Le propos est ambitieux, et c’est bon signe pour la marque de Dieppe non ? Luca de Meo, DG du groupe Renault veut faire d’Alpine un « mini-Ferrari ».
Alors que l’avenir de la marque était en question au sein du groupe Renault après une A110 qui peine à trouver un second souffle dans les ventes, Luca de Meo s’est montré très clair : il compte sur Alpine pour son plan de reconquête d’image du groupe Renault.
Ce plan va passer par le sport auto avec un passage au LMP1 en endurance dès 2021 (même s’il se fait en mettant la marque sur un châssis Oreca et un moteur Gibson comme actuellement en LMP2) et surtout l’arrivée (enfin !) en Formule 1 avec une Alpine F1 Team motorisée par Renault. Il ne faut pas non plus oublier le rallye avec la A110 R-GT qui roule déjà cette année avec Manu Guigou et François Delecour.
S’éloigner de l’A110 ou la décliner ?
Pour la gamme, il va falloir rapidement sortir de la mono-mania A110. Ou plutôt, de Meo veut la décliner façon Porsche 911 si on en croit les propos rapporté par Bloomberg. Comment cela va-t-il se traduire ? Peut-être par des véhicules Renault transformés en petite série pour être plus performants via la fée électricité. Alpine prendrait là sa revanche sur Renault Sport et serait un peu à la manière d’une Cupra chez Seat (Cupra, marque lancée par de Meo NDLA).
Mais, cela pourrait aussi passer par des modèles « classiques » plus exclusifs. Toujours selon Bloomberg, de Meo aurait, la semaine dernière lors de la présentation du showcar Renault Megane eVision, évoqué un travail quasi-artisanal mené à l’usine Alpine de Dieppe qui, mêlé au programme de motorisation de course de Renault, pourrait devenir « un mini Ferrari ».
Ambitieux on vous dit. Mais pas totalement déconnecté des réalités : « Ce ne serait pas raisonnable de penser que l’on peut vendre 1 million de voiture avec Alpine » a-t-il ajouté.
En revanche, ce programme va prendre du temps et demander de l’argent, beaucoup d’argent. Pour financer son plan, de Meo va devoir couper dans d’autres budgets, supprimer les modèles peu rentables, et maintenir le cap pendant au moins deux ans. C’est d’ailleurs le sens de l’entretien de dimanche dernier que Luca de Meo a accordé à El País.
Notre avis, par leblogauto.com
Renault n’a jamais su trop quoi faire d’Alpine après sa prise de pouvoir dans les années 70. La Régie voulait lancer Renault Sport avec Alpine et Gordini sous sa coupe, dans l’ombre. On peut réécrire l’histoire et penser qu’avec un peu d’ambition pour la marque, Renault aurait pu en faire une « Porsche à la Française ».
Car, plus qu’un mini-Ferrari, nous voyons un mini-Porsche (autre référence utilisée par Luca de Meo). Une montée en gamme et en performance des véhicules pour une image de marque qui rejaillit sur tout le groupe. Cela passera – hélas – sans doute par du SUV performant. Mais qui sait si la descendante des Megane R.S. ne sera pas une Alpine Megane E-Tech par exemple. Surtout, Alpine pourrait revenir dans le segment des GT, enfin s’il reste des berlines dans la gamme.
En tout cas, pour l’image, Alpine pourra compter sur la F1 et sur Fernando Alonso qui revient « au bercail ». Quant à savoir si l’image sera positive ou négative, cela dépendra des résultats et des sorties médiatiques de l’Espagnol. Une réussite et un programme « supercar » pourrait être lancé.
Avant de courir, il faut apprendre à marcher.
Illustration : Ferrari/Alpine modifiée par leblogauto.com (allégorie, Alpine tente de capturer le Cavalino Rampante)
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63 Commentaires sur "De Meo vaut faire d’Alpine un « mini Ferrari »"
J’aurais plus dit un mini-Porsche… Pour la polyvalence
Avant d’arriver au niveau d’un Ferrari… Porsche est aussi sur une autre planète ^^
Oui, mais Porsche à déjà 2 tailles de SUV et une berline qui lui fait déjà environ 70-80 % de ses ventes.
Ferrari, pas encore même si c’est une question de temps.
Porsche était modeste dans les années 50-60, mais déjà réputé.
Mince, c’est ce que j’allais dire aussi … ais en oubliant le « mini- » devant ! Pourquoi tout voir en « mini- » ? Et puis bon, Mini, c’est BMW, donc ce n’est pas Porsche !
