80 ans pour l'usine FIAT de Mirafiori, qui prépare l'avenir
par Nicolas Anderbegani

80 ans pour l'usine FIAT de Mirafiori, qui prépare l'avenir

En présence des autorités turinoises et piémontaises ainsi que du directeur FCA de la région EMEA, Pietro Gorlier, l'usine FIAT de Mirafiori a célébré ses 80 bougies avec l'inauguration ce jeudi de la nouvelle ligne de production destinée à la future 500 électrique.

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Le premier des 200 nouveaux robots dernier cri Comau (fabricant de machines et de robots italien) a été inauguré aujourd’hui. Pietro Gorlier a rappelé que "Mirafiori a évolué de pair avec la ville de Turin, a partagé ses succès comme des moments difficiles mais a toujours trouvé le moyen de ressurgir et reste l’une des plus anciennes usines automobiles européennes". Au cours de ses huit décennies d'existence, Mirafiori a produit plus de 28 millions de voitures de 35 modèles différents, dont évidemment la mythique Fiat 500.

Une longue et riche Histoire

Mirafiori, c'est à la fois un pan majeur de l'histoire de FIAT et de  l'Italie contemporaine. Voulue par Giovanni Agnelli (1er du nom) et inaugurée en grande pompe en 1939 sous l'ère fasciste, l'usine est à l'époque un modèle de modernité, qu'il s'agisse de l'outil de production ou des conditions de sécurité et d'hygiène dans lesquelles les ouvriers sont accueillis. On y trouve même un centre de loisirs pour les travailleurs, conformément au concept des Dopolavoro créés par le régime mussolinien pour mieux encadrer la main d’œuvre (et qui sera repris par Hitler en Allemagne à travers l'organisation Kraft durch Freude -"la force par la joie"- du Front du Travail).

L'usine évidemment participe à l'effort de guerre Italien, en produisant des camions, des chars, des moteurs d'avion, avant de subir les bombardements stratégiques alliés. Ceux de novembre et décembre 1941 endommagent fortement le complexe. L'usine est surtout le point de départ des grèves ouvrières de mars 1943, qui annoncent l'écroulement du régime mussolinien quelques mois plus tard après le débarquement en Sicile. Jusqu'en 1945, Mirafiori est tiraillée entre les bombardements alliés, les sabotages de la Résistance ouvrière et la pression des Allemands, qui occupent l'Italie du Nord à partir de l'automne 1943 et envisagent de transférer les machines-outils vers le Reich.

A partir de 1947, la production redémarre lentement avec la Fiat Topolino puis Mirafiori accompagne le "miracle économique Italien" des années 50 et 60 avec la mise en production des Fiat 600 puis 500. Depuis, d'autres gloires sont sorties de cette usine comme la 131, la Panda, la Croma, la Uno ou encore les Punto et Grande Punto.

La fée électricité

Aujourd'hui, l'usine est dans une période de transition avec une activité qui tourne un peu au ralenti. On y produit encore la 500 Abarth, le SUV Maserati Levante tandis que l'Alfa Mito a été arrêtée en début d'année. Mais c'est vers l'avenir qu'il faut se tourner, un avenir qui pourrait rimer avec l'électrification. Un domaine dans lequel FCA a pris du retard mais s'efforce d'investir.

Un centre de recherches dédié à la mobilité électrique a été ouvert à Turin. Surtout, à partir de l'automne 2020, Mirafiori entamera la production de la Fiat 500 BEV Électrique, avec un staff dédié de 1200 employés et une capacité de 80 000 unités par an. Faisant partie du "Plan Italie" défini par FCA l'an passé, cet investissement représente 700 millions d'euros.

Images : FCA

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Pour résumer

En présence des autorités turinoises et piémontaises ainsi que du directeur FCA de la région EMEA, Pietro Gorlier, l'usine FIAT de Mirafiori a célébré ses 80 bougies avec l'inauguration ce jeudi de la nouvelle ligne de production destinée à la future 500 électrique.

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