Des microplastiques issus du trafic routier dans les océans
par Le Blog Auto

Des microplastiques issus du trafic routier dans les océans

Les microplastiques projetés dans l'air par les transports routiers pourraient polluer les océans autant que ceux venus des rivières, selon des modélisations publiées mardi.

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De nombreux chercheurs ont recensé la présence des microplastiques sous toutes leurs formes aux quatre coins des océans, jusqu'au fond de la fosse des Mariannes, la plus profonde connue, et sur terre, jusqu'aux plus hauts glaciers.

Alors que la production de plastique ne cesse de croître, une nouvelle étude publiée dans Nature Communications tente pour la première fois d'estimer la quantité de plastique issu du trafic routier (frottement des pneus sur la route et de utilisation des freins) ensuite dispersé dans l'air et redéposé ailleurs grâce aux courants atmosphériques.

Les chercheurs ont évalué la quantité de ces particules dérivées de l'industrie pétrolière (éthylène, propylène) produite par le transport routier, combinée à des simulations de la circulation atmosphérique.

Un manque de données de terrain pour valider les modélisations

Selon eux, un tiers de ces microplastiques aériens issus de la route (environ 50.000 tonnes, avec une fourchette d'incertitude entre 40.000 et 100.000 tonnes) finissent chaque année dans l'océan, contre 65.000 tonnes de microplastiques déversés dans la mer par les rivières. Même s'ils notent un manque de données de terrain pouvant valider leurs modélisations.

"Ce transport atmosphérique - une source sous-estimée, voire pas du tout envisagée - a le même impact sur la pollution des océans par les microplastiques que ce qui est charrié par les rivières", affirme à l'AFP Nikolaos Evangeliou, de l'Institut norvégien pour la recherche sur l'air.

Les émissions de microplastiques issues du trafic routier viennent principalement d'Amérique du Nord, d'Europe et d'Asie du Sud-Est.

Une influence sur l'albedo aux pôles

Selon l'étude, une part importante de cette pollution, transportée par les airs, est susceptible de terminer sa course en Arctique, où les particules colorées qui absorbent plus de rayons du soleil que la neige blanche, pourraient avoir un impact sur la fonte des glaces.

C'est le principe de l'albédo qui mesure le pouvoir réfléchissant d'une surface. Plus la neige est blanche et plus son albedo est proche de 1 (albédo d'un miroir). Plus l'albedo diminue et plus la surface va absorber d'énergie lumineuse et donc se réchauffer. Une neige sale (pollution, etc.) va donc fondre plus vite qu'une neige immaculée.

Les pneus, freins et particules d'abrasion des routes génèrent des particules fines qui sont classées comme micro-plastiques bien que n'étant pas forcément dans la familles des plastiques. De plus, la circulation remet dans l'air des particules qui se sont déposées sur la route ou à proximité, créant une pollution de l'air, et favorisant une nouvelle dispersion des particules de microplastiques par les vents, jusqu'aux rivières, prés, ou aux océans.

Selon une étude de trois ans menée par le San Francisco Estuary Institute et l’ONG 5 Gyres Institute, les microplastiques issus du trafic routier pollueraient 300 fois plus que les vêtements en fibres synthétiques, les produits cosmétiques, etc.

Avec AFP/pg/abd/alu/riw

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Les microplastiques projetés dans l'air par les transports routiers pourraient polluer les océans autant que ceux venus des rivières, selon des modélisations publiées mardi.

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