Ferrari s’assure un doublé historique aux championnats du monde, sous les yeux du président John Elkann, tandis que Toyota signe un doublé lors de la finale de 8 heures à Bahreïn.
Toyota a mis fin à sa disette de victoires en championnat du monde grâce à la victoire de sa voiture n°7 aux 8 Heures de Bahreïn, finale de la saison. C’est même le premier podium de l’année pour la marque japonaise ! La Toyota GR010 Hybrid n° 7 pilotée par Mike Conway, Kamui Kobayashi et Nyck de Vries a connu une course relativement sans encombre pour remporter la première victoire de la marque en WEC depuis un an, devant la voiture sœur n° 8 de Brendon Hartley, Sebastien Buemi et Ryo Hirakawa.
Triomphe historique
La quatrième place de la Ferrari n° 51 d’Alessandro Pier Guidi, James Calado et Antonio Giovinazzi, derrière la voiture sœur d’Antonio Fuoco, Miguel Molina et Nicklas Nielsen, a suffi pour assurer le titre de pilote aux leaders du classement avant la course. Pour Pier Guidi et Calado, ce titre dans la catégorie Hypercar succède à ceux qu’ils avaient obtenu en 2017, 2021 et 2022 en LMGTE. Pour Antonio Giovinazzi, c’est un immense accomplissement, quelques années après avoir quitté discrètement la F1.
Ce résultat a également permis à Ferrari de remporter le titre des constructeurs, son premier titre de champion du monde des courses d’endurance depuis 1972. Cette année-là, la Scuderia avait dominé la saison avec des champions comme Mario Andretti, Jacky Ickx ou encore Brian Redman. Ferrari avait ensuite quitté le sommet de l’Endurance à la fin de la saison 1973, pour se focaliser sur la F1, avant de revenir en WEC à partir de 2023. 53 ans se sont donc écoulés depuis le titre de la 312PB, et la 499P en est la digne héritière. Les cloches de Maranello ont évidemment sonné !

La course
Après avoir monopolisé la première ligne en qualifications, Toyota semblait être le constructeur à battre pendant la majeure partie de la course, l’ offensive initiale de l’équipage la Ferrari n° 51 semblant s’estomper à mesure que le jour laissait place à l’obscurité.
Une période de voiture de sécurité en milieu de course, provoquée par un contact entre la Cadillac de Jenson Button (le champion F1 2009 effectuait sa dernière course en carrière) et la Ferrari LMGT3 de Thomas Flohr, a permis à l’Aston Martin Valkyrie n° 009 de prendre la tête à mi-course, mais l’avantage de la marque britannique fut de courte durée, car Alex Riberas a écopé d’une pénalité de passage aux stands pour une infraction liée à la voiture de sécurité virtuelle.
Cela a remis Toyota en tête du peloton. Une autre période de voiture de sécurité a surgi dans la dernière heure, provoquée lorsque Dries Vanthoor s’est retroubé immobilisé en pleine piste suite à tête-à-queue avec la BMW M Hybrid V8 n° 15, en raison d’une défaillance sur la roue arrière droite. Cela a eu pour effet de réinitialiser les stratégies divergentes, permettant à Toyota de réaffirmer son 1-2.
La n°50 chipe le podium du championnat sur le fil
Lorsque la course a repris à 35 minutes de la fin, de Vries avait environ 14 secondes d’avance sur Buemi, et a conservé cet avantage jusqu’au drapeau à damier. Buemi s’est assuré la deuxième place en résistant au retour de la Ferrari n° 51 de Pier Guidi dans les derniers instants, le pilote italien recevant finalement comme consigne d’assurer, puis Ferrari a orchestré un échange de position tardif pour ses deux voitures d’usine, Nielsen passant devant Pier Guidi, pour assurer un podium au championnat des pilotes à l’équipage de la n°50.

