WEC 8H Bahrein : Toyota et Porsche se partagent les titres !
par Nicolas Anderbegani

WEC 8H Bahrein : Toyota et Porsche se partagent les titres !

La Toyota n°8 s’est imposée à l’issue des 8 Heures de Bahreïn, huitième et dernière manche du FIA WEC, offrant du même coup le titre Constructeurs à Toyota. Grâce à ce troisième succès, le constructeur japonais coiffe une sixième couronne mondiale d’affilée. Porsche remporte le titre Pilotes, son premier depuis 2017, avec Laurens Vanthoor, Kévin Estre et André Lotterer, l’équipage de la 963 n°6.

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Porsche Penske et l'équipage n°6 ont vécu un cavaire avant de pouvoir savourer ! Le départ s’est pourtant révélé catastrophique pour la Porsche n°6. Parti de la sixième place, Laurens Vanthoor dégringolait dans la hiérarchie des Hypercars suite à plusieurs contacts avec la Ferrari 499P n°50 de Miguel Molina. En tête, Sébastien Buemi conservait l’avantage de la pole position avec la Toyota n°8, acquise la veille par son coéquipier Brendon Hartley, mais le Suisse était ensuite victime d’une collision au premier virage avec une Corvette GT3. L’incident profitait à Antonio Giovinazzi, nouveau leader avec la Ferrari n°51. L’Italien creusait l’écart en tête devant Will Stevens, auteur d’un impressionnant premier relais avec la Porsche JOTA n°12, partie du 8e rang.

Bataille serrée, Ferrari trop brouillon

La bataille pour le titre Constructeurs battait son plein entre Porsche, Toyota et Ferrari. Chaque dépassement, chaque seconde perdue dans les stands ou dans le trafic pouvait faire pencher la balance. Suite aux soucis rencontrés par la n°6, tous les espoirs de Porsche se fondaient alors sur la n°5 pour décrocher le précieux sésame. Dans la troisième heure de course, Michael Christensen s’accrochait à la deuxième place, intercalé entre la Ferrari n°51 de James Calado et la Porsche Hertz Team JOTA de Norman Nato.

Toujours mathématiquement en lice pour le titre Pilotes avec Nyck de Vries, Kamui Kobayashi dépassait successivement Christensen et Nato pour se mettre en chasse derrière Calado. Mais la Toyota n°7 était en proie à des soucis techniques, les problèmes de capteur entraînant des coupures moteur. De son côté, la Porsche n°6 retrouvait des couleurs lors du relais de Kévin Estre. Le Français remontait au sixième rang au cap de la mi-course, une place suffisante pour définitivement sceller le titre Pilotes.

Quant au titre Constructeurs, il tombait provisoirement dans l’escarcelle de Toyota, Nyck de Vries dépassant Alessandro Pier Guidi lors de la quatrième salve d’arrêts aux stands. Mais à l’instar de Kobayashi, le Néerlandais tournait au ralenti. Peu après la première intervention du Safety Car, consécutive à l’incendie sur la Ford Mustang, Nyck de Vries ramenait la Toyota n°7, victime d’un problème de pompe à essence, au garage pour abandonner. Pour la première fois depuis 2017, le titre Pilotes échappera à la marque japonaise.

Buemi au finish

Une nouvelle intervention du Safety Car, pour évacuer la Peugeot 9X8 n°94 de Paul di Resta, rebattait les cartes et permettait à Laurens Vanthoor de revenir aux avant-postes avec la Porsche n°6, malgré une course cauchmardesque où le néerlandais a été pénalisé à trois reprises (non respect du FCY puis deux contacts). Le titre Pilotes allait définitivement tomber dans l’escarcelle du trio composé de Vanthoor, Estre et André Lotterer suite à un contact entre la Ferrari n°50 de Nicklas Nielsen et l’Alpine A424 n°36 de Charles Milesi. Mais le suspense restait entier pour la couronne Constructeurs, provisoirement entre les mains de Porsche.

Avec un splash opportun effectué lors de la deuxième Virtual Safety Car, la Toyota n°8 revenait parmi le contingent des autos en lice pour la gagne. Pour ne pas s’être arrêtée lors de la dernière neutralisation sous Virtual Safety Car, la Ferrari n°51 de tête était contrainte à un long dernier ravitaillement, laissant Matt Campbell (Porsche n°5) et Sébastien Buemi (Toyota n°8) se disputer la victoire et le titre Constructeurs. Le champion suisse dépassait l’Australien dans la dernière heure pour offrir la victoire, avec 27”539 d’avance, et une sixième couronne Constructeurs d’affilée à Toyota.

