Margot Laffite, Olivier Pernaut : belle vitrine pour Saintéloc
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par Alain Monnot

Margot Laffite, Olivier Pernaut : belle vitrine pour Saintéloc

Dans le parc du Trophée Andros, le team Saintèloc tient une place importante, avec son garage pour 4 autos et son hospitalité vaste et très prisée.

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Dans le parc du Trophée Andros, le team Saintèloc tient une place importante, avec son garage pour 4 autos et son hospitalité vaste et très prisée.

Il faut dire que cette écurie  (de Saint Etienne et de location de préparation d’exploitation de voitures de course) ayant raflé les titres sur glace en 2011 et 2013 avec Jean-Philippe Dayraut, excelle dans cette discipline, où elle aligne cette saison 4 voitures.

La formule de l’Andros permet de faire rouler chaque voiture en Elite Pro et en Elite et, entre chaque manche ou qualification, les mécaniciens ne doivent pas chômer pour mettre sur la ligne de départ une voiture impeccable, même si elle a dû souffrir parfois de quelques touchettes, lors du run précédent.

Un boss ravi de son tandem

En Elite Pro, Sébastien Chétail, le boss, aligne régulièrement ses trois Mazda 3 pour : Evens Stievenard N°9, Didier Thoral N°7, Olivier Pernaut N°5 et, ici à Serre Chevalier,  la N° 14 pour Nabil Karam, un pilote libanais passionné (*).

De toute évidence, la notoriété du tandem que compose Olivier Pernaut (Elite Pro) et Margot Laffite (Elite) sur la Mazda N°5 a attiré des annonceurs souhaitant disposer d’une belle vitrine. Pour notre part, étant persuadés qu’Olivier et Margot n’étaient pas les enfants «  de papa » (Jean-Pierre et Jacques), nous sommes allés à leur rencontre. Avec une très grande disponibilité ils ont éclairé notre lanterne sur leur parcours et leur plaisir de piloter sur la glace, en disposant d’une auto parfaitement préparée.

Avant de les retrouver, écoutons ce que Sébastien Chétail dit à leur propos.

Vous êtes à la tête d’une entreprise extrêmement polyvalente pour tout ce qui roule. Là, nous sommes sur la glace où vous obtenez de belles performances avec des autos toujours impeccables, comment pouvez-vous me qualifier le tandem-pilote, Margot-Olivier ?

«  Je dirais bien que c’est un tandem de la continuité. Cela fait plusieurs années qu’ils roulent ensemble. On a d’un côté Margot, très cotée en Elite. Elle est agréable à voir rouler. Elle reste sur les basiques de la course sur glace –je freine, je tourne, j’accélère-, mais elle est toujours là. Sur une saison, elle va faire 9 ou 10 podiums. C’est une fille très agréable au quotidien. En pilotage elle a la justesse des situations, sur chaque roulage, sur chaque course. »

Et Olivier ?

« Après avoir longtemps roulé avec son papa, tous les ans Olivier monte d’un step. Les performances continuent de s’améliorer. Aujourd'hui, Olivier a tout à fait sa place en Elite Pro au milieu des Dubourg, Rivière… Pour nous, ce binôme Olivier-Margot c’est vraiment très agréable. Les deux sont osmose, ils échangent, se comprennent. Leur progression est due au travail qu’ils fournissent. Ils ont toujours ce petit côté très humble, très agréable. Leur bonne humeur, leur sourire apportent une certaine gaieté dans le team et pour nous tous c’est fantastique. »

Sur l’Andros combien mobilisez-vous de personnes ?

« Sur une prestation comme ici, c’est 25 personnes, entre la partie pneumatiques, les ingénieurs, la logistique, les gens qui s’occupent des chauffages, la partie repas… »

C’est une grosse opération ?

« Certes oui, mais quand on dispute les 24 h de Spa (remportées pour Audi) nous étions 35. A Saintéloc nous sommes calibrés pour pouvoir prétendre à participer à de gros meetings. »

Vous connaissez bien ce circuit de glace de Serre Chevalier, qu’en pensez-vous ?

« C’est un circuit où tous les pilotes aiment venir. Outre le fait que le Lautaret puisse être fermé mais ça n’est même pas un frein, ce circuit est parfait en terme de tracé. La parabolique, c’est fantastique pour les pilotes, ils ont une montée d’adrénaline qu’on ne retrouve nulle part ailleurs. Et puis, c’est le circuit de départ de l’Andros et tout le monde veut faire durer ce que Max a créé, à savoir ces valeurs de la course sur glace : l’amitié, le trophée, les copains, la convivialité avec un niveau  qui monte sans cesse.

Serre Chevalier dans ce contexte est comme un point-relais incontournable. »

Un Pernaut peut en cacher un autre

Chez les Pernaut on pourrait dire que le sport auto est inscrit dans les gênes. Le père de Jean-Pierre et son frère roulaient à l’ASA Picardie. Le présentateur du journal de 13H de TF1 ayant inscrit Olivier au club de karting de la chaîne, l’y accompagna. Puis, Olivier réellement passionné par la course, effectua en 2003 un stage à La Filière au Mans  pour découvrir ensuite la Formule Campus en 2004. L’arrivée sur l’Andros s’effectua aux côtés de papa et après 9 années ensemble, c’est Margot Laffite qui remplaçait Jean Pierre qui s’était ‘pété’ le genou. En parallèle, Olivier est également patron d’Orhès Racing depuis 2007, une entreprise de préparation de voitures de course et d’engagement en compétition.

