Daimler/Renault : lien financier rompu, pas l’industriel

Daimler vend la totalité de ses parts dans Renault

«Daimler a (…) vendu l’entièreté de ses 9,2 millions de parts dans Renault, pour un total de 305 millions d’euros», a indiqué le groupe dans un communiqué.

En 2010, Renault, Nissan et Daimler avaient conclu, sous l’égide de Carlos Ghosn et Dieter Zetsche, dirigeants des constructeurs à l’époque, un système de participations croisées en vue de conforter leurs coopérations industrielles.

En 2016, le constructeur allemand avait transféré ses parts dans Renault et Nissan vers ses actifs retraite.

Renault a vendu sa participation dans Daimler en mars dernier

En mars dernier, Renault qui détenait 1,54% des parts de Daimler, a vendu sa propre participation.

Le groupe français avait justifié cette décision par sa volonté d’ «accélérer le désendettement de son activité automobile», dans le rouge à hauteur de 3,6 milliards d’euros net à l’époque.

En mai, Nissan, son partenaire au sein de l’Alliance avait revendu en suivant sa participation de 1,54% dans le groupe automobile allemand.

Pas d’impact sur le partenariat industriel promet Daimler

Daimler a toutefois assuré jeudi que la fin de ces participations croisées n’aurait «aucun impact» sur le «partenariat industriel» entre les deux groupes automobiles.

Pour rappel, l’accord signé en 2010 incluait une alliance industrielle, notamment dans le domaine des petits véhicules. Des moteurs de conception Renault ou conçus de manière conjointe équipent ainsi les Classe A et Classe B de Mercedes (filiale du groupe allemand) tandis que la Renault Twingo de 3e et dernière génération partage également de nombreux éléments avec les Smart produites par Daimler.

Renault assemble dans le Nord de la France, à Maubeuge le petit utilitaire Citan de Mercedes, un modèle basé sur la Renault Kangoo.

Daimler et Renault Nissan ont lancé de nombreux projets en commun. Plusieurs ont toutefois échoué, comme le pick-up de Renault (Alaskan) et Mercedes (Classe X) basé sur un Nissan Navarra.

Notre avis, par leblogauto.com

L’avenir du partenariat entre Daimler et Renault entretient régulièrement les rumeurs, et ce notamment depuis le départ de Carlos Ghosn et Dieter Zetsche.

En juin dernier, Reuters indiquait que la fonction de coordinateur du partenariat avec Daimler au sein de l’alliance Renault-Nissan ne serait pas maintenue, alors que Daimler a décidé d’abandonner la coopération avec Nissan dans les pick-up et avec Renault sur le projet Smart-Twingo.

Ce changement intervenu alors que Jacques Verdonck, le dirigeant chargé au niveau de l’Alliance de la coopération avec Daimler, a pris sa retraite à la fin du mois de juin.

Reste  que le partenariat industriel a été directement confronté aux difficultés de faire converger les projets d’un constructeur haut de gamme avec les exigences industrielles de deux constructeurs plus grand public.

A lire également :

. Renault-Nissan : redéfinition du partenariat avec Daimler

Sources : Daimler, AFP, Reuters

(19 commentaires)

  1. ça commence à devenir difficile à suivre, c’est « je t’aimes, moi non plus » dans els groupes industriels !

  2. Cannibalisée par Geely, Daimler liquide ses actifs dans des groupes concurrents..
    Quelle surprise..
    D’un autre côté la vision industrielle de Mercedes et de Renault sont de toutes les façons diamétralement opposées.
    Mercedes fait son beurre sur des hauts de gamme à tarifs plus qu’élevés, la « A » n’étant là que pour du volume histoire de faire tourner la machine.
    Renault c’est l’inverse…
    Hors véhicules utilitaires, Daimler se débrouille tout seul assez bien…
    Enfin façon de parler, brouille avec VW sur le successeur du Sprinter, échec patent avec Chrysler, éloignement progressif d’avec Renault…
    La mariée Mercedes est plutôt du genre remuante…

    1. Pas que Mercedes, pour BMW c’est pareil la plupart des tentatives de rapprochement avec un « généraliste » ont été des échecs.
      Après vu l’état de la relation Renault-Nissan ce n’est pas plus mal de faire marche arrière car les Japonnais c’est pas mieux niveau collaboration.

  3. Pour le moment les liens industriels sont maintenu, mais en même temps ce sont des véhicules actuellement en vente donc ça semble normal. On verra vraiment ce qu’il en est au moment du renouvellement des différents modèles.

      1. tu me sors une tendance haussière du cac40 et je savais que tu allais le faire (et en plus tu es satisfait) mais tu as du mal à voir le tableau global (à lire l’ensemble de tes commentaires).
        Le tableau global, c’est le déni dont je parle. Pas du cac40 pour une entreprise dont la capitalisation est dans les 10 milliards (ce qui est faible) et qui a perdu 8 milliards l’année précédente. (et respire grâce aux prêts garantis par l’état)

        Ton site de variation du cac40, c’est primaire, évidemment que le titre va monter un peu.
        A terme, renault est en difficulté face à la concurrence internationale et au retard pris dans certaines technologies. La marque renault et sa gamme, n’y arrive pas hormis certains marchés. Et leur marge est faible du à la part importante du low cost. Ce qui explique en partie, la capitalisation (les investisseurs y croient très peu et mettent leur argent sur d’autres marques)

    1. Nissan a pas mal chuté en bourse donc je pense qu’ils attende que le cours remonte pour vendre. Sinon cela accréditerait une thèse qui disait que Mercedes était surtout intéressé par Nissan dans l’alliance.

  4. Je vois mal les liens industriels entre Renault et Mercedes perdurer, puisque le constructeur allemand s’est associé avec Stellantis et Total dans la production de batteries(et non avec Renault) 🙄

    1. pourquoi donc?

      une association (ponctuelle) n’est pas exclusive (sur tous les autres associations)

      par exemple, Fiat était en association avec PSA pour les Ducato-Boxer, avait divorcé de PSA pour s’allier avec Renault pour les Trafic-Talento, avait des véhicules en commun avec Suzuki, etc…

      de même, VW avait les utilitaires en commun avec Mercedes, en même temps que les Galaxy-Sharan avec Ford

      de même, PSA était avec Fiat, avec Toyota pour les triplettes citadines, avec BMW pour le moteur 1.6 essence (et ponctuellement lui a fourni leur 1.6 HDI), avec Ford pour les diesel, avec Renault pour la Française de la Mécanique, etc…

      bref, oui, Mercedes s’est associé avec Stellantis pour ce projet de batterie, mais il n’y a pas de clause d’exclusivité interdisant toute association avec d’autres constructeurs

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