Antonio Giovinazzi piégeait finalement Matt Campbell dans le dernier tour pour le gain de la deuxième place. Grâce à une excellente stratégie d’économie, Alpine et Peugeot se classaient 4e et 5e avec l’A424 n°35 et la 9X8 n°93. Néanmoins, les machines françaises étaient loin du rythme et ont surtout bien profité des faits de course.

Rebondissement après-course : la Ferrari 499P n°51 écopait finalement d’une pénalité, car AF Corse a utilisé deux pneumatiques en trop alors que chaque concurrent Hypercar a à disposition, pour les qualifications et la course, un total de 26 pneumatiques. La direction de course a ainsi infligé deux Stop & Go de deux minutes (un par pneu) à la voiture, soit 4'55" de sanction, transformées en 2 tours enlevés . Ce qui fait reculer cette dernière au dernier rang de la catégorie Hypercar. La Peugeot 9x8 récupère ainsi un podium inespéré, qui donne un peu de baume au cœur après une saison bien difficile. Stoffel Vandoorne, qui était sur l'autre 9x8 qui a abandonné, a publié une story insta avec l'image de son hypercar sur la remorque avec le commentaire "story of the season"...

Bilans

Au classement Constructeurs, Toyota est allé chercher au finish et s’impose avec deux points d’avance seulement sur Porsche, suite au déclassement de la Ferrari n°51 !  Le cheval cabré n’est que 3ème cette année car, hormis l’exploit du Mans, les rouges ont commis beaucoup d’erreurs cette saison. On se rappelle par exemple le cafouillage stratégique à Imola lors de l’arrivée de la pluie, ou cette erreur grossière sur l’allocation de pneus à Bahreïn. Quoi que l’on pense du système du WEC, avec la Bop, le suspense a été garanti jusqu’au bout ! Il faut aussi féliciter Alpine pour sa 4e place au championnat constructeurs, devant BMW. Grosse galère pour Lamborghini avec des débuts difficiles, puisque le Taureau n’a eu qu’une 7e place comme meilleur résultat.

Malgré une décevante 11e place à Bahreïn, soit le pire résultat de sa saison suite à plusieurs pénalités, le trio de la Porsche n°6, Laurens Vanthoor, Kévin Estre et André Lotterer s'octroie le titre mondial Pilotes.  Kevin EStre enrichit son palmarès après un titre LMGTE en 2018-2019. Quant à André Lotterer, il étoffe encore un peu plus son grand palmarès, après 3 victoires aux 24 heures du Mans et un titre LMP1 en 2012 !

En GT, déjà vainqueur des 6 Heures du Fuji avec la Ferrari 296 n°54, Vista AF Corse a signé une deuxième victoire d’affilée dans la catégorie LMGT3 avec la n°55 du trio composé de François Heriau, Simon Mann et Alessio Rovera. Avant la course néanmoins, la Porsche 911 sœur de Manthey PureRxcing était mathématiquement assurée du titre mondial Équipes en LMGT3 avec Klaus Bachler, Joel Sturm et Aliaksandr Malykhin couronnés Champions du Monde Pilotes.

 

Championnats

Pilotes

1. Lotterer/Estre/Vanthoor 152 pts

2.Fuoco/Molina/Jensen 115 pts

3.Kobayashi/De Vries 112 pts

4.Hartley/Hirakawa/Buemi 111 pts

5.Makowiecki/Campbell/Christensen 105 pts

...

11. Chatain (Alpine ) 45 pts

13. Jensen/Muller (Peugeot) 42pts

14.Vergne 41 pts

CONSTRUCTEURS

1. Toyota 190 2.Porsche 188 3.Ferrari 134 4.Alpine 70 5.BMW 64 6.Peugeot 57

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Pour résumer

Tout le monde est content ou presque cette année : Ferrari a gagné le Mans, Porsche décroche le titre pilotes et Toyota conserve au forceps son titre constructeur. Derrière, les marques françaises sont plus en peine, mais Alpine a montré de belles capacités pour ses débuts.

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