup d’observateurs furent surpris par son design convaincant. Dans la réalité, nous ne sommes pas déçus non plus. Cette berline élancée ne manque pas d’élégance, tout en affichant une modernité dans le regard bienvenue. En fait, elle n’a définitivement plus rien à voir avec celle qu’elle remplace. On apprécie l’avant qui s’articule autour d’une large calandre, qui couplé à son regard à leds, lui donnent une certaine stature quand on la croise. Son profil fluide, reste marqué par une virgule pour alléger sa longueur. L’effet est réussi. Quant à l’arrière, il apparaît plutôt simple, et intègre parfaitement le hayon. En outre, elle s’est allégée en chromes, et c’est tant mieux.
A l’intérieur, si on reconnaît la présentation maison, on note tout de même une nette amélioration en termes de finition. Cependant, on reste encore sensiblement en retrait par rapport à ce qui se fait de mieux dans le segment, sans forcément chercher du côté des Allemandes. On est plutôt bien installé à bord, à l’avant comme à l’arrière avec beaucoup d’espace. Le coffre cube 490 litres (1 450 banquette rabattue), et se charge très facilement. L’écran numérique à la place des compteurs se voit complété par un afficheur tête haute qui projette les informations relatives à la conduite directement sur le pare brise. En outre, elle récupère des équipements qui font maintenant partie de la dotation de base des berlines modernes du segment, comme une aide au maintien de file, ou entre autres un régulateur automatique pour tranquilliser les longues liaisons derrière le volant. Elle s’offre même le luxe de proposer les sièges chauffants… à l’arrière !
Sur la route
Pour une fois, nous avons fait le choix d’une base technique qui aura peu de chances de trouver des adeptes en France. Voire pas du tout, car sauf erreur, notre puissant moteur essence turbo n’apparaitra pas a priori au catalogue dans notre pays, notamment pour des questions de CO2. On ne nous a pas non plus laissé beaucoup d’espoir quant à l’arrivée d’une version OPC. Cependant nous étions fortement intéressés par la nouvelle transmission intégrale et la boite automatique à 8 rapports qui feront partie à termes de la dotation pour la France. Avec une telle puissance, nous pouvions ainsi mettre à l’épreuve le mode 4X4. En fait tout se fait automatiquement, comme sur toutes les berlines du genre qui possèdent 4 routes motrices. Les routes détrempées de l’arrière-pays de Francfort nous ont donc mis dans des situations idéales pour le voir agir. C’est sans hésitation que nous écrasions la pédale de droite en sortie de virage, en restant alerte pour contrer une éventuelle surprise. Non seulement il n’y en aura pas, mais en plus la transmission intégrale rejette le couple sur les bonnes roues pour assurer une motricité exemplaire, mais aussi aider à tourner. On croirait même avoir un autobloquant, ce qui n’est pas le cas.
On mène ainsi sereinement notre Insignia Grand Sport au chassis plutôt bien équilibré, qui n’a pas de tendance particulière pour le souvirage, sauf si on aborde un virage trop vite, Opel n’ayant pas encore inventé la magie. Côté freins, la pédale se montre facilement dosable, mais ils ont tout de même montré quelques signes de faiblesse, après il faut le dire des freinages appuyés successifs lors d’aller-retours à des fins de tournage vidéo sur une route escarpée. Le mode Sport dynamise un peu les choses, mais finalement c’est surtout le monde « Tour » qui se distingue par un amortissement adouci, idéal pour avaler des kilomètres d’autoroutes en sublimant le confort. Il faut s’en passer sur la route en revanche, pour préserver les estomacs intacts. La nouvelle boite automatique à 8 rapports, fait très bien son job, du moment qu’on ne lui demande rien. Elle égrène ses vitesses sans à-coups en conduite normale. Même en la bousculant, elle va chercher le meilleur rapport sans hésiter quand on accélère franchement. C’est une toute autre histoire quand on essaie de prendre la main dessus, via les palettes ou le sélecteur. Etant plutôt lente à la commande quand on rétrograde, on appuie souvent une seconde fois pour presser le manœuvre… sauf qu’elle prend deux fois l’information, et passe en 1ère alors qu’on voulait juste rentrer la seconde. Là en revanche, l’à-coup est assez brutal. En fait, il faut oublier le mode séquentiel, qui de toute façon n’apporte pas grand chose au final, compte tenu du bon étagement de la transmission.
