Stellantis : trop tôt pour confirmer le dividende de 2025 selon Tavares
par Elisabeth Studer

Stellantis : trop tôt pour confirmer le dividende de 2025 selon Tavares

Le patron de Stellantis, Carlos Tavares, a déclaré qu'il était prématuré de garantir le paiement du dividende pour l'année 2025, au moment où le groupe automobile observe une baisse du cours de ses actions après un avertissement sur résultats.

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Incertitude autour du dividende 2025

Le PDG de Stellantis, Carlos Tavares, a laissé entendre jeudi la possibilité de réduire le dividende et les rachats d'actions l'année prochaine.

Des propos qui interviennent alors que les actions du groupe ont chuté de 4 % pour atteindre leur niveau le plus bas depuis juillet 2022, les investisseurs craignant que l'augmentation des coûts liés au redressement de la filiale américaine du constructeur automobile ne menace les généreuses distributions aux actionnaires.

Carlos Tavares a expliqué que, compte tenu des conditions de marché actuelles et de l'évolution des performances de l'entreprise, il est encore trop tôt pour prendre une décision définitive concernant le versement du dividende pour 2025.

"Le moment de décider pour 2025 n'est pas encore venu, nous verrons ce qu'il adviendra à la fin de 2024 pour une discussion et une décision concernant 2025", a-t-il déclaré.

Les actions du propriétaire des marques Chrysler, Jeep, Fiat, Citroën et Peugeot ont chuté de plus de 55 % depuis mars, enregistrant la pire performance parmi les actions automobiles européennes et réduisant de 47 milliards d'euros la valorisation de l'entreprise.

L'avertissement sur les résultats de Stellantis pourrait signifier une marge opérationnelle nulle pour le second semestre de cette année. Mettant en péril - selon les analystes financiers - le généreux dividende accordé par Stellantis et impliquant très probablement selon eux une réduction drastique des rachats d'actions.

Tavares relativise les problèmes de Stellantis aux États-Unis

Tavares a par ailleurs minimisé les problèmes du groupe automobile aux États-Unis, lesquels ont tout de même conduit cette semaine à un avertissement important sur les bénéfices. Le patron préférant parler de "petite erreur opérationnelle". Il n’en demeure pas moins que l'ampleur de l'avertissement de lundi a également ébranlé la confiance des investisseurs dans la direction du groupe.

Lors d'une visite d'usine dans l'est de la France, Tavares a déclaré que l'entreprise rencontrait des difficultés opérationnelles aux États-Unis, mais que celles-ci seraient résolues bien avant la fin de son contrat en 2026.

Il a ajouté qu'il avait l'intention d'honorer son contrat et pensait que le conseil d'administration partageait cet avis, mais que, dans un marché difficile, les erreurs faisaient l'objet d'une surveillance plus étroite.

"Lorsque vous êtes dans un contexte brutal et plus exigeant, si vous commettez une petite erreur opérationnelle, elle devient immédiatement visible", a-t-il déclaré, ajoutant qu'il considérait cela comme un "signal d'alerte" et qu'il prenait la situation très au sérieux.

Des temps incertains

La chute des actions de Stellantis sur les marchés financiers reflète l'incertitude à venir. Cette situation pourrait être influencée par des facteurs économiques mondiaux ou des défis spécifiques à l'industrie automobile. Le groupe doit faire face à des vents contraires dans l'industrie automobile, notamment les coûts liés à la transition vers l'électrique, les tensions géopolitiques, et une demande fluctuante dans certains marchés clés.

Le dividende 2024 reste inchangé

Malgré l'incertitude entourant 2025, Tavares a précisé que le dividende pour 2024, approuvé plus tôt cette année, ne sera pas affecté par cette annonce et sera versé comme prévu.

Une prévision de marge réduite dans un délai « stupéfiant »

Barclays a abaissé la note de l'action de "surpondérer" à "pondération égale" et a réduit ses estimations d'EBIT (bénéfice d'exploitation) pour 2024-2026 à une fourchette de 33 à 45 %. Ajoutant que la forte réduction du flux de trésorerie disponible de Stellantis soulevait des questions quant à son dividende et à son potentiel de rachat d'actions.

"Nous avons été pris au dépourvu par Stellantis », ont par ailleurs déclaré les analystes de Barclays, estimant que le groupe automobile avait été trop lent à reconnaître son problème d'inventaire US et l'érosion des parts de marché en Europe et aux États-Unis.

Ils ont également souligné que Natalie Knight, directrice financière de Stellantis, avait largement confirmé les prévisions d'une marge EBIT à deux chiffres seulement une semaine avant l'avertissement sur les bénéfices.

"Honnêtement, nous sommes encore stupéfaits par l'ampleur de la réduction dans un délai aussi court", ont-ils ajouté.

Sources : Reuters, Stellantis

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Pour résumer

Le patron de Stellantis, Carlos Tavares, a déclaré qu'il était prématuré de garantir le paiement du dividende pour l'année 2025, au moment où le groupe automobile observe une baisse du cours de ses actions après un avertissement sur résultats.
Des propos qui interviennent alors que les actions du groupe ont chuté de 4 % pour atteindre leur niveau le plus bas depuis juillet 2022, les investisseurs craignant que l'augmentation des coûts liés au redressement de la filiale américaine du constructeur automobile ne menace les généreuses distributions aux actionnaires.

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