Mazda exportera la berline électrique 6e depuis la Chine vers l’Australie

Mazda prépare l’exportation de sa berline électrique 6e depuis la Chine vers l’Australie dès 2026, fruit de sa coentreprise avec Changan.

Mazda exportera la berline électrique 6e depuis la Chine vers l’Australie

Mazda Motor Corp. franchit une nouvelle étape dans sa stratégie d’électrification mondiale avec la mise en service d’un centre d’exportation en Chine destiné à approvisionner l’Australie. À partir de la mi-2026, le constructeur japonais prévoit d’expédier la Mazda 6e, une berline compacte 100 % électrique développée en partenariat avec Changan Automobile. Cette décision s’inscrit dans une dynamique plus large où les marques internationales tirent parti de leurs coentreprises chinoises pour accélérer la transition vers les véhicules électriques et optimiser la production industrielle dans un marché local en ralentissement.

Un tournant stratégique pour Mazda

Annoncée le 27 octobre par Changan Mazda, la coentreprise sino-japonaise, cette initiative confirme la volonté de Mazda de s’appuyer sur son implantation chinoise pour renforcer sa présence à l’international. Le constructeur profite des infrastructures locales et du savoir-faire technologique de Changan pour produire des véhicules électriques compétitifs et adaptés aux attentes mondiales.

La Mazda 6e, premier modèle entièrement électrifié conçu et développé conjointement par Mazda et Changan, sera assemblée en Chine avant d’être exportée vers le marché australien. Ce modèle, connu en Chine sous le nom de Mazda EZ-6, a été lancé en octobre 2024 à un prix de départ de 139 800 yuans, soit environ 19 620 dollars américains.

Ce choix de production et d’exportation souligne un changement de paradigme dans l’industrie automobile mondiale : la Chine n’est plus seulement un marché de consommation, mais également une plateforme de production et d’innovation pour les marques étrangères, notamment dans le domaine des véhicules électriques (VE).

Une autonomie compétitive pour la Mazda 6e

L’EZ-6 est proposée avec deux options de batteries au phosphate de fer et de lithium. Le premier pack, d’une capacité de 56,1 kWh, offre une autonomie de 480 kilomètres selon le cycle CLTC (China Light-Duty Vehicle Test Cycle), tandis que le second, plus généreux avec 68,8 kWh, permet de parcourir jusqu’à 600 kilomètres. Ce niveau de performance place la Mazda 6e dans la moyenne haute du segment des berlines compactes électriques, un atout clé sur le marché australien, où l’autonomie reste un critère d’achat déterminant.

Mazda, pionnier des exportations de véhicules électriques chinois

Alors que plusieurs constructeurs internationaux, tels que Ford, Kia, Hyundai ou General Motors, exportent déjà des modèles fabriqués en Chine, ces derniers concernent principalement des véhicules à moteur thermique. Mazda se distingue en étant le premier constructeur mondial à commercialiser hors de Chine un véhicule électrique conçu et produit localement.

Cette stratégie renforce la crédibilité du groupe japonais sur le marché de l’électromobilité tout en augmentant le taux d’utilisation de ses usines chinoises. Dans un contexte de demande intérieure en recul, l’exportation devient un levier essentiel pour maintenir la rentabilité des lignes de production locales.

Une gamme électrique en expansion

Mazda ne compte pas s’arrêter à la 6e. Le constructeur a lancé le 26 septembre le crossover compact EZ-60, deuxième modèle électrique développé avec Changan. Ce SUV, également fabriqué en Chine, sera lui aussi destiné à l’exportation mondiale à partir de 2026, bien que les marchés précis n’aient pas encore été annoncés.

L’EZ-60 s’inscrit dans la stratégie à long terme de Mazda, qui vise à proposer une gamme complète de véhicules électrifiés pour répondre à la demande croissante de mobilité durable. Les synergies entre Mazda et Changan devraient permettre de réduire les coûts de développement et de production tout en accélérant la mise sur le marché de nouveaux modèles.

Une tendance commune parmi les constructeurs japonais

Mazda n’est pas un cas isolé. D’autres marques japonaises, conscientes du rôle central de la Chine dans la production de véhicules électriques, adoptent une approche similaire. Lors du salon automobile de Shanghai en avril, Nissan Motor Co. a annoncé que ses deux premiers modèles électrifiés développés avec Dongfeng Motor Co., la berline électrique N7 et le pick-up hybride rechargeable Frontier Pro, seraient exportés à partir de fin 2025 ou début 2026.

Cette tendance illustre la mutation de l’industrie automobile japonaise, qui, longtemps prudente vis-à-vis de l’électrification, accélère désormais son intégration technologique avec les acteurs chinois. Pour ces constructeurs, la coopération locale est devenue un passage obligé afin de rester compétitifs face à la montée en puissance des marques chinoises et à la pression mondiale pour réduire les émissions de CO2.

Une étape vers une mondialisation des véhicules électriques

Avec ce projet d’exportation vers l’Australie, Mazda renforce sa position sur un marché qui adopte rapidement les véhicules zéro émission. Le constructeur mise sur une approche pragmatique : produire là où la technologie et les coûts sont optimisés tout en capitalisant sur la réputation de fiabilité et de design associée à la marque japonaise.

En s’appuyant sur la Chine comme hub industriel pour ses modèles électriques, Mazda illustre une nouvelle réalité du secteur automobile mondial : la coopération transnationale entre constructeurs est désormais au cœur du développement des véhicules de nouvelle génération.

Notre avis, par leblogauto.com

L’exportation de la Mazda 6e depuis la Chine vers l’Australie symbolise une évolution majeure dans la stratégie du constructeur japonais. En choisissant de produire ses véhicules électriques en partenariat avec Changan, Mazda gagne en agilité et en compétitivité sur le marché mondial. Ce modèle d’alliance sino-japonaise pourrait inspirer d’autres marques cherchant à concilier innovation technologique, réduction des coûts et expansion internationale. L’initiative confirme également la place croissante de la Chine comme pilier mondial de la production automobile électrique.

Crédit illustration : Mazda.

(2 commentaires)

  1. Encore un énième constructeur qui va se faire entuber par les chinois… voir ses innovations et savoir faire disparaître dans les mains des chinois. Ce dont vous ne parlez pas dans vos articules c’est le forcing que fait la Chine pour produire sur son territoire son peine de ne plus pouvoir accéder a leur marché.. on est loins des règles de l’OMC mais personne n’en parle…

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