Essai Ford C-Max: bonne prestation scénique
par Pierrick Rakotoniaina

Essai Ford C-Max: bonne prestation scénique

Parce qu’il n’y a pas que le Scenic dans la vie, la concurrence se veut toujours plus affutée dans ce segment ô combien disputé sur notre territoire, celui des monospaces compacts. Et Ford n’est pas en reste, comme en témoigne le titre honorifique de premier modèle importé avec le C-Max sur ce marché où les marques tricolores dominent largement sur leurs terres. Le constructeur à l’Ovale a pris le temps de fourbir son arme, et lance un tout nouveau C-Max pour la première fois en deux carrosseries, dont une longue pour 7 personnes. Nous nous sommes rendus dans le sud de la France pour l’essayer dans sa version essence de 150 ch.

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Parce qu’il n’y a pas que le Scenic dans la vie, la concurrence se veut toujours plus affutée dans ce segment ô combien disputé sur notre territoire, celui des monospaces compacts. Et Ford n’est pas en reste, comme en témoigne le titre honorifique de premier modèle importé avec le C-Max sur ce marché où les marques tricolores dominent largement sur leurs terres. Le constructeur à l’Ovale a pris le temps de fourbir son arme, et lance un tout nouveau C-Max pour la première fois en deux carrosseries, dont une longue pour 7 personnes. Nous nous sommes rendus dans le sud de la France pour l’essayer dans sa version essence de 150 ch.

Ford tient à se forger une identité de style forte et cohérente, qui s’inscrit dans la durée. Cette personnalité dans les traits a un nom : le Kinetic Design. Pour faire court, selon les dires des pontes du constructeur de Detroit,  ce mouvement je cite « exprime la tension musculaire de l’athlète en accord avec les prestations routières exceptionnelles des Ford ». Rien que ça ! Serait-on tentés de dire. Aucune surprise donc de voir le nouveau C-Max s’introduire dans cette logique stylistique, avec un coup de crayon particulièrement dynamique pour un monospace. Par rapport à son prédécesseur, les arêtes sont bien plus marquées, les arches de roues musclées, le tout saupoudré d’angles nets. A l’avant, on remarque tout d’abord l’imposante calandre trapézoïdale. Cette forme de géométrie, on la retrouve presque partout que ce soit l’ouverture du capot, les logements des phares anti-brouillard, les feux principaux etc. Chacun se forgera sa propre opinion, toutefois l’ensemble apparait équilibré et cohérent en termes de proportions.

Une planche de bord "Star Trek"

A l’intérieur, on note également d’entrée l’identité Ford. Celle-ci se manifeste par un cockpit semblant  sortir tout droit d’un vaisseau de science-fiction. En effet, depuis la Fiesta le constructeur à l’Ovale a pris une nouvelle voie pour ses habitacles, avec une planche de bord assez proéminente et pleine de boutons.  Plastiques imitation alu, texture black piano ou mate en guise de revêtements de la console, commandes tantôt grises, blanches ou noires. Le tout apparait certes moderne, mais également clinquant et chargé. L’amoncellement d’autant de panneaux de plastiques nécessite donc un assemblage sans faille pour tenir dans le temps. Toutefois il faudra attendre quelques années pour véritablement émettre un avis critique sur la tenue des différents éléments de la planche de bord.

Côté équipements, notre modèle haut de gamme ne manquait de rien. Climatisation séparée, sièges électriques, ordinateur de bord évolué, centrale multimédia complète etc… Tout est là pour rendre un long voyage le moins contraignant possible. Néanmoins il faudra quelques temps pour comprendre comment faire fonctionner tout ça, et même se plonger dans la notice. Dans un contexte où constructeur comme conducteur tiennent à s'assurer une bonne conscience écologique, Ford le fait d’une manière assez ludique avec un concours permanent proposé par l’affichage du compteur. Celui-ci vous invite à conduire à l’économie, notamment en affichant constamment le bon rapport à engager. Et si vous suivez scrupuleusement  le meilleur profil de conduite à adopter, alors il s’affichera d’abord une tige de fleur, et puis petit à petit les pétales. Un remake du « il m’aime, un peu, beaucoup, passionnément, à la folie, pas du tout » à la sauce Ford en somme. De là à tomber amoureux de votre C-Max, il y a là un pas que nous n’avons pas osé franchir.

Vive l'essence!

