GT Academy : du canapé jusqu'au podium des 24 Heures du Mans, c'est vraiment possible
par Cedric Pinatel

GT Academy : du canapé jusqu'au podium des 24 Heures du Mans, c'est vraiment possible

Il y a quelques jours seulement, aux épreuves sur le Paul Ricard il y a un mois. Mais de la théorie à la pratique, il y a un écart grand comme les 24 Heures du Mans. Alors, est-ce que la GT Academy fonctionne vraiment ?

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Il y a quelques jours seulement, nous suivions la finale française de la GT Academy. Cet étrange système de sélection monté en collaboration entre Nissan et les producteurs du jeu vidéo Gran Turismo, conçu pour permettre aux meilleurs gamers du monde de se retrouver au volant de vraies voitures de course. Dans l’idée, le concept est vraiment bon. C’est ce qu’on s’était dit en observant les valeureux candidats français qui se mesuraient aux épreuves sur le Paul Ricard il y a un mois. Mais de la théorie à la pratique, il y a un écart grand comme les 24 Heures du Mans. Alors, est-ce que la GT Academy fonctionne vraiment ?

Fini les pixels

On en a déjà parlé, l’objectif annoncé par Sony et Nissan était ambitieux : lancer pour de vrai les meilleurs joueurs de Gran Turismo dans le monde de la compétition automobile après une rude sélection faite d’arsouille virtuelle et de duels réels. La toute première promotion de la GT Academy ( 2009 ) récompensait l’Espagnol Lucas Ordonez, qui se retrouvait donc collé au fond du baquet d’une vraie voiture de course lors des 24 Heures de Dubaï 2009 et de la GT4 European Cup avec pas mal de réussite. Les choses ne s’arrêtaient pas en si bon chemin pour lui puisqu’en 2011, il passait à la vitesse supérieure avec un gros programme international au volant d’un prototype LMP2, engagé aux 12 Heures de Sebring dans le cadre du championnat ILMC juste avant les 6 Heures de Spa-Francorchamps et les 24 Heures du Mans. Oui, les 24 Heures du Mans, ces célèbres 24 Heures qui représentent indéniablement l’un des plus grands sommets de la planète sport auto. Rouler en voiture de course ça le fait déjà mais courir aux 24 Heures du Mans doit forcément se situer à un niveau extrême dans la tête d’un fan de Gran Turismo, de voitures et de sport auto.

Ce deuxième week-end de juin, le lauréat de la première GT Academy disputait donc les 24 Heures du Mans chez Signatech avec un protoype Oreca 03 motorisé par un bloc Nissan , partagé avec Soheil Ayari et Franck Mailleux. Deux fins limiers du billard sarthois comme équipiers, sans doute de quoi mettre encore plus la pression sur les épaules de Lucas surtout après que ces derniers soient parvenus à installer sa voiture en pole position de la catégorie LMP2 à l’issue des qualifications.

Tout au long d’une épreuve marquée par quelques crashs retentissants comme ceux des deux Audi R18, Lucas Ordonez n’a heureusement pas failli dans son rôle de pilote aux 24 Heures du Mans. Son rythme en course était au niveau de celui des meilleurs gentlemen drivers de la course et l’Espagnol n’a commis aucune boulette. Après avoir débuté la course en tête, la Signatech Nissan n°26 connaissait malheureusement une première crevaison qui lui faisait perde plusieurs tours. Il y en aura d’autres avant l’abaissement du drapeau à damiers, de quoi avoir quelques regrets au terme de la course puisque l’auto terminait seconde en LMP2 à seulement six tours du vainqueur de la catégorie. Qu’importe, le résultat était là : un gamer était parvenu à poser ses bottines sur un podium des 24 Heures du Mans grâce à la GT Academy, et ça c’est fort. Même si ses chronos sont encore en deçà des meilleurs pilotes de la discipline et même si sa carrière est toujours dépendante du soutien de Nissan et Sony, le rêve est simplement devenu réalité.

La filière GT Academy porte de vrais fruits. Lucas Ordonez va continuer ses courses en LMP2. Jordan Tresson, vainqueur 2010, reprendra bientôt le volant d’une voiture de course après une saison en FIA GT4 ses 24 Heures du Mans effectuées en tant que mécano pour l’équipe IMSA. Quand au nouveau vainqueur 2011 ( un Anglais, malgré les très belles performances du finaliste français Tibault Lacombe ), il commencera sa préparation pour les 24 Heures de Dubaï. Pour les vainqueurs, la GT Academy est devenue une authentique machine à vivre ses rêves. Ne reste plus qu’à faire chauffer les joysticks pour tenter de rejoindre la prochaine promo…

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Pour résumer

Il y a quelques jours seulement, aux épreuves sur le Paul Ricard il y a un mois. Mais de la théorie à la pratique, il y a un écart grand comme les 24 Heures du Mans. Alors, est-ce que la GT Academy fonctionne vraiment ?

Cedric Pinatel
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