Jaguar Land Rover (JLR), constructeur automobile britannique a été contraint d'importer dans des valises des pièces détachées en provenance de Chine et à destination de ses usines au Royaume-Uni. Une énième conséquence de l’épidémie de coronavirus qui frappe actuellement l’Empire du Milieu, perturbant la chaîne d’approvisionnement mondiale.
Jaguar Land Rover (JLR), constructeur automobile britannique a été contraint d'importer dans des valises des pièces détachées en provenance de Chine et à destination de ses usines au Royaume-Uni. Une énième conséquence de l’épidémie de coronavirus qui frappe actuellement l’Empire du Milieu, perturbant la chaîne d’approvisionnement mondiale.
"Nous avons fait venir des pièces de Chine par avion dans des valises" afin de contourner les problèmes d'approvisionnement, a reconnu le directeur général de JLR Ralf Speth, selon des propos rapportés par la presse britannique.
Le constructeur a d’ores et déjà averti qu'il devrait être confronté à une pénurie de pièces détachées d'ici deux semaines.
Si aucun manque n’est à prévoir pour la semaine en cours et la semaine prochaine, Ralf Speth a indiqué que JLR ne disposait pas assez de pièces pour la semaine suivante. Il s’agirait des systèmes d’ouverture des véhicules … bourrés d’électronique ?
Le patron du plus grand constructeur automobile britannique - ses trois usines situées au Royaume-Uni produisent 400.000 véhicules par an - déclare par ailleurs ignorer dans quel délai la chaîne d'approvisionnement en provenance de Chine pourrait être rétablie.
Autre impact et non des moindres pour JLR : les ventes sur le territoire chinois sont réduites à néant à l’heure actuelle. Or, la Chine constitue pour le constructeur un marché extrêmement important.
JLR réalise en effet environ 20% de ses ventes en Chine. Le constructeur automobile avait constaté une reprise des ventes sur le marché clé, l'aidant à retrouver sa rentabilité au cours des derniers trimestres.
Selon la China Passenger Car Association, les ventes d'automobiles ont chuté de 22% en Chine le mois dernier, alors que l'épidémie a pris de l'ampleur, et pourrait chuter de 30% en février.
S’exprimant dans un communiqué, le groupe a par ailleurs précisé qu'il s'approvisionnait d'abord en Europe et au Royaume-Uni, affirmant que la Chine ne représentait qu'un "petit pourcentage" de ces approvisionnements.
"Il est possible que le coronavirus ait un impact à moyen terme, nous travaillons avec nos fournisseurs pour le minimiser", a tenu à préciser JLR.
Par ailleurs, Speth a déclaré qu'il était "prudemment optimiste" sur le fait que le Royaume-Uni et l'Union européenne acceptent un accord qui permettrait un commerce libre et équitable entre les deux parties après la sortie du pays de l’UE (Brexit).
Cette information qui pourrait paraître insolite signifie tout de même que les difficultés d’approvisionnement sont loin d’être résolues. Au-delà de la pénurie de pièces induite par la fermeture des sites industriels chinois, c’est également toute la chaîne logistique qui est perturbée. Les usines ont peut-être ré-ouvert partiellement mais nombre d’employés sont encore maintenus en quarantaine à leur domicile, ou privés de transports en commun, tandis que la production pourrait gonfler les stocks faute de transports disponibles pour les acheminer.
La société d'analyse OAG estime que la capacité de vol des compagnies aériennes régulières à destination, en provenance et à l'intérieur de la Chine a été réduite d'environ 80% cette semaine à cause du COvid-19, nom donné au nouveau coronavirus.
Sources : JLR, Reuters, Automotive News
Jaguar Land Rover (JLR), constructeur automobile britannique a été contraint d'importer dans des valises des pièces détachées en provenance de Chine et à destination de ses usines au Royaume-Uni. Une énième conséquence de l’épidémie de coronavirus qui frappe actuellement l’Empire du Milieu, perturbant la chaîne d’approvisionnement mondiale.
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