DTM Dijon, Course: Un cru 5 Etoiles
par Pierrick Rakotoniaina

DTM Dijon, Course: Un cru 5 Etoiles

On le savait, en venant à Dijon, le DTM promettait une course sensationnelle, sur le tracé de Prenois témoin par le passé, de duels de légende. Nul besoin d'une météo capricieuse pour fausser les débats, le temps fut au beau fixe pendant toute l'heure de course. Simplement, ce tracé très sélectif, a permis aux meilleurs de se distinguer à l'occasion de véritables combats rapprochés en fin de course, qui opposait les pilotes du top 12. Coups de roues, dépassements dans tous les sens, morceaux de carbone sur la piste... Les plus costauds auront obtenu les points, derrière un Paffett finalement vainqueur, qui fut au-delà des débats dans les derniers tours.

Zapping Le Blogauto Essai de l'Abarth 500E

En partant de la pole-position, le Franco-Canadien Bruno Spengler, semblait prendre une option sur un tracé où doubler relève de la mission... difficile. A la sortie du premier virage, celui-ci gagnait en partie son pari, en évitant les habituelles touchettes d'un départ mouvementé, comme de coutume en DTM. Kristensen sautait lui de sa troisième place sur la grille vers la seconde, en jouant des coudes. Paul Di Resta perdait en ce début de course une position, pour se retrouver derrière le pilote danois. Alexandre Prémat qui s'envolait depuis le douzième emplacement, pointait douzième au premier passage.

Timo Scheider leader du championnat, entamait lui une incroyable remonté, puisqu'il évoluait déjà 9ème au second tour, alors qu'il avait terminé les qualifications au 16ème rang. La course ne comptabilisait pas encore 10 boucles, que Bruno Spengler le leader, perdait subitement du temps. Inévitablement, ses pousuivants fondaient sur lui, pour former derrière un peloton avant la période des ravitaillements qui s'annonçait. Kristensen tenta bien quelques manoeuvres d'intimidation pour inquiéter le Franco-Canadien, dans le même virage où un autre Canadien et un Français s'étaient livrés un duel légendaire, il y a tout juste 30 ans en F1.  Mais Spengler tiendra bon, jusqu'au premiers arrêts aux stands.

L'entrée de la pit lane sur ce circuit, forme une chicane extremment lente, qui oblige les pilotes à presque s'arrêter avant de réaccélérer jusqu'à l'intervention de leurs limiteurs électroniques. Aussi, quelques pilotes se sont littéralement poussés au freinage en rentrant, avant d'opérer leurs arrêts. La première salve des pit stops allait chambouler le classement, puisqu'à ce moment précis de la course, Ekström se retrouvait en tête, devant Paffett, Spengler et Kristensen.

Dans les stands, lors des seconds ravitaillements obligatoires, Ralf Schumacher et Timo Scheider ont bien failli provoquer un drame, puisque tassé par Ralf à la sortie, Scheider dut freiner fort pour ne pas emboutir le Safety Car stationné là. Les Mercedes particulièrement en verve, butaient pourtant sur Ekström, qui s'en allait les priver d'une victoire qui leurs semblait acquise. Mais qu'à cela ne tienne, un coup du sort finit par aider les bolides frappés d'une... "providentielle" Etoile.

En effet, à moins de dix tours du drapeau à damiers, le Suédois qui comme beaucoup d'autres avant lui, élargissait au maximum ses trajectoires dans la plupart des virages, abima sa carrosserie arrière en sautant sur les vibreurs. Conséquence, pneu arrière gauche entaillé par un morceau de carbone, d'où un troisième arrêt non désiré... Paffett qui de toute manière se montrait pressant derrière lui, hérita de la première place sans même combattre. Derrière le Britannique à 10 secondes, on en oubliait le peloton où une bataille féroce se livrait entre di Resta second, et Winkelhock 12ème. Tel des chiffoniers, les pilotes se doublaient et se redoublaient sur toute la largeur de la piste (voire au delà)... Certains allaient en faire les frais, comme le malheureux Alexandre Prémat. Le Français qui occupait la 8ème place synonyme du dernier point disponible, perdra 4 places dans les derniers kilomètres, pour terminer 11ème.  Mathias Lauda glanera la huitième position au courage, tandis que Scheider, complètement englué dans ses corps à corps, réussit l'exploit de conserver sa 6ème place.

Paffett parti 8ème, gagnait une course complètement folle dans les derniers tours, devant Di Resta qui à l'opposé de tout le plateau, termina à la même place qu'il occupait au départ. Spengler, un peu déçu de finir 3ème alors qu'il démarrait en pole position, participe tout de même à un inattendu résultat d'ensemble pour Mercedes. Le constructeur à l'Etoile n'a laissé que les 6, et 7ème places à Audi dans le top 8... A noter que Kristensen, fut disqualifié au 44ème tour, pour des manoeuvres jugées anti-sportives dans les premières boucles. Le Danois passablement énervé, fit un geste que beaucoup trouveraient impoli, vers la direction de course...

Au championnat, Scheider mène toujours avant la finale d'Hockenheim, avec 7 unités devant Paffett. Le Britannique au volant de sa Mercedes, demeure le seul pilote encore en lice pour l'obtention du titre. En terme de fréquentation, la manche française fut un succès. On s'en réjouit, puisque le DTM fera étape à Dijon lors des 3 prochaines saisons.

Vous cherchez un véhicule d'occasion ?

Retrouvez des milliers d’annonces sélectionnées pour vous aider à trouver le bon véhicule d’occasion.
Podcast Men's Up Life
 

Pour résumer

On le savait, en venant à Dijon, le DTM promettait une course sensationnelle, sur le tracé de Prenois témoin par le passé, de duels de légende. Nul besoin d'une météo capricieuse pour fausser les débats, le temps fut au beau fixe pendant toute l'heure de course. Simplement, ce tracé très sélectif, a permis aux meilleurs de se distinguer à l'occasion de véritables combats rapprochés en fin de course, qui opposait les pilotes du top 12. Coups de roues, dépassements dans tous les sens, morceaux de carbone sur la piste... Les plus costauds auront obtenu les points, derrière un Paffett finalement vainqueur, qui fut au-delà des débats dans les derniers tours.

La quotidienne

Retrouvez tous les soirs une sélection d'articles dans votre boite mail.