Andrea de Adamich (1941-2025)

Andre de Adamich
Motorionline

Andrea Lodovico de Adamich, qui vient de nous quitter à 84 ans, était un pilote reconnaissable entre mille , avec ses inamovibles lunettes. Il aura marqué l’histoire du sport automobile italien grâce à son beau palmarès avec Alfa Romeo mais aussi grâce à ses nombreux engagements médiatiques et sécuritaires.

Né à Trieste en 1941, au sein d’une famille d’origine croate, il débute la compétition en 1962 et perce en 1965 en remportant le titre de champion d’Italie de F3. Cela lui ouvre des portes et lui permet de participer à 30 Grands Prix de Formule 1 entre 1968 (son premier fut sur Ferrari, avec laquelle il avait remporté la Temporada sud-américaine de F2 !) et 1973, avec comme meilleur résultat deux 4ème places au grand prix d’Espagne 1972, sur Surtees, et au grand prix de Belgique 1973, sur Brabham.

Monsieur GTA

Mais c’est surtout dans les courses de tourisme et de sport-prototypes qu’Andrea De Adamich a marqué les esprits, puisqu’il est indissociable des exploits de l’Alfa Giulia GTA, la spectaculaire bombe italienne qui fut développée par Autodeta. Avec la GTA, il remporte le championnat d’Europe des voitures de tourisme en 1966 et en 1967, marquant le début d’une longue collaboration avec Alfa Romeo. Il impose la Giulia TZ dans sa catégorie aux 1000 kilomètres du Nürburgring et gagne aussi en sport-protos. Il participe à la mise au point de la Tipo 33/3 et remporte, en 1971, les 6 heures de Watkins Glen avec Ronnie Peterson et les 1000 kilomètres de Brands Hatch avec Henri Pescarolo . Alfa Romeo lui permet aussi de disputer une dizaine de grands prix de F1 au cours des années 70-71, sur Mclaren et March.

La Giulia GTA et sa fameuse cambrure dans les virages. Quelle image iconique !

Star de la télévision

La carrière de De Adamich en F1 prend fin brutalement en 1973. Alors qu’il dispute enfin une saison complète, il est grièvement blessé lors du gros carambolage survenu au début du grand Prix de Grande-Bretagne. L’accident se produit lorsque Jody Scheckter , alors quatrième au volant de sa McLaren, part en tête-à-queue au virage de Woodcote à la fin du premier tour, provoquant un carambolage où neuf voitures sont éliminées, dont celle de De Adamich qui est touché aux chevilles et au genou. Les secours mettront une heure à l’extraire de la carcasse de sa Brabham.

Une fois rétabli, De Adamich poursuit encore un peu en voitures de sport, puis prend sa retraite sportive et se reconvertit dans le journalisme au milieu des années 70. Il devient une figure très appréciée du paysage médiatique italien du sport automobile, en étant consultant pour la télévision de 1978 à 2009, notamment via l’émission sportive Grand Prix sur Italia 1. Il y était reconnu pour la qualité de ses analyses, mais aussi son franc-parler, ce qui lui avait apporté une réelle notoriété.

L’éclectisme, toujours

Homme aux multiples casquettes, il créa aussi en 1974 la marque de vêtements Marboro Leisure Wear, qui deviendra ensuite Marboro Classics puis MSC. En plus de sa carrière de commentateur, De Adamich a été un pionnier de la sécurité et de l’éducation à la conduite, fondant le Centre International de Conduite Sécurisée en collaboration avec Alfa Romeo en 1991.

L’ancien pilote disposait enfin d’une immense collection de voitures à Varano, dont certaines étaient utilisées pour les stages de conduite sécuritaire. On parle d’une collection regroupant, entre autres, 60 Ferrari, 70 Maserati (dont une Maserati Sebring ayant appartenu à Luciano Pavarotti) et, forcément, 150 Alfa Romeo !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *