Mercedes-Benz : le DG exclut la possibilité d'une minorité de blocage chinoise
par Elisabeth Studer

Mercedes-Benz : le DG exclut la possibilité d'une minorité de blocage chinoise

Dans le cadre d’un entretien au quotidien allemand Handelsblatt paru mercredi, le PDG de Mercedes-Benz, Ola Kaellenius, a exclu la possibilité que deux grands actionnaires chinois puissent augmenter leur participation et créer une minorité de blocage au sein du constructeur allemand.

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Pas de minorité de blocage des Chinois en vue selon le DG de Mercedes

L’éventualité de voir les deux actionnaires majeurs de Mercedes établir une minorité de blocage au sein du groupe n’est pas d’actualité selon le DG du constructeur.

De « très bonnes relations avec ses investisseurs » selon Mercedes

"Ce n'est pas le cas. Nous entretenons de très bonnes et solides relations avec nos investisseurs", a déclaré Kaellenius au quotidien. Pour rappel, les deux actionnaires, Baic et Eric Li, fondateur de Geely détiennent chacun 10% du constructeur allemand.

La possibilité d'un rachat par des investisseurs chinois également écartée Winfried Kretschmann, le chef de l'Etat allemand de Bade-Wurtemberg où siège Mercedes-Benz, a également écarté la possibilité d'un rachat par des investisseurs chinois. "Nous ne permettrions pas cela du tout", a déclaré Kretschmann au Handelsblatt dans l'interview conjointe avec Kaellenius.

La politique allemande trace donc désormais une ligne rouge plus clairement que jamais : le constructeur automobile Mercedes-Benz doit définitivement rester allemand.

Mise en place d’un « bouclier protecteur »

Winfried Kretschmann et le patron du groupe veulent mettre mettent en place un bouclier protecteur pour le constructeur automobile. Ils ont clairement indiqué qu’ils ne voulaient pas commettre la même erreur en matière de politique industrielle qu'avec le constructeur de robots Kuka.

La Chine étend son influence en Europe par le biais d'investissements et de projets d'infrastructure depuis plus de deux décennies. On a notamment assisté à des rachats d'entreprises spectaculaires, comme celui du fabricant de robots Kuka en 2016. Mais les tensions entre les blocs économiques augmentent et les acheteurs asiatiques se heurtent à une résistance croissante.

Notre avis, par leblogauto.com

Reste qu’il y a fumée …. Et ne dit-on pas qu’il n’y a pas de fumée sans feu ? Alors que l’Allemagne est affaiblie par sa dépendance aux hydrocarbures russes, Pékin pourrait tenter quelques « estocades » …

Mais  le message est en tout premier lieu adressé aux Chinois : l’Allemagne ne se laissera pas faire. Rappelons qu’en 2016, le rachat par le groupe d'électroménagers Midea de Kuka pour 4,6 milliards d'euros avait choqué l'Allemagne et fait craindre une perte de son précieux savoir-faire dans la robotique et l'automatisation des usines. Le « choc » avait entraîné la naissance d'un dispositif anti-OPA en 2017 pour protéger les entreprises allemandes jugées stratégiques.

Sources : Handelsblatt, Reuters

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Pour résumer

Dans le cadre d’un entretien au quotidien allemand Handelsblatt paru mercredi, le PDG de Mercedes-Benz, Ola Kaellenius, a exclu la possibilité que deux grands actionnaires chinois puissent augmenter leur participation et créer une minorité de blocage.
En 2016, le rachat par les Chinois de l'allemand Kuka pour 4,6 milliards d'euros avait choqué l'Allemagne et fait craindre une perte de son précieux savoir-faire dans la robotique et l'automatisation des usines. Les dirigeants ne veulent pas qu'un tel scénario puisse se reproduire.

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