Qualifications

La feuille des engagés de Imola comptait 28 voitures, 5 de plus qu'à Silverstone. Le LMP2 s'étoffe par rapport à Silverstone avec l'arrivée de la Lola du HVM Status GP en LMP2, après que l'équipe canadienne ait renoncé à faire le WEC, et la catégorie LMPC a vu l'arrivée de pas moins de quatre nouvelles voitures, une Lamborghini Gallardo pour le Kox Racing et trois Ferrari 458 pour une nouvelle écurie russe, le SMP Racing, qui se donne pour objectif la promotion des jeunes talents russes. Après une première séance libre sous la pluie, la seconde séance libre et les qualifications se déroulaient sur le sec.

La pole position était décrochée comme à Silverstone par un impressionnant Oliver Turvey sur la Zytek Jota Sport no38 qui devançait Mathias Beche sur l'Oreca Thiriet no1 de plus d'une demi-seconde, avec l'Oreca Murphy Prototypes no18 et l'Alpine Signatech no36 en seconde ligne. Gary Hirsch sur la première Oreca FLM no49  se permettait de mettre la Lola LMP2 du DKR Engineering derrière lui, un bel exploit.

En LMGTE Matt Griffin sur la Ferrari no52 du RAM Racing décrochait la pole in extremis face à un Patrick Long combatif au volant de la Porsche Imsa Performance no67, et Peter Kox réussissait son entrée dans le championnat avec la pole de la catégorie GTC sur la Gallardo no60.

Course

Contrairement à Silverstone, la pluie a épargné Imola pendant la course. Au départ Brendon Hartley sur l'Oreca no18 plongeait dans le sillage de Turvey et la première partie de la course voyait un peloton serré des cinq premières LMP2 en trois secondes, jusqu'au premier ravitaillement où le classement était bouleversé : avec un bon arrêt Mathias Besche sur la no1  repartait en tête devant la no38 d'Oliver Turvey tandis que des problèmes au redémarrage faisaient chuter la no18 au classement. Sur l'Alpine on décidait par prudence à changer les pneus, n'ayant pas suffisamment de données, ce qui coûtait quelques secondes à l'équipe berruyère qui se retrouvait alors en bagarre pour la quatrième place.

Les deux premiers ne se lâchaient pas d'un pouce et au second arrêt c'est la voiture du Jota Sport qui reprenait le commandement avec Simon Dolan au volant devant Pierre Thiriet qui récupérait l'avantage à la faveur d'un dépassement d'attardés. Derrière pointait l'Alpine devant la Morgan du Morand Racing. L'équipe Signatech allait alors connaître une alerte lorsque, lors du dernier changement de pilote, un interrupteur sur le tableau de bord était actionné involontairement, ce qui coûtait de précieuses secondes à Panciatici. Au moment où ce dernier repartait, il était passée de façon cavalière par Hansson sur la Zytek du Greaves Motorsport qui écopait à ce titre d'une pénalité, ce qui rendait la place à l'Alpine. Une place qui allait s'avérer être la seconde puisque Dolan, après une première alerte, mettait la Zytek Jota Sport dans le mur de pneus après s'être fait accroché par un attardé. A l'arrivée, c'est donc Pierre Thiriet qui passait la ligne le premier devant Nelson Panciatici sur l'Alpine et Natacha Gachnang sur la Morgan du Morand Racing.

En LMPC, très belle démonstration de Paul-Loup Chatin et Gary Hirsch qui ont dominé les débats de bout en bout. En LMGTE, les Ferrari font finalement un triplé après qu'en première partie de course la Porsche IMSA Performance ait disputé longuement la tête aux futurs vainqueurs, la no52 du RAM Racing de Mowlem-Griffin. En GTC, la Ferrari no69 du SMP Racing remporte la victoire pour la première participation de l'équipe.

Pierre Thiriet mène le championnat pilotes et le Thiriet By TDS Racing celui des teams, alors que Race Performance et Signatech Alpine ont le même nombre de points juste derrière. Chez les bleu et orange la satisfaction d'être dans le coup est de mise, même si on a un peu la déception d'être passé à côté d'une possible victoire ...

La prochaine course du championnat est en Autriche sur le Red Bull Ring en Juillet. D'ici là, pour plusieurs des équipes présentes, il y aura un gros morceau : les 24 heures du Mans.

Crédit photos : ELMS/DPPI