Transports publics : faute de financement, ils pourraient s'arrêter !
par Le Blog Auto

Transports publics : faute de financement, ils pourraient s'arrêter !

Le Groupement des autorités organisatrices de transport (Gart), qui regroupe des élus locaux, a indiqué lundi avoir écrit à Emmanuel Macron pour que l'Etat comble le trou financier creusé par la crise du coronavirus dans les transports publics, estimé à environ 4 milliards d'euros.

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Le Groupement des autorités organisatrices de transport (Gart), qui regroupe des élus locaux, a indiqué lundi avoir écrit à Emmanuel Macron pour que l'Etat comble le trou financier creusé par la crise du coronavirus dans les transports publics, estimé à environ 4 milliards d'euros.

Déficit de ressources pour les collectivités locales

Dans un courrier adressé au président le 20 mai, le Gart prévient que les collectivités locales vont devoir faire face "à un déficit de ressources qui va se chiffrer, à la fin de l'année en cours, à près de 2 milliards d'euros en termes de versement mobilité et à plus 2 milliards d'euros pour ce qui est de la baisse des recettes tarifaires", soit plus de 20% de leurs revenus.

La fréquentation inférieure à la normale encore pendant de nombreux mois

"Alors même que les réseaux de transport public ont largement participé au maintien des services publics pendant la période de confinement, les conditions du déconfinement laissent penser que, si l’offre de mobilité va rapidement retrouver son niveau d’avant la crise, la fréquentation mettra, quant à elle, de très nombreux mois avant de retrouver son niveau antérieur. Les collectivités locales vont donc faire face, très rapidement, à un déficit de ressources"  déplore le Gart.

Le chômage partiel a fait baissé le rendement d'une taxe cruciale

Le versement mobilité, une taxe sur la masse salariale des entreprises de plus de 11 employés, finance plus de 40% des transports en commun en France. La mise en chômage partiel d'une bonne partie des actifs a fait chuter son rendement.

Hausse des coûts pour les autorités organisatrices de mobilité

En outre, les coûts ont augmenté pour les autorités organisatrices de mobilité (AOM) du fait des frais supplémentaires pour cause de nettoyage des véhicules et stations, installation d'une signalétique spéciale, achats de masques, etc.

"Conformément à ce qui leur avait été demandé par le gouvernement, les AOM continuent à assumer leurs obligations (...), mais, si une compensation de la baisse du versement mobilité et des recettes tarifaires n'était pas rapidement décidée, certaines AOM pourraient être dans l'obligation de diminuer, voire de cesser de verser, leur contribution forfaitaire aux opérateurs de mobilité dans les prochains mois", a écrit Louis Nègre (LR), le président du Gart.

Des baisses et des interruptions de service redoutées

"Cela pourrait entraîner des baisses voire même des interruptions de services dans les transports du quotidien si importants pour les Français", a-t-il mis en garde.

"Sans évolution de sa situation financière, Ile-de-France Mobilités ne sera plus en mesure, à compter de la fin août, de s'acquitter de sa contribution auprès de ses opérateurs" --essentiellement la RATP et la SNCF--, a  notamment prévenu Louis Nègre.

Les transports du quotidien délaissés par rapport à Renault et Air France ?

"Alors que le gouvernement a mobilisé 7 milliards d'euros pour sauver Air France et qu'un plan de relance est prévu pour l'industrie automobile, que Renault est mis sous perfusion de  l'Etat, les élus du Gart ne comprendraient pas que les transports du quotidien, sans lesquels aucune reprise économique ne sera possible, soient laissés de côté", a plaidé Louis Nègre dans sa missive au président Macron.

Notre avis, par le blogauto.com

Alors que les mesures de déconfinement sont motivées en partie  par une volonté de  voir l'économie reprendre .... on imagine  le cafouillage  et la situation dantesque qui pourraient survenir prochainement si les transports publics parisiens cessaient de fonctionner ...

Le problème est même beaucoup plus large puisque  le courrier met en exergue quatre exemples représentatifs et chiffrés de collectivités – Île‐de‐France Mobilités, Syndicat Mixte des Mobilités de Touraine, Syndicat des Mobilités Pays Basque‐Adour, Syndicat intercommunal de transport urbain Tout’en bus – devant faire face à ces difficultés financières.

Sans évolution de sa situation financière, Île‐de‐France Mobilités ne sera plus en mesure, à compter de la fin août, de s’acquitter de sa contribution auprès de ses opérateurs.

À minima, le Syndicat Mixte des Mobilités de Touraine perdra plus de 20 % de son budget annuel de fonctionnement alors que sa contribution auprès de son opérateur se monte à 66 millions d’euros en situation normale.

La crise du Covid‐19 devrait entraîner une perte de ressources de 6,2 millions d’euros (près de 10% des ressources annuelles 2020)  pour le Syndicat des Mobilités Pays Basque‐Adour.

Le Syndicat intercommunal de transport urbain Tout’en bus  a d’ores et déjà annulé l’ensemble des investissements prévus pour 2020 (parkings de covoiturage, achat de vélos à assistance électrique, développement de l’autopartage) et est également très inquiet quant au niveau d’offre de transport qu’il sera en mesure de proposer pour la prochaine rentrée scolaire.

Elisabeth Studer avec AFP  et GART

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Pour résumer

Le Groupement des autorités organisatrices de transport (Gart), qui regroupe des élus locaux, a indiqué lundi avoir écrit à Emmanuel Macron pour que l'Etat comble le trou financier creusé par la crise du coronavirus dans les transports publics, estimé à environ 4 milliards d'euros.

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