La cinquième place de la 499P « privée » de Robert Kubica, Phil Hanson et Yifei Ye leur a permis d’assurer la deuxième place du classement général des pilotes, à 16 points des champions. Néanmoins, lors de leur dernier passage aux stands, ils n’ont pas changé les pneus et n’ont pas été en mesure de tenir tête aux Ferrari officielles. En ne s’arrêtant pas sous Virtual Safety Car, la Ferrari n°50 a gagné nombre de positions pour se retrouver quatrième, juste derrière la n°83, qui a elle décidé de ne pas changer de pneumatiques. C’est ce rebondissement qui a permis à la n°51 de saisir sa chance et de pouvoir chiper la 3e place du championnat à Porsche. La saison de la Ferrari n°83 demeure néanmoins historique avec le succès aux 24 heures du Mans.
Les marques françaises en dedans
La Cadillac Hertz Team JOTA n° 12 V-Series.R, qui abordait la course avec les plus faibles espoirs de titre, a terminé sixième avec Alex Lynn, Norman Nato et Will Stevens.
Après avoir mené à mi-course, l’Aston Martin n° 009 de Riberas, Marco Sorensen et Roman de Angelis a dû se contenter de la septième place, suivie par la BMW n° 20 survivante et les deux équipages de Peugeot 9X8, dont les espoirs de profiter d’une stratégie peu orthodoxe ont été effectivement ruinés par la dernière période de voiture de sécurité. Après la victoire de Fuji, les Alpine sont passées à côté sur la course de Bahrein.
L’écurie Porsche Penske Motorsport a connu une dernière course désastreuse après trois ans d’engagement en WEC, ses deux 963 d’usine terminant à la 13e et 14e place. Kevin Estre et Laurens Vanthoor ont même perdu leur 3ème place au championnat pilotes. Porsche Penske quitte en effet le WEC après trois saisons, même si des discussions sont en cours pour envisager une participation aux 24 heures du Mans.
Porsche se console en LMGT
La victoire dans la catégorie LMGT3 est revenue à la Lexus RC F GT3 n° 87 Akkodis ASP de Jose Maria Lopez, Clemens Schmid et Razvan Umbrarescu. La Lexus n° 87 a dominé la majeure partie de la course, Lopez bénéficiant d’une avance d’environ 12 secondes avant le dernier drapeau jaune qui a resserré le peloton. Consolation de taille pour Porsche, puisque la quatrième place a suffi à l’équipage de la 911 GT3 du Manthey Racing, composé de Lietz, Hardwick et Pera, pour remporter le championnat avec 14 points d’avance sur les pilotes Ferrari d’AF Corse, Alessio Rovera, Simon Mann et François Heriau, qui ont terminé une place derrière, à la cinquième position. Porsche rafle aussi le titre constructeurs en GT3.
Championnats
Hypercar – pilotes
- Pier Guidi, Giovinazzi, Calado 133 points
- Hanson, Kubica, Ye 117 points
- Fuoco, Molina, Nielsen 98 points
12. Jensen, Di Resta (9X8) 44 points
13. Vergne 38 points
14. Milesi, Habsburg, Chatin (A424) 37 points
Hypercar – constructeurs
- Ferrari 245 pts 2.Toyota 171 pts 3. Porsche 165 pts 4. Cadillac 158 pts 5. BMW 87 pts 6. Alpine 86 pts 7. Peugeot 84 pts 8. Aston Martin 24 pts

Victoire Toyota et Lexus
Chapeau
Et Forza Ferrari
😃
Toyota dit au revoir à la GR010 de belle manière. Vivement le prochain opus !
Maranello aura qqch à célébrer même si le Brésil ne se passe pas comme il faut 😏🤣
Par contre Giovinazzi champion du monde avec Ferrari….qui aurait parié dessus quand il s’est fait couper en F1 ? 😉
Le WEC 2025 est fini, vivement le WEC 2026 !
Genesis
Évolution sur les BMW
Évolution sur les Oreca Acura IMSA donc aussi Alpine WEC également ?
Vivement 2026
Reste à virer la BoP (chuuuut)
Dans la lignée des GT40, 956 & autres R8, la 499 P est en passe de devenir un monstre sacré de l’endurance, si ce n’est déjà fait.
Vivement l’année prochaine. Ferrari devrait essayer de rejoindre Audi au palmarés du Mans avec treize victoires. Toyota et Cadillac devraient quant à eux se rapprocher plus encore pour (re)devenir de sérieux challengers. Sans compter, il faut espérer, sur nos compétiteurs tricolores.
C’est dommage pour les Peugeot pour les faits de course.
Néanmoins, Peugeot a même signé sa meilleure qualification de la saison à Bahreïn.
Démontrant le progrès réalisé depuis un an !