Conclusion
Opel améliore ainsi avec cette nouvelle génération d’Insignia, non seulement ses propres standards, mais se met aussi un peu mieux au diapason de la concurrence généraliste. Elle n’a rien à leur envier en termes de technologies embarquées, tout en offrant des prestations routières de bon niveau. Elle a en tout cas suffisamment d’atouts pour s’immiscer de meilleure manière dans ce segment particulièrement difficile, qu’est celui des berlines en Europe, et notamment sur notre territoire.
+ | Style moderne |
Equipements technologiques | |
Transmission intégrale | |
– | Finition en retrait par rapport à la concurrence |
Boite auto dans certaines phases de conduite |
Opel Insignia Grand Sport | |
Moteur | |
Type et implantation | 4 cyl. Turbo Essence |
Cylindrée (cm3) | 1 998 |
Puissance (kW/ch) | 260 |
Couple (Nm) | 400 |
Transmission | |
Roues motrices | Intégrale |
Boîte de vitesses | Automatique 8 rapports |
Châssis | |
Suspension avant | |
Suspension arrière | |
Freins | |
Jantes et pneus | |
Performances | |
Vitesse maximale (km/h) | 250 |
0 à 100 km/h (s) | 7,3 |
Consommation | |
Cycle urbain (l/100 km) | |
Cycle extra-urbain (l/100 km) | |
Cycle mixte (l/100 km) | 8,4 |
CO2 (g/km) | 197 |
Dimensions | |
Longueur (mm) | 4 897 |
Largeur (mm) | 2 093 |
Hauteur (mm) | 1 455 |
Empattement (mm) | 2 829 |
Volume de coffre (l) | 490 |
Réservoir (l) | 62 |
Masse à vide (kg) | 1 649 |
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34 Commentaires sur "Essai Opel Insignia 2.0 4X4 260 ch BVA 8"
Belle berline.
C’est quoi ces photos de l’intérieur ? Je suppose que la fonction zoom était bloquée et le flash cassé ?
La bedaine du testeur qui empêchait de prendre le recul nécessaire ?
Les photos fournies par Opel ?
Effectivement, elles sont toutes ici :
http://media.opel.de/product/insignia-grand-sport/public/de/de/opel/home.html
A se demander si la voiture a véritablement été testée.
Ca me semblait bien un peu trop léché en effet :))))
« A se demander si la voiture a véritablement été testée. »
Lors des Premiers Tests européens, le Timing est très serré, souvent une demi-journée Avec entre 100 et 300 journalistes dans la même journée. Ce qui veut dire que les voitures ne peuvent pas être gardées longtemps.
Impossible de prendre le temps de faire des vraies photos, cela les journalistes font lors des essais « locaux ».
Tout le monde procède de la sorte et reprend les photos fournies par le constructeur qui ont été prises quelques jours avant sur le parcour prévu pour les journalistes, rien de choquant.
C’est tout à fait cela @Greg.
Cela varie évidemment selon les essais, mais souvent, le choix c’est soit de belles photos, soit un vrai essai de la voiture. Quant à la vidéo, il faut être 2 (rare) et avoir encore plus de temps pour faire plein d’allers-retours pour avoir suffisamment de prises de vue. Sans compter des fois sur la météo totalement capricieuse (et moche) qui fait que les photos ne sont pas montrables.
Après il reste la possibilité de demander une voiture plus longtemps, mais là il faut attendre que tous les essais internationaux, nationaux, régionaux, soient passés comme ici:
https://www.leblogauto.com/2017/02/2000-km-volant-de-peugeot-3008-16-l-bluehdi-120.html
Ou de faire du stop devant ce restaurant de l’A395.( je vais essayer fin Mai )
http://static.moniteurautomobile.be/imgcontrol/images_tmp/clients/moniteur/c680-d465/content/medias/images/news/15000/600/30/Opel-Insignia-2017-spyshot-3.jpg
Dans ce cas Greg, il vaut mieux prendre le temps de trouver le bon véhicule avec le temps pour l’essayer que de tout faire par-dessus la jambe parmi 300 pelos, si cela aboutit à 300 essais fait en mode torche-cul
Tu sais, le but de ce genre d’exercices, c’est juste d’avoir un premier contact, de se faire une idée du véhicule, et accessoirement de pouvoir tester une bonne partie de la gamme, afin de pouvoir savoir sur quelle version/motorisation se concentrer lors du premier vrai essai national.
