Galop d'essai Alfa 4C : tension et légèreté
par La rédaction

Galop d'essai Alfa 4C : tension et légèreté

Refaire un essai pour le blog auto après trois années d'éloignement était une proposition qui méritait réflexion, même si l'idée de retrouver les siens ne peut laisser totalement indifférent. La passion de l'engin motorisé n'est pas morte même si parfois ternie par le manque de sensations de nos véhicules aussi confortables que sécurisés. Bien au contraire en ce qui me concerne, elle a pris une voie de garage ou les roues sont souvent deux fois moins nombreuses, vintage, sentant l'huile, vibrant au rythme plus ou moins synchronisé de carburateurs Bing ou autres Dellorto sur des engins exclusivement propulsés. Alors essayer une voiture moderne pourquoi pas mais uniquement dans certaines conditions.

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Ce jour là, Alfa en avait réuni deux plutôt convaincantes: la 4C et une piste digne de ce nom, le circuit de Nogaro.

Mon essai se limita à cette demi-journée de piste n'ayant pu me libérer pour la partie routière mais peu importe, les routes d'aujourd'hui et leurs dos d'âne ou autres photographes fixes de bas-côtés ne sont pas en adéquation avec le rapport poids puissance de notre engin qui réclame plus d'espace, des vibreurs, des points de corde et éventuellement des bacs à sable pour pouvoir exprimer la véritable nature de son adn. Alfa avait déjà fait un bel exercice de style avec la 8C Competizione et il est difficile d'imaginer une version mini aussi excitante, nous verrons bien.

Le circuit de Nogaro nous accueille tôt ce vendredi matin avec un temps frais et humide, dans les nouveaux paddocks ou attendent patiemment quatre exemplaires de la 4C et une 8C pour le plaisir des yeux et  optionnellement un essai permettant une comparaison rapide entre les deux modèles.

La voiture est basse, rablée avec un empattement court et le minimum nécessaire à l'intérieur pour ne pas distraire le pilote de son point de freinage. Mon mètre 87 se plie à cet habitacle sans sourciller, il sait qu'une fois harnaché il va se mettre à vibrer. La sonorité du moteur est rauque, la position de conduite est sportive, la sortie des stands s'ouvre  sur le virage de la ferme pour enchaîner le double droite de Caupenne pour une première série de tours de ce tracé de 3360m. La prise en main de l'Alfa est quasi instantanée. La voiture est vive et se pilote avec les pédales, de sous-virage en entrée de courbe à léger survirage en sortie, elle réagit au doigt et à l'oeil  avant d'entamer la ligne droite pour un énorme freinage à l'épingle de l'école alors que la vitesse flirte avec les 250km/h. Freinage à 120m jusqu'au point de corde et à la limite parfois dépassée de l'enclenchement de l'ABS, elle ne perdra jamais le cap et donne rapidement confiance alors que la piste est encore froide et humide.  Cette voiture est un pur sang arabe qui ne demande qu'à être exploité, secoué, maltraité et qui néanmoins continue à faire corps avec son cavalier comme si elle même y prenait sa part de plaisir. Le retour au stand est beaucoup trop rapide mais me voit sortir avec un sourire niais et une logorrhée verbale embarrassante.

Je neutralise rapidement quelques journalistes présents pour remonter le plus rapidement à bord et confirmer ces premières sensations. La pluie tombe désormais et c'est un festival de sensations, les murs de la double courbe sont toujours aussi proches et son double point de corde s'enchaîne en légère glisse du train arrière et répète l'exercice dans le pif paf (S du lac pour les non Gascons) avant d'entamer un tour de plus.

La pluie tombera de plus en plus fort au cours de cette matinée et ne fera que confirmer que cette berlinette est à la fête aussi bien sur le sec que sous la pluie. Quelques tours aux côtés du talentueux Yannick Dalmas sous une pluie battante en fin de matinée me feront comprendre que j'étais encore loin du compte. Je ne m’étendrai pas sur les spécifications techniques du véhicule dont la majeure partie sont listées en fin d'article. Lorsque vous êtes au volant de cet engin, seuls quelques éléments de la recette Alfa sont à retenir: 240cv pour 890kg seulement, une coque en carbone, pas de direction assistée pour bien sentir la moindre aspérité sous vos roues, une propulsion saupoudrée d' un soupçon d'électronique... Le reste pourrait être qualifié de superflu.

Compliments au chef ...

Crédit photos : CL/le blog auto, Alfa Romeo

Alfa Romeo 4C
Motorisation et transmission
Moteur – Type4 cylindres en ligne 16 soupapes

Injection directe

Turbocompresseur

CarburantEssence
Cylindrée (cm3)1742
Puissance (kW / ch @ tr/min)176 kW / 240 @ 6000
Couple (Nm @ tr/min)350 @ 2200
Boîte de vitesse – TypeDouble embrayage TCT
Nombre de rapports6 rapports
Roues motricesArrière
Performances
0 à 100 km/h (sec.)4,5
Vitesse maximale (km/h)258
Consommations
Cycle mixte (l/100 km)6,8
Emissions de CO2 (g/km)157
Dimensions
Longueur (mm)3980
Largeur (mm)1860
Hauteur (mm)1180
Empattement (mm)2380
Poids (kg)895
Volume de coffre (l)110
Réservoir (l)40

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Pour résumer

Refaire un essai pour le blog auto après trois années d'éloignement était une proposition qui méritait réflexion, même si l'idée de retrouver les siens ne peut laisser totalement indifférent. La passion de l'engin motorisé n'est pas morte même si parfois ternie par le manque de sensations de nos véhicules aussi confortables que sécurisés. Bien au contraire en ce qui me concerne, elle a pris une voie de garage ou les roues sont souvent deux fois moins nombreuses, vintage, sentant l'huile, vibrant au rythme plus ou moins synchronisé de carburateurs Bing ou autres Dellorto sur des engins exclusivement propulsés. Alors essayer une voiture moderne pourquoi pas mais uniquement dans certaines conditions.

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