Echos

Modification du calendrier

La première modification du calendrier est là. La sixième manche qui devait se tenir à Okayama les 16 et 17 octobre est transférée à Motegi. Le circuit d'Okayama, en situation financière tendue, préfère passer son tour. Du coup Motegi, également théâtre cette saison de la finale des 30 et 31 octobre, verra deux manches consécutives.

Retour de Nobuharu Matsushita

La nouvelle direction sportive de Honda a décidé de lever son veto à la fourniture moteur pour Nobuharu Matsushita, récemment divorcé du constructeur, en Super Formula chez B-Max.

L'ex-pilote de Formule 2 a donc retrouvé l'écurie et son moteur Honda dès cette seconde épreuve, avec le numéro 51. Il aurait été dommage pour tout le monde que Matsushita reste sur la touche et la raison a prévalu. Tant mieux.

Son coéquipier chez B-MAX, l'américain Yves Baltas, n'a toujours pas pu entrer dans le pays et B-MAX n'a pas aligné de remplaçant dans la voiture numéro 50.

Giuliano Alesi chez TOM'S

Après son bon début en Super Formula Lights à Fuji, Giuliano Alesi a franchi le pas et pris la place de Kazuki Nakajima, indisponible pour cause de prologue WEC, dans la voiture no36 du team TOM'S, dans lequel le jeune pilote français semble de plus en plus à l'aise.

Comme son compatriote du team Gazoo Racing, Kamui Kobayashi lui aussi a dû se faire remplacer par Yuhi Nakayama, comme lors de la première manche. C'était également le cas pour Sacha Fenestraz, toujours coincé en dehors du pays du fait des restrictions d'entrée dues à la crise sanitaire, à nouveau suppléé par Kazuto Kotaka.

Dans le camp Honda, Ukyo Sasahara remplaçait à nouveau Tadasuke Makino, qui devrait reprendre le volant en course pour son retour en Super GT au début mai.

Qualifications

Meilleur temps des essais libres, Nirei Fukuzumi confirmait lors de la séance de qualification en décrochant la pole position devant le vainqueur de Fuji Tomoki Nojiri.

Derrière cette première ligne de moteurs Honda, le premier des Toyota était quatrième en la personne de Ryo Hirakawa avec le quatrième temps. Pour sa première qualification en Super Formula. Giuliano Alesi s'en tirait fort bien avec une présence en Q3 et le huitième temps.

Comme à Fuji, le champion en titre Naoki Yamamoto ratait sa qualification, ne pouvant passer la Q2 et échouant au dixième rang alors que son jeune coéquipier Toshiki Oyu décrochait le troisième temps.

Pour son retour Nobuharu Matsushita obtenait le douzième temps.

Course

La course, réduite à trente tours pour raison d'adaptation à la crise sanitaire, se présentait comme un sprint, avec toutefois l'habituel changement de pneus obligatoire. Il convenait donc de prendre un bon départ. C'est ce que faisaient Fukuzumi et Nojiri, mais pas Toshiki Oyu qui déclenchait involontairement son dispositif anti-calage et tombait au quatorzième rang, perdant tout le bénéfice de sa belle troisième place de grille.

La remontée du pilote du Nakajima Racing allait fournir un des intérêts de la course, qui s'installait dans un certain ronron avec les sept premières voitures rapidement espacées de deux secondes en deux secondes. La seconde moitié de la grille proposait heureusement une lutte nettement plus serrée.

Nirei Fukuzumi continuait sur la lancée de sa nette pole position de la veille et déroulait sans souci en tête jusqu'au neuvième tour où la malchance chronique qui le poursuit frappait à nouveau, son pneu arrière droit éclatant à pleine charge. Il rejoignait tant bien que mal son box, pour y abandonner.

Tomoki Nojiri héritait de la première position devant Hirakawa, les deux hommes ayant fait le trou sur Sasahara en troisième position.

Les ravitaillements se déroulaient sans encombre et étaient presque achevés lorsqu'au seizième tour Kunimoto était à son tour victime d'un éclatement de pneu arrière à pleine vitesse dans le 130R. Le pilote KCMG volait droit dans les pains de mousse qui marquent l'extérieur du virage, et sa monoplace s'y retournait de façon aussi spectaculaire qu'effrayante. Kunimoto émergeait heureusement des blocs de mousse sans dommage, mais le safety car entrait en piste.

Les deux pilotes TOM'S, n'ayant pas encore ravitaillé, plongeaient dans la voie des stands et en ressortaient avec quelques places gagnées : Miyata septième et Giuliano Alesi, après un départ prudent, onzième derrière Yamashita.

Lorsque le safety car s'effaçait Nojiri reprenait le large alors qu'Hirakawa en seconde position devait défendre face à un Sasahara entreprenant.

Le spectacle de la fin de course venait d'un Alesi très en verve, accélérant le rythme avec ses pneus frais et une auto qu'il commençait à mieux connaître. Le jeune français se payait le luxe de doubler successivement Yamashita et Oyu pour passer le drapeau en neuvième position. Pas mal du tout pour un début !

C'est Tomoki Nojiri qui l'emportait, pour sa deuxième victoire consécutive après Fuji, bien aidé il est vrai cette fois par l'abandon de l'infortuné Fukuzumi. Ryo Hirakawa assurait une bonne seconde place devant Ukyo Sasahara qui obtenait son premier podium. Remplaçant de Makino, il devra laisser la place à ce dernier si celui-ci est rétabli pour la prochaine course. C'est dommage et il serait souhaitable qu'Honda lui trouve un baquet, il le mérite.

Nojiri mène évidemment au championnat devant Hirakawa avant la troisième épreuve, les 15 et 16 mai à Autopolis.

Super Formula Lights

Les trois manches du week-end de Super Formula Lights étaient dominées par Teppei Natori qui domine nettement ce début de saison. Il en est à quatre victoires en six courses.

L'autre homme fort du week-end était Giuliano Alesi, malgré son week-end chargé : en comptant les séances libres, les qualifications et les quatre courses en Super Formula Lights et en Super Formula, le jeune Français a passé un gros bout de son week-end sanglé dans un baquet !

Mais cet emploi du temps stakhanoviste lui a réussi puisqu'il repart de Suzuka avec trois podiums en Super Formula Lights et la seconde place du championnat derrière Natori et devant Ren Sato, le protégé de Honda.

Résultats

Deuxième manche du championnat de Super Formula à Suzuka, les 24 et 25 avril 2021

Championnat

Crédit illustrations : Honda Racing, Toyota Gazoo Racing