Ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier. Telle semble être la stratégie désormais suivie par le géant des pneumatiques, Michelin. Alors que le secteur automobile est confronté à une crise d’envergure, que la pandémie du Covid-19 n’aura fait qu’amplifier, le groupe va accélérer sa diversification. Objectif : réduire sa dépendance au seul secteur des transports. Dans le cadre d’un entretien accordé au journal les Echos, le patron du groupe a indiqué que Michelin devrait réaliser d’ici dix ans près du tiers de ses ventes hors de son métier historique des pneus.
Le pneumatique ne devrait représenter plus que 70 % de l’activité de Michelin d’ici 2030
« A l’horizon 2030, le pneumatique devrait représenter 70% d’un groupe qui aura significativement grandi par ailleurs », a dit Florent Menegaux dans une interview publiée lundi sur le site du journal le Echos. Ajoutant que les autres activités devraient à terme représenter 30%.
Chute de 78 % du résultat opérationnel de Michelin au 1er semestre 2020
Si Michelin est certes parvenu à maintenir un résultat opérationnel positif au premier semestre, ce dernier a toutefois chuté de 78% suite à la pandémie due au coronavirus.
Le groupe entend poursuivre sa stratégie de diversification engagée depuis quelques années notamment dans la pile à hydrogène et les polymères de haute technologie pour des secteurs comme la santé. Il doit présenter un nouveau plan stratégique en début d’année prochaine.
Michelin : nouveau bidendum gonflé à l’hydrogène ?
Désormais le groupe mise sur l’hydrogène, via le projet porté par HymPulsion, créé en partenariat avec Engie. Début 2019, Michelin a racheté Symbio puis a créé, la même année, une co-entreprise avec Faurecia autour de Symbio, “ A Faurecia Michelin Hydrogen Company ”.
Lors de l’assemblée générale des actionnaires 2020 qui s’est tenue en juin dernier, les dirigeants de Michelin ont réaffirmé leur conviction que l’hydrogène faisait partie des solutions menant à une mobilité plus écologiquement correcte.
« Le secteur du transport est au cœur de trois défis majeurs : améliorer la qualité de l’air, réduire les émissions de CO et favoriser la transition énergétique. Aujourd’hui, la mobilité hydrogène est la solution indispensable pour relever ces trois défis de façon simultanée » affirme Michelin.
Selon lui, la technologie hydrogène jouera un rôle clé pour pouvoir développer en masse les véhicules électriques et atteindre à terme une mobilité zéro émission.
Notre avis, par leblogauto.com
Mieux vaut prévenir que guérir … La crise qui frappe le secteur automobile ne devrait pas s’éloigner de sitôt …. D’où la volonté de Michelin de diversifier ses activités … En espérant que cela soit payant …
Sources : Reuters, les Echos
Poster un Commentaire
15 Commentaires sur "Michelin : 30 % d’activités hors pneus en 2030, via l’hydrogène ?"
Entre l’hydrogène et les batteries… Il va avoir des milliards à dépenser… Et on n’a pas trop le choix.
On dirait que l’Europe découvre le potentiel futur de l’hydrogène vu le nombre d’annonces faites sur le sujet des derniers temps.
Il aura fallu ce virus pour réveiller les dirigeants, privés et publics sur le sujet.
Il est loin le temps des hommes politiques visionnaires qui lançaient le TGV, Ariane, notre programme nucléaire, Airbus.
On a que 10 ans de retard sur les japonais et les japonais et les Coréens…
Histoire d’abonder dans ton sens, en ces temps bénis l’Etat pesait 30% du PIB, avec tous ces projets et investissements d’avenir… Aujourd’hui, l’Etat peine à simplement fonctionner, pour 57,7% du PIB…
Un lien avec le fait que les hauts fonctionnaires de l’époque, ingénieurs de haut vol, ont été remplacés par des Enarques ?
Voilà mes deux Euros dans le Juke-Box, j’ai mon Pop-Corn, je suis prêt pour la foire d’empoigne 😀
C’est certain qu’avant les années 1980 l’Etat jouait un gras rôle dans les grands programmes, depuis les années 90 – 2000, c’est presque du 100 % privé.
Mais le privé ne marche pas toujours mieux que l’Etat.
La France, 50 ans, plus tard, bénéficie encore des grands programmes Gaulliens et pompidoliens… Ne crachons pas trop dans la soupe des boomers et de leurs parents.
Jouait un « grand » rôle… Pardon !
…même si c’était la période des vaches grasses. 😉
… Pourtant pas en désaccord @zeboss !
Je voulais dire, ce qu’avait noté un journaliste économique américain, est que la France fonctionne toujours grâce à des programmes lancer courant les années 50 à 70…. TGV, Ariane ,Airbus, Nucléaire (même si l’on a un peu abandonné durant dans les années 2000) etc.
Pour l’industrie…triste constat il avait 6 millions d’emplois en 1975 … plus que 3 millions aujourd’hui, et on achète toujours plus en Chine !
Heureusement que Michelin a une image premium.
…c’est cher mais ce sont les meilleurs !
@Rikiki, sinon OUI, l’Asie représente un danger économique pour l’Europe.
Il faut un contrôle des échanges pour avoir une balance équilibrée.
explique nous donc comment tu comptes faire ce contrôle pour avoir une balance équilibrée…
En faisant des contrôles aux ports et aéroports et aux frontières… Comment on faisait dans les années 80 ?
Meme pour le haut de gamme, les chinois apprennent vite.
Y a qu a voir les derniers pneus sortis par Zeknova, du tres bon matos rapport qualite/prix imbattable vis a vis de michelin,conti et yoko
Encore un projet gonflé pour Michelin….
ok, facile !!
Michelin