Renault : fermetures de sites annoncées jeudi après un CCSE ?
par Elisabeth Studer

Renault : fermetures de sites annoncées jeudi après un CCSE ?

Jeudi soir … c’est la date à laquelle Renault pourrait annoncer des suppressions d'emplois et des fermetures de sites dans le cadre de son plan d'économies de deux milliards d'euros. C’est en tout cas ce qu’a indiqué à Reuters un représentant de la CGT.

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Un CCSE devrait se tenir jeudi soir

Fabien Gâche, représentant de la CGT chez Renault, a en effet déclaré dans une vidéo postée lundi sur internet qu’un CCSE ( Comité social et économique Central) devait se tenir jeudi de 18h30 à 19 h 30. Selon lui, durant la réunion, la direction générale officialisera son plan de réduction des coûts de deux milliards, « dans laquelle on peut s'attendre à de nouvelles diminutions d'effectifs, voire à des fermetures de site ».

Le syndicaliste s'exprimait depuis la Fonderie de Bretagne à Caudan (Morbihan), l'un des sites du groupe sur la sellette. Une centaine de salariés parmi les 370 personnes environ employées sur le site breton entendent bloquer l’usine jusqu’à mercredi en guise de protestation.

Une autre source syndicale a confirmé la tenue d'un Comité social et économique central jeudi soir.

Un porte-parole de Renault a tenu à rappeler de son côté que "la loi prévoit une information préalable des représentants du personnel", ajoutant qu'il n'avait connaissance ni de la date, ni de l'heure de cette réunion.

Fermetures d’usines et changement d’activités ?

Selon plusieurs médias français, les petits sites de Caudan, mais aussi de Choisy-le-Roi (recyclage mécanique) et de Dieppe (assemblage de l'Alpine) pourraient être fermés, tandis que l'usine de Flins (montage de la Zoé électrique et de la Nissan Micra) pourrait se recentrer sur d’autres activités que la production de véhicules.

L’emploi affecté sur l’ensemble des sites du groupe Renault ?

Fabien Gâche entend par ailleurs appeler à des actions sur les sites automobiles français pour protester contre les mesures qui s'annoncent.

Au-delà de la fermeture d’usines, le représentant de la CGT redoute que l'emploi soit fortement impacté sur l'ensemble des sites du groupe. Selon lui, les nouvelles activités qui seraient transférées à Flins ne suffiront pas à garantir une charge de travail suffisante pour les 2.600 salariés.

Le syndicaliste redoute aussi que la réduction drastique du nombre de modèles au catalogue Renault ne diminue fortement la demande en châssis fabriqués sur le site du Mans.

L’Etat ne va pas demander que Renault ne ferme aucun site

Le Premier ministre Edouard Philippe a assuré la semaine dernière devant les sénateurs que le gouvernement français serait intransigeant sur la préservation des sites de Renault en France.

Mais face à l’ampleur des difficultés financières rencontrées par le constructeur, le ministre de l'Economie Bruno Le Maire a précisé lundi matin qu'il n'irait pas jusqu'à demander au groupe de ne fermer aucun site. Objectif affiché : laisser le constructeur adapter son outil de production, il s’agirait selon lui d’une question de survie.

2019 : première perte nette de Renault depuis 10 ans

Le constructeur doit détailler en fin de semaine un plan d'économie drastique sur trois ans. Ses difficultés ne datent pas de la crise du coronavirus … puisque le groupe automobile a enregistré en 2019 sa première perte nette en dix ans.

Renault est tout à la fois impacté par les secousses de l’affaire Ghosn ayant entraîné l’arrestation et le départ du dirigeant, la dégradation de ses ventes sur ses principaux marchés. Nissan, son partenaire au sein de l’Alliance est lui aussi à la peine.

Le groupe automobile a d’ores et déjà prévenu au début de l’année 2020 qu’il n’aurait « aucun tabou » pour élaborer son plan d'économies, faisant redouter aux salariés des fermetures d'usines.

L'arrêt des ventes engendré par la crise du coronavirus n’a fait qu’aggraver les difficultés du constructeur, qui employait l'an dernier 48.500 personnes en France.

Notre avis, par leblogauto.com

Si nombreux sont ceux qui font part de leur incompréhension – voire de leur colère - face aux velléités de Renault de supprimer des sites alors même qu’il devrait prochainement bénéficier d’un prêt garanti de l’Etat de cinq milliards d'euros …. on se doit d’insister sur le fait que le constructeur était d’ores et déjà mal en point AVANT la crise du coronavirus.

Or, la pandémie du Covid-19 place nombre d’entreprises et qui plus est nombre de constructeur automobiles face à d’importantes problèmes de trésorerie. Les sommes empruntées par Renault doivent plus être assimilées à des facilités de caisse qu’à un prêt destiné à des investissements, permettant de rebondir.

Renault emploie 48.500 …. et cela représente autant de salaires à verser …. alors même que les ventes sont à leur plus bas. Sans compter sur les charges fixes, notamment immobilières dont le constructeur doit s’acquitter … même en l’absence de recettes.

L’annonce d’une demande de prêt de l’Etat émanant d’un groupe automobile international nous parvient plusieurs fois par semaine désormais, tel notamment JLR qui aurait récemment émis une requête en ce sens auprès du gouvernement britannique.

Sources : Reuters, Syndicats Renault

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Pour résumer

Jeudi soir … c’est la date à laquelle Renault pourrait annoncer des suppressions d'emplois et des fermetures de sites dans le cadre de son plan d'économies de deux milliards d'euros. C’est en tout cas ce qu’a indiqué à Reuters un représentant de la CGT.

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