OK je sors !
Renault Megan Alpine cela sonne quand meme bien mieux que Renault Megane RS (avis strictement personnel) 🙂
Selon les « bruits de couloir », ce serait plutôt « Alpine Megane » (si Megane il y a), un peu à la façon d’une Abarth 595.
Renault resterait comme « motoriste », comme l’écurie de F1 l’an prochain en gros.
Aura t’on droit à l’Alpine-Twingo, l’Alpine-Kangoo et l’Alpine-Sandero RS ?
On devrait l’éviter 😀 ouf
Quoi que la Twingo RS 130 était sympathoche à rouler…
Par contre un Alpine Arkana (ou dérivé) sera probable…
J’ai pas aimé cette Twingo..
Pas de moteur…
@Luc, non justement, on n’aura pas d’Alpine Sandero RS, mais uniquement une Alpine Sandero. Quoi qu’elle risque d’être en concurrence avec l’Alpine Clio.
Pourquoi ne pas y aller à fond et lancer la Twingo Alpine RS Gordini. On pourrait même barder l’auto de sigles ‘turbo’, ’16s’, ‘injection’, ‘ABS’, et autres, pour épater la galerie.
Comme la Twingo Gordini Dci….
allez op luc qui vide son venin sur renault.
La sandero rs existe et a du succes au bresil… mais bon comme vous connaissez pas grand chose je ne suis pas etonne
Sympathie auto !
https://www.autoplus.fr/renault/sandero/renault-presente-la-sandero-rs-restylee-2020-233479.
Avec un 1.3 TCe pour nous Européens… Ça serait formidable !
Dans l’esprit de la première Golf GTi.
Une Sandero avec un 2.0 atmo et une BVM
Ça doit être sympa !!!!
👍
Oui et puis le nom Renault rappelle trop la voiture populaire des 30 glorieuses et les autos à problèmes comme la R25, Laguna2, etc.
Même si à terme, Renault remonte en gamme, son image est encore à la traîne et le trio Talisman Espace Koleos en souffre énormément pour vendre des autos à plus 40 k€… Autant qu’Alpine s’en charge directement avec une image plus vierge… De 1995 à 2017, ils n’ont pas sorti de modèle non fiable (facile celle-là)
Ce serait dommage d’en faire un Cupra. Alpine doit garder un design « Alpine »
L’allégorie des logos est jolie et évite l’incongruité verbale de l’association du nom Alpine avec le cheval cabré.
le marché c’est justement de grosses berlines/coupé/cab avec des moteurs de + de 400 CV, le confort d’une limousine et des clients qui achètent le 0-100 et la vitesse max.
les gènes d’alpine c’est le rallye: la légèreté/ la réactivité/la maniabilité. ce ne sera pas évident de se maintenir sur ces critères quand les clients demanderont le cuir ventilé, le stationnement automatique, le parebrise dégivrant, la caméra 360, les sièges électriques et 12 airbags: bref tout ce qu’une voiture de sport n’a pas besoin, mais qui permet d’avoir 5 étoiles NCAP
C’est bien pour ça qu’il faut les deux dans la gamme. Les modèles embourgeoisés pour le volume, les modèles plus radicaux pour les puristes.
Il y a aussi la technique des séries spéciales avec un « allégement » mais quand on en voit certain faire des pieds et des mains pour gagner 50 malheureux kilos tout en n’arrivant pas à descendre sous les 1500 kg (Oui oui, M4 GTS, je pense à toi) ça fait un peu foutage de gueule, il faut faire ça sérieusement.
@Amazon
…un peu comme la Porsche 356 !?
Et son horrible bruit…..
Comme Tavares voulait faire de DS l’équivalent d’Audi dès 2014, on voit le résulat (où plutôt leur absence) 6 ans plus tard.
Luca Di Meo a désormais sa danseuse nommée Alpine. Bâtir des châteaux en Espagne c’est bien joli, avoir un plan produit qui tienne la route pour les marques historiques serait sans doute bien plus prioritaire.
Les chinois arrivent et ça va faire mal comme dans les smartphones. Alcatel, Nokia, ça ne rappelle rien à personne?
@dark : je vois que tu suis mes conseils, après Tavares tu viens de te trouver une seconde tête de turc..
c’est bien.
penses quand même à consulter un psy, on frôle la crise..
Le contexte de DS est quand même particulier au sein de PSA.
Sinon pour Alpine tu proposes quoi ?