[VIDÉO] Essai Renault Clio 6 E-Tech de 160 ch

Renault lance la Clio 6, un modèle phare qui s’inscrit dans une dynamique de rupture. Nous en avons pris le volant autour de Lisbonne pour découvrir ce que cette génération réserve réellement. Avec un design audacieux, elle fait déjà beaucoup parler d’elle. Pour le reste, on vous donne quelques éléments de réponse. 

Une Clio qui ne ressemble pas à une Clio

Vous trouvez que cette Clio ne ressemble plus à une Clio ? C’est tout à fait normal, et c’était précisément le souhait de Renault. Dès les premiers kilomètres autour de la célèbre station balnéaire de Cascais, le constat est évident : cette sixième génération interpelle. Les regards se retournent, intrigués par une silhouette qui ne ressemble à aucune autre au sein de la famille Renault. Le regard, entièrement revisité, impose un style inédit, donnant à la face avant une identité forte.  

Le profil, marqué par des lignes modernes et des proportions revues, joue la carte du renouveau. Quant à l’arrière, il surprend avec un traitement qui évite la facilité. En réalité, cette Clio remanie tout, sauf son pare-brise. Cette audace assumée soulève la question : quelle mouche a donc piqué les designers ? Plus qu’un simple lifting, c’est une Clio qui change d’ère.  

Une polyvalence exacerbée au volant

Ce qui compte toutefois, ce n’est pas uniquement le look, mais surtout le plaisir ressenti au volant. Ici, la Clio gagne en stature, affichant des dimensions en hausse qui se traduisent immédiatement par un confort accru. Elle s’appuie sur une plateforme optimisée, pensée pour le long cours. Le travail sur la suspension le confirme, absorbant avec aisance les aspérités du bitume, même sur des routes plus exigeantes. Ce confort rivalise même avec celui de modèles du segment supérieur.  

La largeur des voies, revue à la hausse, améliore la stabilité en courbe et rend globalement l’expérience de conduite plus agréable qu’auparavant. Le châssis, plutôt bien réglé, rend la conduite nettement plus aisée et plaisante. On ressent clairement une focalisation sur la polyvalence, un atout qui plaira autant aux conducteurs urbains qu’aux habitués des longues distances, lesquels se détournent habituellement des citadines à vocation peu routière.  

Une motorisation E-Tech performante

Au chapitre mécanique, Renault mise sur la technologie hybride E-Tech, avec une motorisation de 160 chevaux qui vient coiffer la gamme. L’objectif va au-delà de la puissance : il s’agit surtout de maîtriser la consommation dans toutes les conditions d’usage. Durant notre essai, qui s’est déroulé entre l’autoroute reliant Lisbonne à Cascais, les routes sinueuses menant à Sintra et le trafic dense en ville, la consommation moyenne n’a jamais excédé 5 litres aux 100 kilomètres. Cette performance est à mettre au crédit d’une hybridation non rechargeable parmi les plus efficaces du marché, soutenue par une batterie compacte de 1,4 kWh.  

En circulation urbaine, la Clio exploite ses phases électriques avec une fréquence suffisante pour que l’on en oublie parfois la présence du moteur thermique. Ce dernier ne passe pas inaperçu lorsqu’il recharge la batterie, et la boîte de vitesses manque un peu de réactivité lorsque l’on sollicite la pleine puissance. Malgré ces nuances, cette Clio se distingue par des accélérations franches et se montre facile à mener dans la plupart des situations de conduite.  

Un intérieur inspiré des dernières Renault électriques

À l’intérieur, la rupture reste tout aussi perceptible. La Clio 6 abandonne définitivement les codes des générations précédentes pour accueillir une planche de bord inspirée des récents modèles électriques du Losange, notamment les Renault 5 et 4. On y trouve deux grands écrans intégrés, associant technologie et ergonomie. Le volant, identique à celui des dernières nouveautés, contribue à ce sentiment de modernité.  

Côté matériaux, Renault élève le niveau avec des inserts façon aluminium anodisé et des placages en Alcantara, qui confèrent une atmosphère premium bienvenue pour la catégorie. Les sièges Esprit Alpine à l’avant assurent un maintien correct, conjugué à un confort appréciable. À l’arrière, l’habitabilité reste dans la moyenne du segment. En revanche, on regrettera la réduction du volume du coffre sur la version hybride, ramené à 309 litres contre 391 litres pour les autres motorisations, conséquence inévitable du système de propulsion hybride.  