Pour Greg, dans ce cas, il serait plus juste de l’énoncer comme tel, contact, ou premier contact que véritablement essai
Si ils essaient la voiture, c’est un essai. Même si ils n’ont pas fait de belles photos.
Et pour les performances ? consommations ? un petit commentaire ?
qu’entendez vous par sa finition pas exceptionnelle ?
Et les vidéos c’est pour un site concurrent ?
Les lecteurs du LBA se contenteront d’un compte rendu d’essai toujours aussi décevant.
C’est le drame du blogauto, maintes fois répétées, des essais beaucoup trop lights et des infos ou photos de base qui varient systématiquement d’un essai à l’autre. Bref, du coup, ca n’apporte que très peu….
L’autre jour j’avais une mi molle j’etais seul je me suis machinalement secoué le merdier, et paf je fini sur chapatte dans je ne sais quelle bagnole nous expliquant qu’un interieur est bien la finition est correcte et que le creneau est simple, le tout devant un resto gastronomique pour aller s’enfiler un magret de canard… ca aussi c ‘est terrifiant.
Chapatte est terrifiant ! Les bas fond du journalisme automobile tellement c’est creux et moralisateur.. Parois j’en soupçonne même SGL !! C’est du gore, tu te l’es secouée aussi sur cet essai ? Y avait quoi au menu ?
Ca arrive parfois on gigote le bordel juste sans s’en rendre compte. Et la le finish de l’enfer: un crenaau de chapatte… il enchaine ensuite avec un menu gastronomique comprenant un magret de canard sauce au miel servi avec un gratin, l’automobile on s’en tape le monsieur veut juste bouffer a l’oeil et rouler avec son regulateur de vitesse peinard. Et apres on s’etonne que les gens picolent???
Pas de Videos non plus lors des essais européens.
Franchement vous vous rendez pas compte, c´est rare les essais vidéos dans ce genre de circonstances, souvent ce sont les journalistes des pays de l´Est qui « prennent le temps » en foutant tout le planning en l´air et empêchant certains d´accéder aux voitures faute de temps…
Au moins un papier complet… cf les essais autrement plus sérieux déjà remontés au blogauto (exemple: asphalte.ch)
Tu sais, si tu n’es jamais content des articles, pourquoi t’obstiner à te faire du mal et venir? 🙂
Mais j’ai suivi ton conseil, je suis allé sur Asphalte.ch, je ne vois aucun essai de la nouvelle insignia.
Greg, ne fais pas dire aux autres ce qu’il ne disent pas, tu seras gentil. Il y a plusieurs griefs quant aux essais en particuliers, pas pour les articles en général.
L’exemple d’asphalte.ch est un exemple de déroulement des essais, tu l’auras bien évidemment compris. Il serait en effet idéal que cet exemple puisse servir comme ici pour cet Opel Insignia…
« cf les essais autrement plus sérieux déjà remontés au blogauto » cela valait pour un sens plus général. Je tâcherai d’être plus précis à l’avenir 🙂
Après, on peut très bien traiter de la news de dépêche et faire des essais, ceux sont deux sujets différents.
aura du mal à effacer la réputation ( « pas bonne ») de la précédente (fiabilité) –
le poids !!!
L’ancienne était certes lourde, mais avait malgré tout bonne réputation, suffit de voir ses chiffres de vente.
Son châssis était très bon (j’ai fait quelque tours sur le circuit Opel), et surtout elle était la première à offrir quantités de technologies dispos que chez les premium, avec de très bonnes pubs à ce sujet (dont je ne retrouve que les versions allemandes cela dit).
greg: avant 180 000 km : un turbo, puis un moteur, puis boite de vitesse (travaux non effectués pour la boite car reprise par un garage qui a vendu une mazda ) renseignement issu de mon ami d’enfance , rouleur et bon chauffeur. Est revenu chez mazda pour un nouveau modèle avec plaisir en souvenir de sa 626 qu’une de ses fille utilise toujours.