Les exportations automobiles allemandes chutent en 2025 sous l’effet des droits de douane américains, selon une étude citée par Reuters.
Les exportations de voitures allemandes vers les États-Unis connaissent un net recul en 2025, conséquence directe de la politique commerciale menée par l’administration du président américain Donald Trump. Selon une étude consultée par Reuters, le secteur automobile apparaît comme le plus durement touché par cette guerre commerciale, avec une baisse de près de 14 % des exportations sur les trois premiers trimestres de l’année. Cette contraction intervient dans un contexte de durcissement des barrières douanières, même si un accord entre Washington et Bruxelles a permis de limiter l’ampleur initialement envisagée des surtaxes. Au-delà de l’automobile, d’autres branches clés de l’industrie allemande, comme l’ingénierie mécanique et la chimie, subissent également les effets combinés des tarifs américains et de facteurs structurels internes. L’étude évoque ainsi l’émergence d’une « nouvelle normalité » pour les exportateurs allemands, marquée par une croissance plus faible et des perspectives de reprise limitées sur le marché américain.
L’automobile allemande en première ligne
Le secteur automobile allemand, pilier historique de l’économie et des exportations du pays, est celui qui accuse la plus forte baisse vers les États-Unis. Sur les trois premiers trimestres de 2025, les exportations de voitures ont reculé de près de 14 %, faisant de l’automobile la branche la plus affectée par la politique tarifaire américaine. Cette baisse reflète l’impact direct des droits de douane imposés par Washington sur les véhicules européens, dans un marché clé pour les constructeurs allemands.
Dans le cadre d’un accord conclu entre les États-Unis et l’Union européenne, un tarif de base de 15 % sur les voitures importées d’Europe doit entrer en vigueur à partir du 1er août. Ce taux reste inférieur au scénario initial envisagé par Donald Trump, qui prévoyait une surtaxe de 25 % en plus d’un prélèvement existant de 2,5 %. Malgré cette réduction, le niveau des droits de douane demeure suffisamment élevé pour peser sur la compétitivité des véhicules allemands, qu’il s’agisse de voitures particulières, de modèles haut de gamme ou de véhicules à motorisations thermiques ou électrifiées.
Ingénierie et machines également sous pression
L’impact de la guerre commerciale ne se limite pas à l’industrie automobile. Les entreprises d’ingénierie allemandes, fortement tournées vers l’export, ont elles aussi enregistré une baisse significative de leurs ventes vers les États-Unis. Selon l’étude, les exportations de ce secteur ont diminué de 9,5 % au cours des neuf premiers mois de 2025.
Le secteur des machines est particulièrement concerné par les tarifs américains, notamment en raison de droits de douane élevés sur les produits contenant de l’acier et de l’aluminium. Les exportations de machines sont en effet soumises à un tarif de 50 % sur ces matériaux, ce qui renchérit fortement les coûts pour les clients américains et réduit l’attractivité des équipements industriels allemands. Cette situation affecte indirectement la chaîne de valeur automobile, très dépendante de la fourniture de machines-outils et d’équipements de production.
Chimie et tendances globales des exportations
L’industrie chimique allemande n’échappe pas non plus au ralentissement des exportations vers le premier marché d’exportation du pays. Les ventes de produits chimiques vers les États-Unis ont reculé de 9,5 % sur la période étudiée. Toutefois, le rapport précise que cette baisse ne peut pas être attribuée uniquement aux tarifs douaniers américains.
D’autres facteurs entrent en jeu, notamment une production plus faible en Allemagne liée à des prix de l’énergie plus élevés. Cette contrainte énergétique pèse sur la compétitivité globale de l’industrie allemande, y compris sur les secteurs liés à l’automobile, comme la chimie des matériaux, les plastiques ou les composants techniques.
Globalement, toutes branches confondues, les exportations allemandes vers les États-Unis ont diminué de 7,8 % en glissement annuel sur les trois premiers trimestres de 2025. Cette évolution contraste fortement avec la période 2016-2024, durant laquelle les exportations vers le marché américain affichaient une croissance moyenne proche de 5 % sur des périodes comparables. Selon l’auteure de l’étude, Samina Sultan, il faut désormais s’attendre à une « nouvelle normalité » : les droits de douane américains ne devraient pas revenir à leur niveau antérieur à l’administration Trump dans un avenir prévisible, rendant improbable une reprise significative des exportations allemandes, y compris dans l’automobile.
Notre avis, par leblogauto.com
Les chiffres confirment la forte sensibilité de l’industrie automobile allemande aux décisions commerciales américaines. Même allégés, les droits de douane constituent un frein durable à la compétitivité des véhicules européens sur le marché américain. Cette situation pourrait inciter les constructeurs à revoir leurs stratégies industrielles et commerciales à moyen terme. Elle souligne également la dépendance persistante de l’automobile allemande aux grands marchés d’exportation.
Crédit illustration : Nairaland.

Alors on ne peut pas compter indéfiniment sur le déficit des autres pays pour financer sa balance commerciale et à quelle prix? Car c’est tout le marché interne l’Europe que l’Allemagne utilise pour pouvoir vendre ses produits. Sa consommation intérieure est faible et ses investissements en infrastructures dérisoires tout cela pour hypertrophié l’excédent commercial. Ils sont prêt à sacrifier l’agriculture européenne et surtout Française pour vendre des Mercedes et BMW au Brésil.
Déjà Obama avait fait remarquer que l’Allemagne avait un excédent commercial hypertrophié.
Il faut attendre une crise économique en Chine comme celle du Japon pour que les USA se sentent rassurés et pouvoir racheter des entreprises chinoises.
« c’est tout le marché interne l’Europe que l’Allemagne utilise pour pouvoir vendre ses produits » non les constructeurs allemands exportent dans le monde entier
– Chine, 1er marché: GER sont KO (techniquement, …), les ventes s’écroulent
– USA, protectionnisme trumpien (principal marché de l’Amérique du nord) : vente/export en baisse.
-> Ils exportent de moins en moins : fermeture d’une usine Volkswagen en Allemagne, ça pique!
Ils souhaitent/promouvoient la signature du Mercosur (marché de l’Amérique du sud) comme bouée de sauvetage afin de combler la perte de marché.
Exporter partout mais à quel prix !
PS: le report du retrait des VT est notamment provoqué par le retard de l’industrie automobile allemande.
La reconversion : imposer leur industrie militaire avec les Leopard
#SCAF