Dès 19 990 €

Renault ne se contente pas de moderniser sa citadine : la marque joue aussi une carte tarifaire agressive. Avec un prix d’accès fixé à 19 990 euros pour la version de base, la Clio 6 se positionne clairement comme une offre compétitive face à une concurrence où beaucoup attendent encore une nouvelle génération. Notre modèle d’essai, équipé de la motorisation hybride la plus puissante et de nombreuses options, atteint 29 300 euros, un prix élevé mais qui reste raisonnable compte tenu de la technologie embarquée et du positionnement concurrentiel. La Clio ne doit pas rater son lancement si elle veut s’assurer une carrière commerciale à la hauteur de ses cinq précédentes générations. Et dans un contexte de baisse généralisée des ventes, Renault doit à tout prix maintenir sa part de marché.  

(6 commentaires)

  1. Je trouve au contraire que cette Clio ressemble trop à celle qu’elle remplace, avec toujours ce profil inepte qui prive les passagers de l’arrière de vitres dignes de ce nom, et au conducteur de rétrovision. Et la sécurité dans tout ça ?
    160 cv dans une urbaine, pour quoi faire ? On atteint les limites du genre, alors que les clients veulent des voitures plus simples, moins chères et avec un design plus émotionnel (enquête européenne Harris).
    Vous trouvez cette Clio « émotionnelle » vous ?
    Mettez un logo BYD dessus ça ne choquerait personne.
    C’est sûrement une très bonne voiture. Mais une Sandero fait aussi bien le job pour bien moins cher

    1. Le look, je m’y fais progressivement … Toujours un peu du mal à m’y faire », il faut dire que j’aimais beaucoup la 5 modernisée actuelle … Elle est totalement en phase avec les nouveaux modèles de chez Renault… Donc, pour moi elle à jour pour 4 années encore (avec des améliorations ponctuelles)

      Ce que me chagrine, c’est l’augmentation de longueur sans amélioration de l’habitabilité… c’est malheureusement un peu la maladie des voitures modernes.

      La Sandero est théoriquement moins plaisante à conduire !?

  2. On dirait un Terminator (ses yeux ont inspiré?) ayant pris un coup de pied au cul…

    Caradisiac n’avait visiblement pas aimé cette version 160cv dans son essai avec sa boite à crabots toujours désagréable et une conso importante sur parcours voie-rapide/autoroute/relief en plus d’un bruit trop important avec le moteur tombant en 3ème alors qu’il n’y a que 4 rapports: A trop singer Toyota… 7l/100km dans ces conditions et à ce niveau de complexité technique, c’est quand même pas fameux. Et 4l/100 sur des parcours péri-urbains/réseau-secondaire, c’est correct sans plus… et au prix d’un agrément pas fameux en se demandant même si Renault ne vend pas des poneys pour des chevaux.

    Rare, dans un essai, de voir ce conseil:
    « les 160 ch annoncés laissaient espérer un certain confort de conduite lors des longs trajets et… l’oubli du fameux 1.5 dCi. De fait, on conseillera plutôt un modèle thermique classique ou une microhybride à ceux qui empruntent souvent les grands axes à fort relief, quitte à aller chez la concurrence ».

    Ouille… Terminator est un veau hurlant, pas étonnant qu’il ait le cul plat à force de se le faire botter!

    1. Proportionnellement, elle est moins réussie que la R5… Je crois que presque tout le monde est d’accord !?
      Sauf que les VE touchent 15 à 20 % des clients (hors leasing social)
      la Clio 6 est reine sur un segment que touchent les autres 80 % au minimum.
      En plus, la 208 est en fin de carrière … Donc un peu dans les choux, la nouvelle 208 ne pourra qu’être vraiment méchante qu’en 2028 ! Cela laisse un boulevard pour Renault.

  3. Ben avec une Yaris hybride moins puissante à 30 000 euros … une Polo vieillissante, une 208 plus chère et plus vieille à version équivalente … ben la dernière Clio est inédite à plus d’un titre, déjà Renault a la courage d’en proposer une nouvelle version là où VW, Seat ne veulent plus investir … là où Toyota après avoir soldé sa Yaris la vend à des tarifs indécents là où Stellantis attend … il n’y aura bien que la prochaine Sandero pour lui donner la réplique. Renault a son trio infernal : Sandero, Clio et R5.

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