Renault : sous-traitants sur le départ avant suppression d'emploi interne ?
par Elisabeth Studer

Renault : sous-traitants sur le départ avant suppression d'emploi interne ?

Renault envisage de réduire le nombre de sous-traitants employés au sein de sa division ingénierie pour développer de nouveaux modèles de véhicules. Objectif :  permettre au constructeur d'économiser entre 100 millions et 200 millions d'euros. C'est en tout cas ce qu'affirment deux sources proches du groupe automobile.

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Vers un plan de réduction des coûts dans la division ingénierie de Renault ?

Toujours selon ces sources, la division ingénierie de Renault, dirigée depuis janvier par un ancien dirigeant de PSA, Gilles Le Borgne, devrait être au cœur d'un plan de réduction des coûts en cours d'élaboration par le constructeur automobile.

Le nombre de sous-traitants qui travaillent avec Renault dans le département pourrait être réduit à quatre ou cinq contre une quinzaine aujourd'hui.

"Il ne resterait qu'une poignée de sous-traitants majeurs pour partager environ 80% des besoins (de Renault). Ceux-ci seraient en mesure de proposer des offres plus larges et plus compétitives", a déclaré l'une des sources.

Les constructeurs automobiles sous- traitent souvent une partie de leurs besoins de développement aux entreprises d'ingénierie et de services tels que Altran, Segula, Expleo, Alten ou Akka .

Renault éprouvait déjà des difficultés avant que la crise des coronavirus ne frappe les ventes et ne stoppe la production. En février, le constructeur automobile a annoncé sa première perte en 10 ans en raison de la baisse de la demande et de la baisse des revenus de son partenaire japonais Nissan.

La pandémie du Covid-19 aura accentué la pression pesant sur le constructeur.

Renault face à d'importantes difficultés financières

La Commission européenne a approuvé une garantie de prêt de 5 milliards d'euros du gouvernement français à Renault en vue de lui permettre d'atténuer les effets de la crise.

Le PDG par intérim, Clotilde Delbos supervise la première vague de réductions de coûts chez Renault avant que l'ancien patron de Seat, Luca de Meo, prenne ses fonctions de PDG en juillet prochain.

Delbos a déclaré que l'aide gouvernementale n'empêcherait pas son engagement "sans tabou" de réaliser des économies, notamment en fermant des usines ou en supprimant des emplois.

Dans le cadre de la réduction des coûts, Renault a déjà annoncé qu'il cesserait de vendre ses voitures en Chine et a également procédé à des cessions immobilières.

Il devrait annoncer quelque 2 milliards d'euros de réduction des coûts à partir de la mi-mai, parallèlement à une mise à jour de sa stratégie conjointe avec Nissan sur la manière de redémarrer leur partenariat, alors que la société a du mal à réduire ses marges.

Notre avis, par leblogauto.com

Le fait que Clotilde Delbos affirme que l'aide gouvernementale n'empêcherait pas son engagement "sans tabou" de réaliser des économies, notamment en fermant des usines ou en supprimant des emplois augure de biens mauvais lendemains pour les salariés de Renault.

Sources : Automotive News, Reuters

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Pour résumer

Renault envisage de réduire le nombre de sous-traitants employés au sein de sa division ingénierie pour développer de nouveaux modèles de véhicules. Objectif :  permettre au constructeur d'économiser entre 100 millions et 200 millions d'euros. C'est en tout cas ce qu'affirment deux sources proches du groupe automobile.

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