Jaguar Land Rover : Defender à hydrogène en projet

JLR : objectif de ne produire que des véhicules à zéro émission d’ici 2036

Le programme de développement de prototypes, connu sous le nom de Projet Zeus, fait partie de l’objectif plus large de JLR de ne produire que des véhicules à zéro émission d’ici 2036. JLR s’est également engagé à avoir zéro émission de carbone dans toute sa chaîne d’approvisionnement, ses produits et ses opérations d’ici 2039.

JLR fait appel à des financements externes

Le projet Zeus est partiellement financé par le Advanced Propulsion Center soutenu par le gouvernement britannique. Le constructeur automobile a également fait appel à AVL, Delta Motorsport, Marelli Automotive Systems et le UK Battery Industrialization Center pour aider à développer le prototype.

Un véhicule à hydrogène fidèle à l’image de Land Rover

Le programme d’essais est conçu pour aider les ingénieurs à déterminer comment développer un groupe motopropulseur à hydrogène qui répondrait aux normes de performance et de capacité (comme le remorquage et le tout-terrain) auxquelles les clients Land Rover s’attendent.

Peu de véhicules à hydrogène présents sur le marché

Peu de véhicules électriques à pile à combustible, également connus sous le nom de FCEV, sont aujourd’hui sur le marché en partie à cause du manque de stations de ravitaillement. La Toyota Mirai en est un exemple.

Les données de l’Agence internationale de l’énergie et les engagements récents des constructeurs automobiles suggèrent toutefois que cela pourrait changer. Le mois dernier, le président de BMW, Oliver Zipse, a déclaré que le constructeur automobile prévoyait de produire un petit nombre de X5 à pile à combustible l’année prochaine.

Notre avis, par leblogauto.com

Vaste défi auquel s’attaque Land rover : développer un véhicule à hydrogène capable d’affronter tous les terrains – ou presque – et d’offrir toutes les fonctionnalités qui ont fait son succès.

« Les véhicules à pile combustible à hydrogène, FCEV, délivrent une haute densité d’énergie, permettent un ravitaillement rapide et une perte minimale d’autonomie par basse température, ce qui en fait la technologie idéale pour les véhicules plus lourds, à autonomie plus longue, ou pour ceux que l’on utilise dans des environnements très chaud ou très froids » estime le constructeur.

(47 commentaires)

  1. Vu la taille et le poids des engins … ça se justifie largement dans la théorie.
    Ça pourrait faire jurisprudence pour les autres constructeurs !?

      1. Avec le surplus de production d’EnR ou la nuit avec les centrales nucléaires, quand elles ne sont pas sollicitées.
        3e piste… L’hydrogène blanc qui ouvre une porte énorme.
        Dans 10 ans, on devra y voir plus clair.
        Bon maintenant comme dit @wizz, il ne faut pas tout vouloir remplacer le pétrole par du H2 … mais le produire quand c’est le moins pénalisant.

    1. ce qui va faire jurisprudence, ce sera le succès pathétique de la chose, elle rejoindra les autres échecs du domaine, dont la Clarity de Honda qui femr le ban cette semaine même.
      Errare humanum est, perseverare diabolicum

    1. depuis le temps qu’on le connait, la réponse est si évidente : avec des panneaux solaires chinois, cela va de soi!!!

      1. @Sylver, pas autant qu’on le croit.
        Sur les pistes le Land, pas toujours récent, reste très présent

    2. C’est peut-être le moment de s’intéresser par l’hydrogène blanc dont des sources ont été identifiées en Afrique et dans le monde entier.
      À terme, cela peut être extrêmement propre et peu coûteux. (sauf pour les infrastructures qu’il faut mettre en place)

      1. Rome ne s’est pas faite en un jour… pour l’hydrogène, du puits à la roue, c’est la même chose.
        Dans les années 2020, cela ne peut se faire d’une manière expérimentale ou pour les flottes dans les pays industrialisés.
        Pour les pays en développement, le timing est possible pour les années 2030 … Industriellement, c’est presque demain.
        https://www.connaissancedesenergies.org/tribune-actualite-energies/lhydrogene-naturel-curiosite-geologique-ou-source-denergie-majeure-dans-le-futur
        https://www.h2-mobile.fr/actus/france-carte-jouer-hydrogene-naturel/

    3. @SGL, en Afrique le carburant roi reste le gasoil.
      Celui qui roule en électrique (quand il trouve une borne !!!!) est vu comme un extraterrestre.

