Fisker stoppe ses recherches sur les batteries solides
par Nicolas Anderbegani

Fisker stoppe ses recherches sur les batteries solides

La startup Fisker Automotive, créée par Henrik Fisker, ex-designer automobile chez Aston Martin et BMW, s’apprête à lancer la production du SUV Océan en partenariat avec l’équipementier Magna dans sa filiale Magna Steyr à Graz, en Autriche, mais elle abandonne ses recherches sur le développement d’une batterie à semi-conducteurs.

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Barrière technique

L’autonomie et le temps de recharge des batteries sont les deux chevaux de bataille de la recherche dans les véhicules électriques et nombreux sont les constructeurs à travailler âprement dessus. Fisker avait annoncé son projet en 2017 et laissé entrevoir en 2019 de solides avancées dans le domaine des batteries solides, c'est à dire n'utilisant pas de solutions liquides d'électrolytes comme les batteries lithium-ion classiques. Elles sont censées apporter plus de sécurité en minimisant le risque de surchauffe et d'explosion, tout en offrant une plus grande capacité de stockage d'énergie. Les obstacles techniques sont cependant encore importants, comme par exemple leur fonctionnement à basse température. Fisker préfère donc renoncer.

«C'est le genre de technologie où, quand on a l'impression d'y être à 90%, on y est presque, jusqu'à ce que l'on se rende compte que les 10 derniers pour cent sont beaucoup plus difficiles que les 90 premiers», a-t-il déclaré au média spécialisé The Verge. «Nous avons donc complètement abandonné les batteries à semi-conducteurs à ce stade, car nous ne les voyons tout simplement pas se matérialiser.» La startup américaine, comme beaucoup d’autres, misait sur un nouveau type de batterie pour ses véhicules qui aurait pu permettre d’augmenter leur autonomie — il était parfois question de 800 km avalés en une seule charge. La réalité scientifique pour l’instant prend le dessus et les effets d’annonce, toujours bons pour les levées de fons et la valorisation boursière, ne sont pas suivis de réalisations concrètes.

Code Quantumspace

D’ailleurs, la société QuantumScape, soutenue par Volkswagen, travaille sérieusement là-dessus et Fisker a dû s’acquitter envers elle de 750.000 dollars de dédommagements dans un récent accord judiciaire à l'amiable. La poursuite, déposée en avril 2019 devant la Cour supérieure de Santa Clara, était centrée sur une ancienne employée de QuantumScape qui avait apporté avec elle des milliers de documents confidentiels à un nouvel emploi chez Fisker Inc. à la fin de 2018 et au début de 2019. Dans le cadre du règlement, Fisker a finalement accepté de supprimer ou de détruire les documents que l'employée avait apportés avec elle. La poursuite a été réglée au moment où Fisker tentait de conclure un accord avec Volkswagen pour propulser son premier SUV , l'Océan, avec la nouvelle plate-forme de véhicule électrique modulaire du constructeur allemand. Ces pourparlers se sont toutefois effondrés, les deux sociétés ayant dépassé leur échéance pour conclure un accord. Ceci explique peut-être aussi cela.

Le PDG de Fisker envisage désormais de créer une usine de fabrication de cellules de batterie avec un fournisseur majeur non identifié en Europe ou aux États-Unis, afin de garantir un approvisionnement stable du composant clé. Fisker a eu du mal avec le rappel de batteries de son ancien fournisseur, A123, qui a ensuite déclaré faillite.

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Pour résumer

La startup Fisker Automotive, créée par Henrik Fisker, ex-designer automobile chez Aston Martin et BMW, s’apprête à lancer la production du SUV Océan en partenariat avec l’équipementier Magna dans sa filiale Magna Steyr à Graz, en Autriche, mais elle abandonne ses recherches sur le développement d’une batterie à semi-conducteurs.

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