Daimler/Renault : lien financier rompu, pas l’industriel
par Elisabeth Studer

Daimler/Renault : lien financier rompu, pas l’industriel

Le groupe automobile Daimler a cédé jeudi l'intégralité de sa participation dans Renault, qu'il détenait via son fonds de retraite. Laquelle s’élevait à 3,1 %, suite à la conclusion d'un partenariat entre les deux constructeurs établie en 2010.

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Daimler vend la totalité de ses parts dans Renault

«Daimler a (...) vendu l'entièreté de ses 9,2 millions de parts dans Renault, pour un total de 305 millions d'euros», a indiqué le groupe dans un communiqué.

En 2010, Renault, Nissan et Daimler avaient conclu, sous l'égide de Carlos Ghosn et Dieter Zetsche, dirigeants des constructeurs à l'époque, un système de participations croisées en vue de conforter leurs coopérations industrielles.

En 2016, le constructeur allemand avait transféré ses parts dans Renault et Nissan vers ses actifs retraite.

Renault a vendu sa participation dans Daimler en mars dernier

En mars dernier, Renault qui détenait 1,54% des parts de Daimler, a vendu sa propre participation.

Le groupe français avait justifié cette décision par sa volonté d’ «accélérer le désendettement de son activité automobile», dans le rouge à hauteur de 3,6 milliards d'euros net à l'époque.

En mai, Nissan, son partenaire au sein de l’Alliance avait revendu en suivant sa participation de 1,54% dans le groupe automobile allemand.

Pas d’impact sur le partenariat industriel promet Daimler

Daimler a toutefois assuré jeudi que la fin de ces participations croisées n'aurait «aucun impact» sur le «partenariat industriel» entre les deux groupes automobiles.

Pour rappel, l'accord signé en 2010 incluait une alliance industrielle, notamment dans le domaine des petits véhicules. Des moteurs de conception Renault ou conçus de manière conjointe équipent ainsi les Classe A et Classe B de Mercedes (filiale du groupe allemand) tandis que la Renault Twingo de 3e et dernière génération partage également de nombreux éléments avec les Smart produites par Daimler.

Renault assemble dans le Nord de la France, à Maubeuge le petit utilitaire Citan de Mercedes, un modèle basé sur la Renault Kangoo.

Daimler et Renault Nissan ont lancé de nombreux projets en commun. Plusieurs ont toutefois échoué, comme le pick-up de Renault (Alaskan) et Mercedes (Classe X) basé sur un Nissan Navarra.

Notre avis, par leblogauto.com

L'avenir du partenariat entre Daimler et Renault entretient régulièrement les rumeurs, et ce notamment depuis le départ de Carlos Ghosn et Dieter Zetsche.

En juin dernier, Reuters indiquait que la fonction de coordinateur du partenariat avec Daimler au sein de l'alliance Renault-Nissan ne serait pas maintenue, alors que Daimler a décidé d'abandonner la coopération avec Nissan dans les pick-up et avec Renault sur le projet Smart-Twingo.

Ce changement intervenu alors que Jacques Verdonck, le dirigeant chargé au niveau de l’Alliance de la coopération avec Daimler, a pris sa retraite à la fin du mois de juin.

Reste  que le partenariat industriel a été directement confronté aux difficultés de faire converger les projets d'un constructeur haut de gamme avec les exigences industrielles de deux constructeurs plus grand public.

A lire également :

. Renault-Nissan : redéfinition du partenariat avec Daimler

Sources : Daimler, AFP, Reuters

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Pour résumer

Le groupe automobile Daimler a cédé jeudi l'intégralité de sa participation dans Renault, qu'il détenait via son fonds de retraite. Laquelle s’élevait à 3,1 %, suite à la conclusion d'un partenariat entre les deux constructeurs établie en 2010.

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