      1. @gigi4lm
        Assurément pas pour l’immédiat, sauf peut-être pour le Nigeria ou l’Afrique du Sud ou le Maroc qui est à la pointe des EnR.
        Mais d’ici 2035, il est possible que l’Afrique bascule vers la VE en général avec des systèmes de recharge via des PV made in China … c’est déjà sur le point de se démocratiser aujourd’hui, alors d’ici 15 ans la production par PV pourrait être multipliée par mille.
        Tout dépend des cours du pétrole, si cela flambe… c’est pour moins de 10 ans, s’il reste bon marché, cela ne bougerait pas avant 30 ans.

          1. Les puits de pétrole traditionnels ont dépassé leurs pics d’extraction maximale vers 2008.
            Seuls les pétroles non conventionnels peuvent replacer le manque potentiel… mais c’est plus cher et nettement plus polluant.

          2. sgl
            tiens donc
            le pétrole concentionnel aurait connu son pic de production en 2008

            et donc à partir de cette date, sa production ne peut que diminuer (à iso-technique d’exploitation). Et donc tôt ou tard, l’humanité viendra à en manquer, c’est à dire manquer d’énergie.

            on pourrait espérer que les cow-boys et la cavalerie arriveront à temps pour nous sauver, c’est à dire l’arrivée des énergies alternatives ET en quantité équivalente. Mais si la cavalerie a du retard, parce que les chercheurs et ingénieurs ne peuvent pas faire du miracle face aux lois de la physique, alors n’est ce pas que l’humanité va manquer d’énergie, manquer de pétrole, même si le ministre de l’Arabie Saoudite disait le contraire???

          3. On ne peut pas manquer de pétrole puisque le pétrole non conventionnel le remplace le conventionnel dans les mois suivants.
            Rien que pour le Canada :
            https://jancovici.com/wp-content/uploads/2020/04/Capture-d%E2%80%99e%CC%81cran-2020-04-12-a%CC%80-17.18.11-1024×584.png
            De plus, dans l’immédiat les Saoudiens ont en encore sous le pied, également les Russes.
            L’Iran revient sur le marché comme la Libye.
            Mais faire du pétrole non-conventionnel… c’est du pétrole encore nettement plus polluant et plus cher qui donne plus d’intérêt aux EnR et nucléaire… et provisoirement aux charbons mais avec des dégâts considérables

  2. C’est vraiment n’importe quoi. Cette marque ferait mieux de se concentrer sur ses énormes problèmes de fiabilité.

    1. C’est sur que c’est pas forcément à eux que je ferais le plus confiance pour la gestion du réservoir d’H2…
      Sinon dans le principe, il s’agit surtout d’un effet d’annonce: “on va bientôt commencer qqch sur de l’hydrogene” Par contre c’est un moyen immédiat pour capter des fonds publique pour le développement de technologie.

  3. Le baril cher se répercutera sur toutes les autres sources d’énergie comme à chaque fois.
    Allez une électricité à 40 centimes le kWh et un H2 au triple de son prix.
    Chiche ? 😉

    1. Par contre le développement des autres sources d’énergie explosera comme leurs dépenses dans leurs R&D et les dépense pour leurs mises en œuvre… ça ne sera pas du X2 … mais plutôt du X10 voire du X100.

  4. Le renchérissement du pétrole renchérit forcément et mathématiquement tout un tas de produits qui servent dans la production d’autres énergies.
    Que ce soit le béton, le fer, l’électronique, etc.

