Pénurie de pétrole ? Arabie et Émirats appellent à investir
par Elisabeth Studer

Pénurie de pétrole ? Arabie et Émirats appellent à investir

L'Arabie saoudite enfonce le clou et réitère sa demande d'investir dans le pétrole.
S’exprimant d’une voix conjointe à celle des Émirats arabes unis, l'un des plus importants exportateurs de pétrole brut au monde a plaidé lundi en faveur d’investissements dans tous les types d'énergies, y compris les hydrocarbures. Des propos qui interviennent à quelques jours de la conférence de l'ONU sur le climat.

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Le monde a besoin de tous les types d’énergie

Alors que l’Union européenne a récemment établi un accord entre les représentants de la Commission européenne, du Parlement et du Conseil pour bannir de facto les véhicules dotés de moteur thermique à compter de 2035 - un défi de taille ! - le ministre émirati de l'Industrie et des Technologies avancées, Sultan al-Jaber, a déclaré lors d'un salon international sur le pétrole à Abou Dhabi : « le monde a besoin de toutes les solutions possibles: ce n'est pas le pétrole ou le gaz, le solaire ou l'éolien ou le nucléaire, mais tout cela en même temps".

Des propos non dénués de bon sens alors que l’industrie automobile elle-même exhorte l’UE à réunir les conditions préalables au développement des VE d’ici 2035, redoutant que le défi fixé récemment par l’Europe ne devienne vite insurmontable.

Déclin des réserves « assuré » sans investissements

"Si nous annulons tous les investissements en hydrocarbures, nous allons, en raison de leur déclin naturel, perdre cinq millions de barils de pétrole par jour chaque année de nos réserves actuelles", a ajouté Sultan al-Jaber, également DG du géant émirati de l'énergie, Abu Dhabi National Oil Company (Adnoc).

Selon lui, les besoins énergétiques dans le monde vont augmenter de 30% d'ici à 2050. Il estime par ailleurs que "la sécurité énergétique est la base de tout progrès économique, social et climatique".

« Réorientation profonde des marchés mondiaux

La semaine dernière, l'Agence internationale de l'Energie (AIE) a quant à elle souligné la hausse des investissements dans les énergies durables provoquée par la "réorientation profonde" des marchés mondiaux, en raison des prix élevés du gaz et du pétrole.

Volonté de travailler sur "l'avenir du mix énergétique"

De son côté, le ministre saoudien de l'Energie, le prince Abdelaziz ben Salmane, a fait valoir une volonté des deux pays de travailler sur "l'avenir du mix énergétique" pour mettre en place un système "moderne, sûr, durable et abordable". Selon le ministre saoudien, les deux pays, membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), s'engagent à atteindre leur objectif de zéro émission nette de CO2 d'ici 2050, tout en "augmentant leur capacité de production" de brut.

Ouverture prochaine de la COP27

A noter que les deux ministres s'exprimaient à quelques jours de l'ouverture de la COP27, la conférence de l'ONU sur le climat qui se tient du 6 au 18 novembre à Charm el-Cheikh, en Egypte.

Ce sont les Emirats arabes unis qui accueilleront en 2023 la prochaine édition, la COP28.

Notre avis, par leblogauto.com

Vers un risque de pénurie de pétrole à terme ? Il pourrait s’avérer effectivement dangereux de tout miser sur la transition énergétique alors que les conditions de sa réussite sont loin d’être réunies : manque d’infrastructures de recharges, envolée des prix des matières premières nécessaires à la fabrication des VE voire pénurie de ce type de ressources.

A vouloir mettre tous les oeufs dans son même panier énergétique, le monde pourrait se tirer une balle dans le pied ….

D'autant plus que Joe Biden a récemment annoncé que 15 millions de barils supplémentaires seraient puisés dans les réserves stratégiques US, une décision qui s'inscrit dans le cadre d'un programme qui prévoit un déblocage global de 180 millions. Objectif affiché : faire face à la flambée des cours du brut induite par l'invasion de l'Ukraine par la Russie.

En retour, le ministre saoudien de l'Energie a dénoncé le déblocage de réserves pétrolières d'urgence opéré par les USA. Selon lui, l’opération vise à "manipuler les marchés". Les sociétés américaines liées au pétrole de schiste estiment pour leur part que la récente proposition de Joe Biden de stocker les réserves de pétrole US à des prix avoisinant 72 dollars est insuffisante pour augmenter la production de pétrole et ne devrait pas permettre de reformer rapidement les stocks. Un véritable danger si l'on en croit l'Arabie saoudite.

Manquera-t-on bientôt de pétrole sans avoir un parc de véhicules électriques capable de répondre à nos besoins ?

Sources : AFP

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Pour résumer

L'Arabie saoudite enfonce le clou et réitère sa demande d'investir dans le pétrole.
S’exprimant d’une voix conjointe à celle des Émirats arabes unis, l'un des plus importants exportateurs de pétrole brut au monde a plaidé lundi en faveur d’investissements dans tous les types d'énergies, y compris les hydrocarbures. Des propos qui interviennent à quelques jours de la conférence de l'ONU sur le climat.
Vers un risque de pénurie de pétrole à terme ? Il pourrait s’avérer effectivement dangereux de tout miser sur la transition énergétique alors que les conditions de sa réussite sont loin d’être réunies : manque d’infrastructures de recharges, envolée des prix des matières premières nécessaires à la fabrication des VE voire pénurie de ce type de ressources.

A vouloir mettre tous les oeufs dans son même panier énergétique, le monde pourrait se tirer une balle dans le pied ….

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