Après un premier roulage et quelques échanges avec Margot quant aux réglages et à la meilleure trajectoire, Olivier, malgré un timing serré, se prête avec beaucoup de gentillesse aux contraintes de l’interview.

La glace et le circuit de Serre Chevalier, ça représente quoi pour vous ?

«  La glace c’est absolument génial parce que c’est complètement différent de tout ce que l’on peut connaître ailleurs. Sur un circuit c’est assez facile de réaliser deux fois la même performance, sur la glace c’est super compliqué, l’adhérence a pu changer, le passage des autres a pu modifier la trajectoire idéale.

En plus, globalement comme pour le trophée c’est assez atypique et convivial. C’est un régal de venir dans les stations et cette année nous sommes bien gâtés avec la neige. En plus ici, à Serre Chevalier, le circuit est génial car il y a toujours de la glace, le tracé est super sympa et, grâce à la largeur de la piste, les responsables peuvent le modifier. Même si des ornières ou le goudron devaient apparaître, ils nous proposerons une nouvelle piste pour la deuxième journée.

Le tracé est très agréable, avec une grande ligne droite, des grandes vitesses, du lent, du serré, une parabolique enthousiasmante. Vraiment ce circuit est très chouette, on peut passer le 6ème rapport, ce qui n’est pas souvent le cas. Tout le monde était ravi de revenir ici, l’année dernière.»

Ici vous ne courez pas sous vos propres couleurs ?

«  Non, je suis chez Saintéloc, qui ont une expérience du trophée Andros depuis des années. Sébastien Chétail est toujours prêt à faire très bien les choses. Nous disposons d’un réceptif énorme. Les clients, les partenaires, les amis y sont bien accueillis. Pareil, les voitures sont toujours nickelles, super propres entre chaque course et Dieu sait que c’est compliqué. Vous pouvez voir, notre auto est comme neuve on dirait qu’elle sort de concession. »

Vous nourrissez quelques espoirs au championnat ?

« Les 6 pilotes  qui sont devant moi ont déjà gagné une manche, ça n’est pas mon cas, c’est quand même super serré et compliqué. Je suis content de mon podium à Isola, il y a longtemps que j’en n’avais pas fait. J’hérite d’un lest de 20 kilos, j’espère que ça ne va pas trop me handicaper. Comme d’habitude je vais faire mon maximum, après on verra. »

Malgré une belle constance et beaucoup d’application Olivier termina 8 ème et 9 ème lors des 2 classements journaliers, préservant son classement au championnat avant les trois courses restantes (2 à Lans en Vercors et 1 à SuperBesse).

Margot Laffite : expérience et plaisir

Margot Laffite, qui après un essai pour Auto Moto sur TF1, puis des essais réguliers et une place de choix dans l’émission AB Motors V6, s’est découvert une vraie passion pour la compétition et y a fait ses premières armes, avec comme fil conducteur, le Trophée Andros.

A sa descente de voiture à l’issue de la première qualification de Serre Chevalier, nous cueillons Margot, tout sourire et volubile avec Olivier pour analyser la piste et le comportement de l’auto qu’ils partagent.

Le pilotage sur glace, ça représente quoi pour vous ?

«  Ce sont mes débuts, avec le trophée Andros en 2003. Pour moi c’est très instinctif de rouler sur la glace, du coup c’est une discipline que j’affectionne particulièrement et dans laquelle je me sens très à l’aise, parce que ça fait quand même 13 années que je cours en Andros. J’ai roulé en Sprint car, en thermique, en électrique, donc dans toutes les catégories de l’Andros à part la moto. J’ai donc beaucoup de chance.

Avec les conditions exceptionnelles dont a bénéficié cet hiver, c’est absolument jouissif. »

Un mot de ce circuit.

« J’aime beaucoup ce tracé parce qu’il est très rapide, il est plus long que les autres. La piste est plus large aussi, la seule chose que l’on pourrait lui reprocher c’est l’absence de dénivelée. Ici, avec la largeur de la piste, on n’a pas la hantise d’aller frotter les murs de glace, durs comme ma tête, alors on peut se lâcher un peu et c’est très agréable. »

Alors tous les espoirs sont permis avec un podium ?

« J’espère, évidemment  mais comme l’an dernier je n’avais pas très bien marché, je ne pars pas avec les idées hyper claires là-dessus, néanmoins j’espère renouveler la performance d’Isola. »

Ce qui fut réalisé avec concentration, application et détermination.

Nous avons au cours de ce week-end pu apprécier la très belle organisation du team Saintéloc. Tout semblait bien huilé et les opérations de maintenance pour  les 4 autos s’enchainaient dans la bonne humeur. Sébastien Chédail veillait avec un sourire permanent à ce que les pilotes aient été débriefés, que leurs demandes aient été prises en compte et que, dans la plus grande sérénité, chacun travaillant à sa place, les voitures impeccables soient placées en pré-grille.

Dans ces conditions, on a découvert Margot et Olivier pleinement épanouis dans leur pratique sportive sur glace. Nous aurons sans doute l’occasion de jeter un œil sur les participations d’Olivier au Championnat GT4 sur une Audi R8 après avoir observé comment ces deux amis auront terminé leur saison d’Andros.

Alain Monnot

Photos : Alain Monnot et François-Xavier Rougeot

(*) Pour la petite histoire, Nabil Karam possède la plus grande collection de voitures miniatures au monde.

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Pour résumer

Dans le parc du Trophée Andros, le team Saintèloc tient une place importante, avec son garage pour 4 autos et son hospitalité vaste et très prisée.

Alain Monnot
Rédacteur
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