Rivian prévoit une autonomie avancée avant 2030, avec des véhicules capables de rouler sans conducteur selon son PDG RJ Scaringe.
Une ambition forte pour l’autonomie automobile
Le PDG et fondateur de Rivian, RJ Scaringe, a récemment présenté un calendrier ambitieux pour les futures capacités de conduite autonome de la marque. Alors que l’industrie automobile multiplie les avancées dans les systèmes d’aide à la conduite et les services de robotaxis, Scaringe estime que la convergences de ces technologies se produira plus rapidement que prévu. Selon lui, les véhicules Rivian pourraient atteindre un niveau d’autonomie permettant de circuler sans conducteur à bord avant la fin de la décennie, soit potentiellement dès 2028 ou 2029.
Le contexte technologique actuel montre des progrès rapides dans le domaine. Des services comme Waymo permettent déjà des trajets sans conducteur dans plusieurs villes américaines, tandis que des constructeurs comme General Motors proposent des aides à la conduite mains libres sur autoroute telles que Super Cruise. Tesla, de son côté, continue de développer son système « Full Self-Driving (Supervisé) » capable de naviguer de façon avancée, même si la supervision constante du conducteur reste nécessaire. C’est dans cet environnement compétitif que Rivian souhaite accélérer, en proposant d’abord un système « mains libres partout », puis une navigation de type « point à point » comparable à l’approche de Tesla.
Des étapes progressives avant une autonomie complète
RJ Scaringe détaille une feuille de route structurée en plusieurs phases. La première ambition est de développer une conduite « mains libres partout », une fonctionnalité dépassant les systèmes strictement limités aux autoroutes. Pour les conducteurs, cela représenterait un gain notable en confort et en sécurité, tout en renforçant la position de Rivian dans le segment des véhicules électriques haut de gamme dotés de technologies avancées d’assistance.
La seconde étape est l’intégration de la navigation « point à point », où le véhicule serait en mesure de gérer un trajet complet, depuis un point de départ jusqu’à une destination précise, sans assistance active du conducteur mais sous sa surveillance. Ce type de conduite s’inscrit dans la tendance actuelle des constructeurs à viser une autonomie accrue tout en respectant les contraintes réglementaires et les limites technologiques encore présentes dans l’industrie.
Selon Scaringe, ces deux systèmes nécessiteront encore une attention du conducteur, mais marqueront une transition décisive vers une automatisation plus poussée. L’étape suivante, qu’il décrit comme un basculement « assez rapide », serait celle où l’automobiliste n’aurait plus besoin d’être dans le véhicule. Cette perspective ouvre la voie à des usages nouveaux : envoyer son véhicule récupérer un ami à l’aéroport, effectuer des courses ou des déplacements quotidiens sans présence humaine.
Une vision ambitieuse mais encore incertaine
La déclaration du PDG laisse entendre que Rivian anticipe une autonomie totale bien avant 2030. Scaringe indique ainsi que la capacité pour les véhicules de se déplacer sans occupant pourrait émerger avant la fin de la décennie. Toutefois, cette perspective, aussi séduisante soit-elle, soulève des questions quant aux défis technologiques, réglementaires et d’homologation que l’industrie doit encore résoudre.
Le calendrier évoqué — potentiellement 2028 ou 2029 — apparaît particulièrement serré compte tenu de la complexité des environnements urbains, de la nécessité d’une fiabilité logicielle irréprochable et de l’absence d’un cadre réglementaire unifié pour la conduite autonome. Néanmoins, la vision du dirigeant reflète une dynamique forte dans l’industrie automobile, où les constructeurs multiplient les investissements dans l’intelligence artificielle, les capteurs avancés et les systèmes de perception afin de réduire progressivement l’intervention humaine.
Pour Rivian, cette ambition technologique s’inscrit aussi dans une stratégie de différenciation sur un marché électrique de plus en plus concurrentiel. Un véhicule capable de se déplacer seul représenterait un argument clé dans la transition vers de nouvelles formes de mobilité.
Notre avis, par leblogauto.com
Les déclarations de RJ Scaringe témoignent de l’ambition de Rivian dans le domaine de la conduite autonome, mais le calendrier annoncé reste très ambitieux au regard des réalités réglementaires. L’approche progressive, de l’assistance mains libres à la navigation point à point, s’inscrit toutefois dans la tendance du marché. La concurrence déjà installée, notamment Waymo et Tesla, montre que Rivian évolue dans un secteur en pleine accélération technologique. Enfin, la perspective d’une utilisation sans occupant ouvre un débat essentiel sur l’évolution des usages et des responsabilités dans l’automobile autonome.
Crédit illustration : Rivian.
