par Patrick Garcia

Test Renault Clio RS: Science de l'efficience 2

Dire qu'il n'y a pas si longtemps, un rendement de moteur atmosphérique de 100 ch/l vous promettait une journée d'essais éprouvante, faite d'accélérations supersoniques, de hocquets à bas régime dus à des courbes de puissance en escalier, bref, à quelques sensations qui soutenaient l'attention. Aujourd'hui, une Clio RS qui vous "offre" 200 ch de son 2.0l ne fait rien pour vous rappeler le bon vieux temps !

Zapping Le Blogauto Renault Rafale: nos premières impressions

Dire qu'il n'y a pas si longtemps, un rendement de moteur atmosphérique de 100 ch/l vous promettait une journée d'essais éprouvante, faite d'accélérations supersoniques, de hocquets à bas régime dus à des courbes de puissance en escalier, bref, à quelques sensations qui soutenaient l'attention. Aujourd'hui, une Clio RS qui vous "offre" 200 ch de son 2.0l ne fait rien pour vous rappeler le bon vieux temps !

Pensez que les 100 ch/l d'un moteur "à air aspiré" étaient il y a 20 ans l'apanage des plus grands motoristes et requéraient un entretien des plus minutieux pour pouvoir tourner presque rond. La magie de l'électronique et des déphasages multiples autorisent aujourd'hui ce chiffre mythique sans pour autant que leur utilisation demande la dextérité d'un Jim Clark ou d'un Ayrton Senna.

Ainsi, les premiers tours de roue en Renault Clio RS ne viendront pas troubler la quiétude des conducteurs lambda simplement intéressés par la bouille de l'auto. Tout est facile. Vous sentez bien une fermeté relative de la suspension à basse vitesse mais, si vous n'êtes pas assis à l'arrière (ce qui pour un conducteur est assez difficile à moins d'avoir de très grands pieds !), cela ne vous choquera pas plus que ça. L'insonorisation a également l'air un poil moins fournie en mousses diverses, notamment quand vous commencez à coller l'aiguille du compte tours bien à droite. Mais selon Renault, l'acoustique a été étudiée pour offrir un crescendo sonore digne des entrées en matière d'un U2 des grandes années. "Discret en bas, prometteur à moyen régime et rageur en haut": c'est le dossier de presse qui le dit et je suis assez d'accord. Il faudra tout de même vérifier que cela ne devienne pas "rageant" plus que "rageur"sur auroroute.

Non, la Clio RS est comme ses devancières, totalement utilisable, malléable, corvéable, serviable.

Les jolies stats des représentants de Renault nous apprennent que l'option 'Chassis sport' étaient choisie dans 56% des cas sur la précédente génération. Et que par conséquent, la définition de base de la RS actuelle est typée plus ferme.
S'ils nous sortent une 'Chassis Sport' de celle-ci, on se demande bien à quoi elle pourrait ressembler ? Peut être à la version Cup ! Chiche.

Pour ceux qui en rêvent, Renault nous fait savoir fort opportunément que les jantes de cette version de course sont homologuées pour la route. Dès fois que ça intéresse quelqu'un... On se rappellera que les Jantes Speedline de la Clio 16S de Rallye ou de la Cup des années 90 ont fait florès sur nombre de versions de série.
Mais le climat a bien changé aujourd'hui...

D'ailleurs ça n'est pas sans une certaine arrière pensée que je vais consciencieusement écraser l'interrupteur à cannassons, histoire de voir si la belle rouge n'a que de la gueule.

Quand on a essayé le 2.0l DCi de 175 ch et 360 Nm dans une Laguna, on imagine tout et son contraire avant d'essorer ce 2.0l essence de 200 ch et 215 Nm. Et on imagine bien. Malgré une courbe de couple qui vous propose une bonne brouettée de Nm dès 2900 tr/mn ( et ce jusqu'à 6500 tr/mn avec une zone rouge à 7500 tr/mn), les masochistes adeptes de la "fessée chevaline" seront immanquablement déçus.

C'est assez peu vivant sauf à regarder fixement les aiguilles du compteur s'envoler. Mais à qui la faute ? A un moteur faiblard ou à un chassis et plus particulièrement un train avant hypra-efficace ? Devant les doutes exprimés par nombre de confrères lors des essais au Portugal, je suis bien incapable de statuer définitivement. Il faudra se revoir Mlle Clio !

Quoiqu'il en soit, sur les petites routes de la Sainte Baume et si vous ne rechignez pas à jouer du poignet à bon escient, la boîte 6 vous offrira les accélérations recherchées. Nous l'avons vu, le rapport poids/puissance n'a pas évolué. Vous serez donc bien en peine de trouver des différences entre les 172 ch de la Clio 2 RS et les 200 ch de celle-ci. Malheureux mais pas scandaleux non plus tant les caisses sont devenues de vraies prisons 5 étoiles (Euro NCap) de haute sécurité. Pour notre bien d'ailleurs.

Pour les sensations véritables, il vous faudra simplement...tourner le volant.

à suivre.

Lire également: Test Renault Clio RS: Science de l'efficience

Vous cherchez un véhicule d'occasion ?

Retrouvez des milliers d’annonces sélectionnées pour vous aider à trouver le bon véhicule d’occasion.
Podcast Men's Up Life
 

Pour résumer

Dire qu'il n'y a pas si longtemps, un rendement de moteur atmosphérique de 100 ch/l vous promettait une journée d'essais éprouvante, faite d'accélérations supersoniques, de hocquets à bas régime dus à des courbes de puissance en escalier, bref, à quelques sensations qui soutenaient l'attention. Aujourd'hui, une Clio RS qui vous "offre" 200 ch de son 2.0l ne fait rien pour vous rappeler le bon vieux temps !

Patrick Garcia
Rédacteur
Patrick Garcia

La quotidienne

Retrouvez tous les soirs une sélection d'articles dans votre boite mail.