    En plus, cela implique un ralentissement global de l’économie et donc un replis sur soi-même, pas d’investissements massifs.
    Mais cela rend aussi les pétroles non conventionnels (et sales) rentables…rien d’écolo en fait 🙂

    En plus, l’Opep est là pour maintenir un prix acceptable pour le baril pour ne pas tout gripper.
    Bref, il ne faut pas compter sur un pétrole au-dessus de 100 dollars sauf guerre en Iran, en Arabie Saoudite, etc (ça n’en prend pas le chemin).
    Il faut plus compter sur des lois castratrices et qui tordent le bras des industriels et des consommateurs puisque ces même consommateurs ne sont pas capables d’eux-mêmes d’être sobres.

    1. Alors oui d’accord dans un premier temps… parce que le monde dépend trop du pétrole pour « faire tout » et que les autres alternatives ne sont qu’embryonnaires.
      Les gaziers et chimistes nous promettent du H2 au prix du pétrole.
      Les pétroles non conventionnels ont déjà fait d’énormes dégâts et n’ont pas bonnes presses même outre-Atlantique.

      1. l’hydrogène ne peut pas être au meme prix que le pétrole, parce que cela voudrait dire que l’énergie qui a servi à produire cet hydrogène coute moins cher que le pétrole, voire beaucoup moins cher que le pétrole (en tenant compte du rendement dans le processus de fabrication de cet hydrogène)

    2. On apprend tous vite la sobriété quand l’énergie devient cher… même si l’on le fait en râlant. 😉

  5. Oui, mais si le pétrole double ou triple en prix, ce ne sera pas le seul. Fini le cinoche, les loisirs, les terrasses, etc.
    Il n’y aura pas une alternative, H2 ou autre. Il y aura la ceinture.

    A noter que rien n’empêche de le faire déjà soi même sans y être poussé 😉

  6. Vous ne vous rendez pas compte de TOUT ce que nous apporte le pétrole.
    Ce n’est pas que pour faire vroum vroum. Ce sont des dizaines de milliers de dérivés que vous utilisez quotidiennement peut-être sans le savoir.
    Et tous les sous-produits qui sont utilisés pour produire d’autres éléments indirectement tirés du pétrole.

    Il y a des alternatives pour se déplacer. Mais pas pour tout le reste.
    Donc on reviendra non pas 1 pas en arrière, mais bien plus.

    Regardez autour de vous là maintenant…colles, peintures, plastiques, etc il y en a partout autour de vous.
    Même dans vos ampoules LED, votre lit, votre canapé, etc. dans votre pharmacie, dans votre salle de bain tout entière d’ailleurs, etc.
    Voiture, vélo, routes, trains, avions…du pétrole partout.

    Oui, le « sans pétrole » est possible. Mais avec une sobriété qui frôle l’ascétisme. Ou alors en divisant par 3 la population mondiale.
    Posez vous LA question : suis-je prêt à changer radicalement mon mode de vie sans attendre ?

    Par exemple quand vous partez en congé, vous prenez l’autoroute (puisque vous chercher soi disant un VE capable de faire 300 km par autoroute à 130 km/h).
    Pourquoi l’autoroute ? D’ailleurs pourquoi partir en congé hors de chez vous ? C’est une surconsommation, même dans un monde avec des alternatives.
    Ce n’est pas dirigez contre vous hein, c’est global.
    Regardez hier ce crétin qui a blessé plusieurs personnes avec son ULM avant le match de foot FRA-DEU, eh bien en quoi est faite la toile de son engin volant ? Et les suspentes ? Son harnais ? Et je ne parle même pas du moteur (électrique ?). Dénoncer le pétrole tout en l’utilisant… (c’est assez commun avec cette pseudo assoce d’ailleurs).

    Bref, changer d’énergie, c’est vouloir continuer comme si de rien était 😉

    1. Oui oui @Thibaut Emme, depuis 100 ans nous sommes (trop) habitués à tout faire avec que le pétrole.
      Il va falloir démarrer un long processus de déshabituation de l’utilisation du pétrole

  7. du coup, simplement isoler la batterie et la maintenir en t°, ce serait pas plus simple que de tenter de lancer un truc au réseau inexistant ?

