American Battery s’effondre en Bourse après l’annulation d’une subvention fédérale de 52 millions de dollars destinée à son usine de lithium.
Après une envolée boursière spectaculaire de plus de 1 000 % en un an, la société American Battery Technology Company (ABTC), spécialisée dans le recyclage de métaux pour batteries électriques, vient de subir un revers majeur. Son action a plongé de 41 % dans les échanges post-clôture ce mercredi, après que l’entreprise a annoncé que le Département de l’Énergie des États-Unis (DoE) avait annulé une subvention fédérale cruciale.
Selon un dépôt réglementaire, cette aide financière, attribuée initialement en 2023, devait contribuer à financer un projet ambitieux : la conception et la construction d’une usine dédiée à la production d’hydroxyde de lithium de qualité cathodique, un composant essentiel dans la fabrication de batteries lithium-ion pour véhicules électriques. Cette décision du DoE, communiquée à la société le 9 octobre, met donc en péril une partie stratégique de la chaîne d’approvisionnement en matériaux critiques pour l’industrie automobile électrique.
À la date de l’annulation, 52 millions de dollars de cette subvention étaient encore disponibles, mais n’avaient pas été versés. La perte de ces fonds a immédiatement impacté la valorisation boursière d’American Battery, déjà en baisse de 21 % durant la séance régulière. Cette double chute a provoqué un vent de panique chez les investisseurs.
Une subvention cruciale retirée par l’administration
Le contexte politique a sans doute joué un rôle dans ce retournement de situation. Plusieurs acteurs du secteur des énergies alternatives ont récemment été affectés par les changements de cap de l’administration fédérale. En effet, de nombreuses initiatives environnementales mises en place sous l’ère Biden ont été suspendues, voire annulées, par la politique actuelle menée par le président Donald Trump, plus favorable aux énergies fossiles.
American Battery Technology, implantée dans le Nevada, fait partie de ces entreprises innovantes cherchant à renforcer l’indépendance énergétique des États-Unis en développant une chaîne de recyclage complète pour les métaux critiques comme le lithium, le nickel ou le cobalt. Ces matériaux sont au cœur des enjeux de transition énergétique et de souveraineté industrielle, particulièrement pour l’industrie automobile, en pleine électrification de ses gammes.
Le retrait de cette subvention compromet non seulement les projets de développement d’ABTC, mais envoie également un signal d’incertitude au marché, dans un secteur déjà exposé à la volatilité des cours des matières premières et aux tensions géopolitiques autour des ressources stratégiques.
Une chute brutale après une croissance fulgurante
L’action d’American Battery avait connu une ascension spectaculaire sur les 12 derniers mois, soutenue par l’engouement des marchés pour les technologies de recyclage et l’accélération de la transition vers la mobilité électrique. Avec la montée en puissance des besoins en batteries lithium-ion, les entreprises positionnées sur le traitement et la réutilisation des matériaux ont été perçues comme des acteurs clés du futur.
Mais cette croissance rapide s’est accompagnée d’une volatilité élevée, typique des valeurs technologiques émergentes. L’annonce de la perte de soutien fédéral remet brutalement en question les perspectives de croissance à court terme d’ABTC, notamment sa capacité à boucler le financement de ses infrastructures industrielles.
Le Département de l’Énergie n’a pas fourni de justification immédiate pour cette annulation, et n’a pas répondu aux sollicitations des médias après les heures de bureau. Cette absence de communication ajoute à l’incertitude qui pèse sur le projet.
Notre avis, par leblogauto.com
La chute d’American Battery illustre la fragilité des modèles économiques dépendants des aides publiques dans un contexte politique instable. Si le potentiel de recyclage des métaux pour batteries reste crucial pour l’avenir de l’automobile électrique, cette affaire met en lumière la nécessité pour ces entreprises de diversifier leurs sources de financement. Le secteur reste porteur, mais les investisseurs devront composer avec une forte volatilité et des risques réglementaires accrus.
Crédit illustration : ABTC.

C’est pas grave, Trump fera un « super deal » avec une société chinoise.
Même aventure pour un de mes clients américains qui travaille dans le recyclage des batteries.
Arrêt des subventions en Avril = Arrêt des travaux de recherche = -70% des employés de la start-up en juillet, 130 personnes sur le carreau (et accessoirement 1 contrat de perdu pour nous)
American Battery , c’est 160 salariés , une misère…. Et fait la manche en bourse pour survivre avec des promesses genre des aides publiques ……
La Nasa s’engage à se poser de nouveau sur la Lune avant la fin du mandat de Donald Trump
Et surtout avant les Chinois …..
C’est Schlumberger ( SLB ) et EnerVenue qui sont retenus avec des batteries Nickel-hydrogène .
Schlumberger : capitalisation + de 50 milliards de dollars et 110 000 salariés….
Les entreprises innovantes dans électrique et sans un centime en poche , il y en a partout dans le monde , l’innovant est de s’associer avec du lourd de taille mondiale.
https://spectrum.ieee.org/media-library/photo-of-orange-metal-cylinder-bearing-the-logo-enervenue-in-white.jpg?id=44646573&width=2400&height=1498
Certes, mais c’est dans la diversité des projets et des idées que naissent les pépites.
Un contre exemple, européen : Northvolt!
Actionnariat des majors européens de l’automobile, allemands, suédois, finlandais, autrichiens, français…l’UE aussi a mis son obole. Procédé de séparation pas au point, technologie figée, pas de fit entre demande et offre.
Bilan, qq centaines de millions d’euro foutus en l’air, des centaines de personnes sur le carreau.
Donc non, il est urgent de soutenir toutes les startup qui travaillent sur les batteries et le recyclage, même si seulement 10% survivent
Si l’on avait abandonné Airbus comme Northvolt… l’entreprise n’aurait jamais dépassé l’année 1977 !!!
EN Europe, nous avons une vision à très court terme !
On laisse un boulevard pour la Chine…
Vu le retard que l’on a pris dans la conception, fabrication, volume de ventes, recyclage, etc.
Aucune gigafactory Européennes ne peut être rentable avant 2030.
Les chemins de fer en Europe ont été subventionnés pendant plus d’un siècle pour des questions géostratégique régalien.