Squire à vendre
par Joest Jonathan Ouaknine

Squire à vendre

Tout doit disparaitre chez Squire ! L'actuel propriétaire de la marque revend son prototype de Squire Eight, les plans et la propriété intellectuelle de cet artisan anglais des années 30.

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Tout doit disparaitre chez Squire ! L'actuel propriétaire de la marque revend son prototype de Squire Eight, les plans et la propriété intellectuelle de cet artisan anglais des années 30.

Dans les années 30, les succès sportifs et commerciaux de Bentley et Lagonda inspirent. Certains francs-tireurs deviendront AC, Alvis et SS/Jaguar. D'autres disparaitront après quelques unités. Adrian Squire était de ceux qui dessinaient des voitures dans ses cahiers d'écolier. A 16 ans, il décida de créer son propre modèle. En 1928, à 18 ans, pour parfaire son expertise, il se fit embaucher par MG, puis par Bentley. Pour sa majorité, il reçu 20 000£ d'héritage. C'est avec cela qu'il fonda Squire Motors, en 1931.

Squire créa une voiture assez basse, avec une calandre inclinée. Vanden Plas lui donna une carrosserie très moderne, anticipant la mode "aérodynamique". Seuls les ailes "vélos" étaient typiques de la première moitié des années 30. Il lui fallait un moteur. Frazer-Nash ne voulait plus du 1,5l d'Anzani, jugé trop fragile. Squire le reprit et demanda à David Brown (futur propriétaire d'Aston Martin), d'y adapter un compresseur Rootes.

La Squire 1600 (?) ne sorti qu'en 1935. Puissante, agile, bien finie, elle était bourré de qualité... Mais elle était trop chère. Une carrosserie signée H. Markham, moins couteuse, fut proposée. Mais après 1 an et 7 (ou 10 ?) voitures, les 20 000 £ ne sont plus qu'un souvenir. Adrian Squire avait répondu à une offre d'emploi de Lagonda et il vendit son atelier à un certain Valfrin Zethrin. Lors des hostilités, Adrian Squire passa chez Bristol Aeroplane. L'usine fut lourdement bombardée, en 1940, lors de la bataille d'Angleterre. Adrian Squire, âgé de seulement 30 ans, fut parmi les victimes.

Zethrin était issu d'une vieille famille prusso-suédoise. Il a rencontré Squire à Brooklands. Lorsqu'il reprit son entreprise, il récupéra un stock de pièces. Il en fit 3 (ou 1 ?) voitures, carrossées par Corsica (dont les deux patrons furent également victimes des bombes nazis.) Mais Zethrin n'était ni un bon technicien, ni un bon ingénieur. Après guerre, il tenta de lancer la Zethrin Rennsport, une Squire avec une carrosserie moderne. En vain.

Notez que Fiskens en exposa une à Rétromobile, en 2011.

Dans les années 80, quelqu'un voulu surfer sur la vague néo-classique. Il se mit en tête de relancer Squire. Sa "Eight" (qui ressemble beaucoup à une Morgan Plus-4) devait être propulsée par un V8 Rover. Là où les autres artisans choisissaient de plaquer une carrosserie en fibre de verre, Squire a choisi l'aluminium. Visiblement, la (les ?) personne(s) ont été dépassées par les moyens nécessaires. Le prototype n'a ni moteur, ni vraies roues. Une plaquette a été créée, mais la voiture ne fut pas exposée dans l'un des innombrables salons de Grande-Bretagne.

L'homme a jeté l'éponge en 2014. Désormais, il cherche à revendre le prototype, les plans et tous les droits d'utilisation de la marque. Un volontaire ?

Crédits photos : Squire (photos 1 et 3) et Fiskens (photo 2)

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