Dans les négociations USA-Chine à Londres, on a enfin l’espoir d’accord sur terres rares ainsi que sur les tarifs douaniers. De quoi calmer les tensions commerciales mondiales. C’est un deuxième round crucial des négociations commerciales qui se joue en Angleterre.
Les négociations commerciales entre les États-Unis et la Chine ont donc repris à Londres, à Lancaster House, alors que les deux grandes puissances cherchent à désamorcer une crise qui menace la chaîne d’approvisionnement mondiale et la croissance économique. Après une trêve temporaire conclue à Genève, les tensions persistent, notamment sur les exportations de terres rares, un sujet clé dans ces discussions.
Contexte des tensions : tarifs douaniers et restrictions sur les terres rares
Depuis le début de l’année, l’administration Trump a multiplié les hausses tarifaires, créant une cascade de mesures protectionnistes. En réponse, la Chine a imposé des restrictions d’exportation sur des minéraux critiques et des aimants utilisant des terres rares, essentiels pour des secteurs stratégiques comme l’électromobilité, l’aérospatiale, et la défense. Ces restrictions ont perturbé les chaînes d’approvisionnement mondiales, intensifiant les risques économiques pour les deux pays.
Un optimisme prudent côté américain
Malgré les difficultés, le président Donald Trump a déclaré que les négociations « se déroulent bien » et qu’il recevait « de bons rapports » de son équipe. Il a cependant gardé le contenu des discussions discret, évoquant seulement la possibilité d’assouplir les contrôles à l’exportation. Le conseiller économique de la Maison Blanche, Kevin Hassett, a insisté sur l’importance d’une levée rapide des restrictions chinoises sur les terres rares, suivant un engagement annoncé par le président chinois Xi Jinping lors d’un appel téléphonique rare la semaine précédente.
Impact économique des tensions commerciales
Les échanges commerciaux entre les deux pays ont fortement reculé. En mai, les exportations chinoises vers les États-Unis ont chuté de 34,5 % en valeur sur un an, une baisse historique depuis le début de la pandémie. Cette situation a également affecté la confiance des entreprises et des consommateurs américains, tandis que le PIB américain du premier trimestre a montré une contraction, en partie due à des achats anticipés liés à l’inflation.
Une équipe de négociateurs de haut niveau à Londres
Ainsi, les négociations réunissent à Londres des figures clés des deux pays. Côté américain, le secrétaire au Trésor Scott Bessent, le secrétaire au Commerce Howard Lutnick et le représentant au Commerce Jamieson Greer sont présents. C’est le vice-premier ministre He Lifeng, accompagné du ministre du Commerce Wang Wentao qui mène les négociations côté chinois. La présence de Lutnick, responsable des contrôles d’exportation, souligne l’importance stratégique des terres rares dans les discussions.
Une bataille judiciaire en parallèle
Parallèlement aux négociations, une bataille judiciaire fait rage aux États-Unis, où l’administration Trump conteste une décision de justice ayant jugé que certains tarifs imposés dépassaient son autorité légale. Le maintien de ces taxes pourrait être décidé par la Cour d’appel fédérale, voire la Cour suprême, ce qui ajouterait une couche d’incertitude aux relations commerciales.
Vers une levée partielle des restrictions ?
Un signal positif a été donné avec la reprise des expéditions temporaires de terres rares par la Chine à certains constructeurs automobiles américains. Cela semble indiquer une volonté de Pékin de réengager le dialogue et d’alléger les mesures de rétorsion. Des experts anticipent cependant que les États-Unis ne lèveront qu’une partie des mesures de contrôle des exportations, dans un compromis fragile à venir.
Un dialogue tendu mais constructif
Les négociations à Londres représentent une étape clé dans une guerre commerciale qui pèse sur l’économie mondiale. Si des progrès peuvent être réalisés sur les terres rares et les tarifs, le climat reste marqué par la méfiance. La coopération entre Washington et Pékin sur ces sujets stratégiques pourrait cependant éviter un choc plus grave pour les chaînes d’approvisionnement et relancer une croissance mondiale morose.
Crédit illustration : Diplomacybeyond.
Du Trump Taco !? 😉
Il aura 500 % de hausse de demande de terres rares d’ici 2050.
Les Chinois auraient 90 % du raffinage des terres rares.
70 % de terres rares utilisés aux USA viennent de Chine.
D’où la nécessité évidente de rouvrir des mines et des usines en France et dans l’UE…
Après, on peut éviter cela en devenant vassal de la Chine !? …Faudra juste collaborer… Certains sont déjà mûrs pour ça.