GWM ambitionne de produire 300 000 véhicules par an en Europe d’ici 2029, accélérant sa stratégie face à la concurrence chinoise croissante.
Une stratégie industrielle offensive sur le sol européen
Great Wall Motor (GWM) prépare une montée en puissance majeure en Europe avec un objectif de production de 300 000 véhicules par an d’ici 2029 dans sa première usine européenne. Selon les déclarations de Parker Shi, président de GWM International, les équipes du constructeur évaluent actuellement des sites potentiels en Espagne et en Hongrie. Les coûts de main-d’œuvre et de logistique constituent des critères déterminants, d’autant que les premiers véhicules seraient assemblés à partir de composants expédiés depuis l’Asie.
Cette stratégie survient dans un contexte de performances commerciales contrastées pour GWM sur le Vieux Continent. En 2024, les immatriculations européennes de sa marque électrique Ora ont chuté de 41 % pour atteindre seulement 3 706 unités, malgré des ventes internationales record de 453 141 véhicules. En 2023, GWM n’avait écoulé que 6 300 voitures en Europe, et la fermeture de son siège de Munich en 2024 a entraîné la suppression d’une centaine de postes.
Une riposte face à l’expansion rapide de BYD
Face à ces résultats modestes, GWM court après la dynamique bien plus favorable de BYD, autre géant chinois du secteur automobile. BYD a en effet dépassé régulièrement Tesla dans plusieurs pays de l’Union européenne en 2025 et connaît une croissance fulgurante au Royaume-Uni, où ses ventes ont bondi de 880 % en septembre pour atteindre 3,5 % de part de marché. Le Royaume-Uni est désormais son plus grand marché étranger.
Avec des projets industriels en Hongrie, en Turquie et potentiellement en Espagne, BYD prévoit de produire localement toute sa gamme européenne dans les trois prochaines années. L’entreprise s’appuie également sur un vaste réseau commercial, avec plus de 1 000 points de vente dans 32 pays d’ici fin 2025. Cette avance place une pression supplémentaire sur GWM, qui entend se repositionner rapidement pour gagner des parts de marché.
Des modèles renouvelés pour séduire le marché européen
L’usine européenne de GWM, une fois opérationnelle, assemblera une large palette de groupes motopropulseurs : moteurs thermiques, hybrides et véhicules électriques à batterie. Le constructeur veut cibler un public généraliste et multiplier les lancements. Parmi les nouveautés attendues figure l’Ora 5, un SUV compact qui arrivera à la mi-2026, déjà disponible en précommande en Chine pour 109 800 CNY (15 480 USD).
Cette accélération industrielle fait partie d’un plan global visant à atteindre 1 million de ventes annuelles à l’étranger d’ici 2030. BYD, de son côté, pourrait atteindre ce volume dès 2025 après avoir relevé ses propres prévisions. Ce contexte explique l’urgence exprimée par Parker Shi : « Tout doit s’accélérer ».
GWM prévoit ainsi de lancer au moins sept nouveaux modèles et variantes sur le marché européen à partir de mi-2026. Le groupe introduira sa gamme Haval et créera des structures commerciales nationales autonomes dans plusieurs pays stratégiques, dont l’Espagne et l’Italie, une première pour la marque.
Notre avis, par leblogauto.com
La stratégie européenne de GWM marque une inflexion majeure face à une concurrence chinoise déjà solidement installée, en particulier BYD. Le constructeur semble déterminé à combler son retard commercial par une implantation industrielle locale. La diversité annoncée des motorisations pourrait renforcer son attractivité, mais le marché européen reste très compétitif. Le succès du projet dépendra de la capacité de GWM à proposer des modèles adaptés aux attentes locales tout en maîtrisant ses coûts de production.
Source : Reuters.
Crédit illustration : GWM.

On en veut pas!!
Une marque pour les Fan de Temu et Shein… véritable honte !
Ah ils reviennent ?
Et ils adoptent la nouvelle stratégie des constructeurs chinois : investir dans des usines locales. Il faut dire que la primo stratégie des constructeurs chinois – importer massivement des voitures made in China sans même développer un réseau de distribution et de SAV local – a été un échec humiliant, d’autant que les politiques tarifaires ont été elles aussi bien trop ambitieuses.
C’est une victoire incontestable de l’UE sur la Chine, qui va transférer encore plus d’emplois, d’usines et d’investissement sur le sol de l’Europe.
On remarquera que les chinois implantent des usines en Europe, mais ne choisissent pas la France.
Il faudrait qu’on se pose des questions.