La beauté est une question de point de vue, selon certains. Ce qui est sûr, c’est que l’argent peut acheter beaucoup de choses, mais pas forcément le bon goût.
La Ferrari SC40 est la dernière création unique, « one-off » comme on dit dans le jargon, présentée par Maranello dans les « projets spéciaux » qui répondent aux demandes d’un client. Le Centre de Style Ferrari, qui supervise désormais en interne le design maison, a commis cette Ferrari SC40, qui prend comme base la 296 GTB. La SC40 reprend l’architecture, le châssis et le moteur V6 central arrière de la berlinette, sans modification moteur.
Une silhouette qui en rappelle une autre
Mais son nom est évidemment un hommage à la Ferrari F40, que ce modèle unique évoque par ses formes carrées et des détails tels que le lettrage SC40 en bas du support d’aileron latéral. Tout en assumant cet héritage, l’objectif général était néanmoins de créer une voiture dotée de sa propre personnalité, qui ne soit pas une simple réinterprétation du modèle qui l’a inspirée.
Les proportions avant, grâce à son nez long et bas caractéristique, sont équilibrées par un porte-à-faux arrière court et un aileron haut, soutenu par des montants latéraux qui prolongent les lignes des flancs. On retrouve ici l’architecture de la berlinette 296. Le becquet arrière fixe se fond ainsi dans le capot moteur, formant ainsi un prolongement vertical qui singe la découpe caractéristique de la supercar de 1987 créée par Nicola Materrazzi. L’aileron reste néanmoins moins ostentatoire et spectaculaire que sur la F40. Le V6 est mis en valeur et sublimé par les ouvertures caractéristiques en Lexan fumé, qui rejoignent la prise d’air inférieure et sont reprises par des ouvertures plus petites au niveau des passages de roue.
La partie arrière comprend des sorties d’échappement centrales, en titane et fibre de carbone, tandis que les phares témoignent de la parenté avec la 296 GTB. Dommage, les phares ronds semblent avoir disparu de l’univers esthétique de Ferrari…Les prises d’air de l’échangeur réinterprètent le NACA historique, mais dans une découpe plus tarabiscotée et sans doute dictée par le dogme de l’efficience aéro. Des lignes verticales délimitent le bord de l’aile avant, les seuils de porte et le capot moteur.
C’est quoi ce sparadrap ?
L’ avant est fortement marqué par les phares positionnés aux angles extérieurs et intégrés dans une garniture noire qui rejoint la prise d’air inférieure. Cette garniture reprend le nouveau « gimmick » stylistique façon « visière » apparu sur la 12 Cilindri et utilisé également dans les récentes F80 et 849 Testarossa. Cependant, la partie centrale du capot n’est pas ornée de cette visière qui, au contraire, descend sur les flancs du museau. Peut-être a-t-on cherché à singer l’avant de la F40 avec ses phares escamotables, mais disons que, de loin, cela ressemble quand même à du scotch que l’on aurait oublié de retirer. Oui, c’est peut-être excessif comme comparaison, mais c’est l’effet que cela m’a fait. Cela reste subjectif.
Kevlar, carbone et alcantara, le trio magique
La SC40 rend hommage également à son ancêtre dans les matériaux, puisque le Kevlar, matériau emblématique de la F40, joue un rôle essentiel à l’intérieur de la Ferrari SC40 : le tapis de sol, l’espace derrière les sièges et certaines zones des tapis de sol sont en carbone Kevlar, tout comme le volant, certains détails de la partie supérieure du tableau de bord, le compartiment moteur et le coffre à bagages. L’Alcantara anthracite et le tissu technique Jacquard rouge définissent la sellerie. Le Cheval Cabré sur les appuis-tête et le logo de la voiture en textile tissé complètent l’esthétique de l’intérieur.
Qu’en pensez-vous ? Le style Ferrari a-t-il évolué dans le bon sens selon vous, ou la patte Pininfarina manque-t-elle cruellement aux bolides de Maranello, de plus en plus futuristes ?









Vivement un nouveau designer
Les dernières Ferrari sont vraiment très moches !
« le tapis de sol, l’espace derrière les sièges et certaines zones des tapis de sol sont en carbone Kevlar, tout comme le volant, certains détails de la partie supérieure du tableau de bord, le compartiment moteur et le coffre à bagages »
« Qu’en pensez-vous ? »
La première fois que j’ai vu du kevlar en quantité dans un véhicule, c’était dans un Land Rover toutes les portières, ainsi que le tablier étaient doublés en Kevlar. et en enlevant la caisse pour réparer le châssis, il y avait une plaque de kevlar le châssis et sous la caisse. Après recherches le proprio a découvert qu’il s’agissait d’un véhicule transformé pour être utilisé par des journalistes pendant la guerre en Serbie.
Et à part cet usage de protection contre les agressions pourquoi mettre du kevlar dans dans les tapis de sol ou les garnitures intérieures .
Concernant l’aspect du véhicule, l’important est qu’il plaise à l’acheteur, après tout c’est lui qui va régulièrement l’avoir devant les yeux, pas nous 🙂