La route électrique testée grandeur nature en Corée du Sud
par Thibaut Emme

La route électrique testée grandeur nature en Corée du Sud

C'est une route de 24 km à Gumi dans le sud du pays qui est désormais équipée d'un câble souterrain qui permet une recharge par induction des bus de la société OLEV. Cette solution permet des recharges ponctuelles en cours de route.

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Une recharge possible en certains points stratégiques

La recharge par induction n'est pas en soi une nouveauté. Certains smartphones utilisent déjà ce procédé pour se recharger et plusieurs laboratoires travaillent sur ce thème dans l'industrie automobile. L'énorme avantage est de simplifier la recharge car il n'y a plus de câble à brancher, en revanche le coût des véhicules s'en trouve un peu gonflé. Sur des bus, ce surcoût est amorti plus facilement.

Le point crucial de l'expérimentation coréenne est que les 24 km de la route ne sont pas entièrement équipés. En effet la recharge d'un véhicule roulant n'a que très peu d'intérêt (même si OLEV travaille dessus) et donc les câbles amenant l'électricité sont enterrés aux endroits stratégiques où le bus roule lentement ou est même à l'arrêt. Concrètement ce sont des carrefours, les arrêts de bus, des zones de bouchons, etc.

Seuls 5 à 15% d'une route seraient ainsi équipés ce qui permet théoriquement une économie par rapport à l'implantation de bornes classiques (qui en outre ne sont pas aussi pratiques). Le bus est équipé d'une bobine qui capte le courant inductif de 100 kW de puissance à 20 kHz. Développé par la société OLEV (Online Electric Vehicle) en collaboration avec le KAIST (Korea Advanced Institute of Science and Technology) les bus devraient avoir une efficacité de 85% sur les recharges.

Batterie plus petite et rayonnement magnétique limité

Parmi les intérêts de cette technologie, il y a le fait d'embarquer une batterie plus petite dans les véhicules. Qui dit batterie plus petite dit batterie moins lourde et aussi moins chère. Toutefois les bus OLEV devraient s'afficher à près de 500 000 euros dans un premier temps. Deux bus seront testés sur 2014 avant un déploiement de 10 unités en 2015.

Autre intérêt non négligeable, le rayonnement magnétique est beaucoup plus limité avec cette solution qu'avec la solution qui consiste à alimenter en permanence le bus par induction. En effet cette solution "extrême" nécessite une puissance de 180kW sous 60kHz tout le long du parcours. Le rayonnement magnétique dépasse alors les normes autorisées contrairement à la solution testée qui reste dans les normes acceptables. De plus l'induction ne se déclenche qu'au passage d'un véhicule reconnu. Ainsi monsieur et madame Toutlemonde ne devraient pas cuire dans leur voiture.

Une solution d'avenir ?

La solution d'OLEV et du KAIST est-elle l'avenir de l'électrique en ville ? Pourquoi ne pas imaginer des véhicules thermiques classiques, embarquant un surplus limité de poids formé de moteurs-roues et d'une petite batterie de quelques kWh de capacité ? (8 kWh permettent de parcourir 50 km) ? Sur les routes permettant la recharge par induction, le véhicule serait en 100% électrique et repasserait en thermique dès qu'il s'éloignerait des centre-villes équipés.

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Source et photo : OLEV, KAIST

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Pour résumer

C'est une route de 24 km à Gumi dans le sud du pays qui est désormais équipée d'un câble souterrain qui permet une recharge par induction des bus de la société OLEV. Cette solution permet des recharges ponctuelles en cours de route.

Thibaut Emme
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