Derrière le volant, à l’image de son prédécesseur, le Ford C-Max dévoile un comportement très proche de celui d’une berline. Un 5008 fait certes mieux dans la catégorie, néanmoins la position dans la voiture plus dynamique dans la Ford, aide à la rendre plaisante à conduire. Et c’est là qu’intervient un certain paradoxe. Ce châssis qui sert de base à la nouvelle Ford Focus, autorise des libertés sur la route pour son conducteur, qui au final vont d’une certaine façon à l’encontre des besoins d’un monospace. Il faut entendre par là que la voiture se montre à l’aise sur départementales, au point du coup de bousculer ses passagers. Or, les sièges avant, comme ceux du rang arrière, manquent dans ces conditions cruellement de maintien, un phénomène renforcé si l’on choisit le revêtement cuir.

Toutefois, pour le conducteur à la recherche de sensations contraint de rouler en monospace pour des raisons professionnelles ou familiales le C-Max ne semble pas un mauvais choix. Surtout motorisé par le moteur Turbo Ecoboost SCTi de 150 chevaux. Ce bloc apparait comme un modèle de ce qu’on sait faire aujourd’hui, c'est-à-dire l’association de l’allonge qu’offre un moteur essence avec le couple d’un moteur turbodiesel. A l’usage, pour un monospace ce C-Max sait se montrer docile en ville, sans les à-coups désagréables que distillent parfois des modèles Diesel. En outre, il se révèle suffisamment plaisant à mener sur les petites routes pour rendre les kilomètres moins monotones.

Un monospace plaisant à conduire... Si si!

Cela ne sert pas à grand-chose, mais il n’est pas déplaisant de s’amuser à tirer les rapports de ce C-Max. Evidemment ni d’envolés lyriques ni de plaquage au siège au programme, néanmoins on a connu des véhicules du genre bien plus amorphes et avare en sensations. Ainsi, le couple maxi de 270 Nm offert par l’Ecoboost dès 1 900 tr/min, permet des reprises linéaires qui ne pousse pas le conducteur à devoir jongler avec le levier, pour continuer à garder de la puissance en haut de la plage d’utilisation, à l’inverse de nombre de blocs turbodiesels. Ce moteur associé à un châssis au compromis d’amortissement confort/dynamisme de haut niveau dans la catégorie, offre donc là un savant mélange de ce qu’on recherche dans ce type de véhicule, à savoir un certain plaisir de conduite. Une notion qui s’impose à nouveau dans ce segment, à l’instar du comportement routier des derniers Scénic et 5008 notamment. Côté conso, à vitesse stabilisée sur autoroute par exemple, grâce au long 6ème rapport celle-ci peut se maintenir assez aisément autour des 7 litres. En revanche, celle-ci peut allègrement s’envoler au-delà des 10 litres, dès que l’on adopte une conduite tout à fait déraisonnable, il n’y a pas de magie.

Question habitabilité et chargement, le rang arrière se compose de deux vrais sièges aux extrémités, et d’une place moins large au milieu mais moins pénalisante pour les jambes, que dans d’autres modèles. Prise électrique, large bacs de rangements, tablettes aviation, le nouveau C-Max dans ce domaine n’a pas vraiment de défaut. En revanche pour le coffre on ne s’attendait pas à découvrir un seuil de chargement aussi haut , qui dans certaines circonstances  posera quelques désagréments. Par rapport à sa contenance, tout en étant dans la bonne moyenne, il rend environ 30 litres par rapport à un C4 Picasso qui en offre 500.

Disponible dès 20 900€

En termes de prix, en essence (105 à 180 chevaux) les tarifs s’échelonnent entre 20 900 et 26 100 € hors options. Pour les Diesel (95 à 163 chevaux), comptez de 23 000 à 29 550 €. Notre modèle d’essai lui s’échange contre un chèque de 25 350 €.

http://www.dailymotion.com/swf/video/xh1vmb

Essai Ford C-Max

Quelques chiffres de notre modèle d’essai:

Moteur: 4 cylindres turbo de 150 ch

Couple maxi: 270 Nm

Transmission: aux roues avant

Boite de vitesses: Manuelle à 6 rapports

0 à 100 km/h: 9,4 secondes

Conso mixte: 6,6 litres aux cent kilomètres

Prix : Dès 20 900 €

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Pour résumer

Parce qu’il n’y a pas que le Scenic dans la vie, la concurrence se veut toujours plus affutée dans ce segment ô combien disputé sur notre territoire, celui des monospaces compacts. Et Ford n’est pas en reste, comme en témoigne le titre honorifique de premier modèle importé avec le C-Max sur ce marché où les marques tricolores dominent largement sur leurs terres. Le constructeur à l’Ovale a pris le temps de fourbir son arme, et lance un tout nouveau C-Max pour la première fois en deux carrosseries, dont une longue pour 7 personnes. Nous nous sommes rendus dans le sud de la France pour l’essayer dans sa version essence de 150 ch.

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