    J’ai vu qu’au nord canada ils sont motivés par l’avion électrique précisément parcequ’on pourrait s’équiper de moyens autonomes de refaire le plein (éolien + solaire) ce que même le pétrole ne permettait pas.
    Avec l’H2 à 700 bars + 75% de pertes, c’est encore moins pratique que du bête gasoil.

  8. Tout de suite, on n’en manquera pas
    Mais dans 10 ans, dans 20 ans, dans 30 ans? Avec plus de 10 milliards d’humains qui veulent une vie moins difficile, un mode de vie ressemblant le plus possible au notre….

    Dans l’avenir, il y aurait d’autres énergies. Reste à savoir si elles viendront en temps et en heure, et en quantité suffisante, et à un cout abordable. Sinon, ça s’appelle serrer la ceinture…

    1. En même temps, si vous parlez de voiture avec pile à combustible, ce sont des véhicules électriques 🙂
      Si ce sont les véhicules qui utilisent l’hydrogène dans un moteur à combustion contrôlée (ou dit à explosion), alors c’est du thermique.

      1. La PAC H2 est une concurrente sérieuse à la grosse batterie … Au-delà de 80 kWh.
        Enfin, après la baisse prévisible des PAC et du kg de H2.
        Déjà, l’aviation pour les cours et moyen-courrier pourrait provoquer d’ici 10-15 ans une production multipliée par 100 de H2 …pour commencer.

  9. Oui et ? C’est un VE dans les deux cas 😉
    A contrario du moteur thermique à hydrogène.
    Et dans les deux cas un rendement global en-dessous de médiocre.

    1. « un rendement global en-dessous de médiocre » mais un avantage certain pour replacer le diesel sans avoir une batterie de 800 kg pour pouvoir dépasser 500 km à 130 km/h.
      Que l’éolienne a dû fonctionner quelles heures de plus pour faire le H2 … l’utilisateur de la voiture s’en fiche !

      1. @SGL : c’est juste « philosophique ». C’est comme un VE de 2,5 tonnes…chez nous cela se « rentabilise » vite par rapport aux CO2. Mais ce n’est pas une solution selon moi. C’est contre l’esprit du VEB.
        Le H2 « vert » c’est séduisant mais c’est un énorme gâchis d’energie.
        On part d’une énergie « pure » (l’électricité) pour passer par un vecteur et retrouver de l’électricité avec un rendement de 20% max…. 5kWh à générer pour en récupérer 1….c’est anti-écologique.

        C’est…je ne sais pas…comme d’aller aux champignons, d’en cueillir 50 et n’en manger que 10 en jetant les 40 autres.
        Ouais mais c’est gratuit c’est pas grave…

  10. Des avions hydrogène, ça demanderait une infrastructure, ET internationale (partiellement au minimum). Ça demande aussi d’énormes investissements pour les avionneurs. Ce seront des avions à hélices, moins rapides. Bref, beaucoup d’investissement, des contraintes, pour un certain gain en CO2…

    Sinon, en 10-20 ans, on peut aussi faire:
    -remplacer les chaudières fuel et gaz par des pompes à chaleur (après avoir bien isolé les batiments)
    -mettre les marchandises sur des trains. Pour les derniers km, voire les 100 derniers km, des camions électriques suffiront
    -remplacer les voitures thermiques par des voitures électriques. Ce sera fastidieux, mais infiniment moins que de transformer les avions kérosène en avions hydrogène. Electrifier toutes les places de parking, privées ou publics.

    Cela permet de réserver le pétrole pour des usages difficilement substituables. Cela permet aussi de réserver du carburant agricole pour les même raisons (un turbo réacteur fonctionne très bien avec du biodiesel, et c’est une transition beaucoup plus facile que de vouloir transformer les avions en hydrogène).

    Bref, éviter le réflexe de vouloir tout remplacer par l’hydrogène.

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