Nissan une nouvelle fois pointée – dangereusement – du doigt par Standard & Poor’s. L’agence de notation a abaissé vendredi d’un cran la note de long terme du constructeur japonais. Ce dernier s’attend désormais à une perte nette sur son exercice écoulé 2019/20. Malmené depuis des mois, Nissan est désormais frappé de plein fouet par la vague du coronavirus.
Standard & Poor’s abaisse la note de crédit long terme de Nissan
Standard & Poor’s a ainsi abaissé de BBB+ à BBB la note de long terme de Nissan. L’associant d’une perspective négative. Ce qui signifie que l’agence de notation n’exclut pas d’effectuer une nouvelle dégradation à terme.
« La pandémie de Covid-19 a probablement fait plonger Nissan profondément dans le rouge » sur son dernier exercice annuel 2019/20, justifie Standard & Poor’s dans un communiqué.
L’agence de notation considère que les effets de la pandémie « pourraient s’intensifier ou persister », ce qui, prévient-elle devrait ralentir le redressement des ventes et des performances financières de Nissan, et par conséquent peser sur la qualité de son crédit.
Standard & Poor’s estime que Nissan ne se redressera pas avant 2022
Concernant l’avenir proche, l’agence de notation ne s’avère guère optimiste. Estimant que de « rudes conditions de marché et l’anticipation de coûts de restructuration ont rendu moins probable un redressement des résultats » du groupe en 2020/21.
Nissan anticipe une perte nette pour son exercice 2019/2020
Nissan, partenaire de Renault au sein de l’Alliance, a annoncé mardi qu’il tablait désormais désormais sur une perte nette sur son exercice 2019/20 clos au 31 mars. Une telle contre-performance n’avait pas été enregistrée par le constructeur depuis 2008/2009.
Nissan s’attend à une perte nette annuelle comprise entre 85 et 95 milliards de yens (compris dans une fourchette de 700-800 millions d’euros), alors qu’il avait réalisé un bénéfice net de 319 milliards de yens en 2018/19.
Le constructeur table parallèlement à une dégradation de ses résultats au niveau opérationnel. Alors que ses ventes déclinaient fortement avant que ne survienne la crise du coronavirus, ses performances commerciales ont fortement chuté à partir de février, d’abord en Chine, puis en Europe, pour poursuivre leur dégringolade aux Etats-Unis à partir de mars. Les mesures de confinement et des fermetures temporaires de ses usines impactant autant l’offre que la demande.
Le groupe a prévu de publier ses résultats annuels le 28 mai prochain.
Notre avis, par leblogauto.com
Les agences de notation ne cessent de dégrader la note de crédit de Nissan, n’augurant rien de bon pour les mois prochains.
Fin mars, l’agence de notation financière Moody’s avait pour sa part abaissé de deux crans la note de long terme de Nissan, la rétrogradant de Baa1 à Baa3.
Il faut dire que la santé financière du constructeur japonais n’était guère reluisante AVANT la crise du coronavirus. De quoi redouter la suite …
Le fait de dégrader sa note de crédit ne devrait pas arranger la situation, renchérissant le coût de ses prochains emprunts. La notation à long terme estime en effet la capacité du débiteur à remplir ses obligations à plus d’un an. Meilleure est la note, moindres seront les intérêts, les banques ne prêtant qu’aux riches, c’est bien connu.
Mi février, la valeur du titre du groupe Nissan a même atteint un plus bas non observé depuis dix ans, le constructeur ayant réduit ses perspectives de bénéfices pour 2020 et renonçant à verser un dividende à la fin de son exercice annuel. Nissan détenant alors la cinquième place des constructeurs automobiles japonais en terme de valorisation boursière.
Sources : Standard & Poor’s, AFP, Bloomberg
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30 Commentaires sur "Nissan : Standard & Poor’s baisse la note de crédit long terme"
Et un article de plus pour dénigrer l »Alliance….
Nissan une nouvelle fois pointée – dangereusement – du doigt.
( mais cela n’est que votre souhait Madame !! pas plus…)
BBB c’est déjà très bien comme notation !!
PSA est BBB-, l’indice au dessous de BBB… mais là cela ne pose aucun problème…!!!
Quelle crédibilité a accorder à vos article Madame ?
…par Standard & Poors (et autres agences de notation du même acabit), les mêmes qui ont laissé les banques américaines s’effondrer sans jamais en 2007/2008 et laissé arriver la crise des subprimes.
Quand cessera-t’on de laisser les américains manipuler le marché à leur guise ???
Vous avez raison, le problème vient donc des agences de notation, tout va bien madame la marquise… Heureusement que ceux qui dirigent l’Alliance ne jouent pas eux-aussi à l’autruche 😉
Malheureusement je ne peux qu’être d’accord. Les articles d’Élisabeth…
« Quand je me regarde, je me désole. Quand je me compare, je me console. » – Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord (alias Talleyrand)
« On est souvent injuste par omission. »
Marc Aurèle
Alors je crois que toute l’économie automobile est dan le même bateau en ce moment :
https://www.challenges.fr/automobile/actu-auto/coronavirus-daimler-volkswagen-nissan-ford-annoncent-de-grosses-pertes_707358
Emme toi le ciel t’aidera !!
Apres analyse il faut donc aller vers la methode simple et efficace: blocage total de l’appareil productif, occupation des usines et demande de hausse de salaire de 50%. C’est quand la bete est a terre qu’il faut y aller et ne rien lacher.
oui michozi
Surtout, n’oublie pas d’achever la bête. Comme ça, on ne parle plus après….
un parasite intelligent, c’est celui qui infecte son hôte, tout en le laissant vivre, tout en le laissant se développer
un parasite qui étrangle son hôte, surtout lorsque ce dernier est à terre, affaibli, est un parasite crétin, qui va mourir en meme temps que son hôte…
Staline est de retour…?
… Plus son l’ennemi germanique de Staline …
Reprend un peu de rouge et de saucifflard, ca te ramolis le cerveau.
Oui, avant que ça coule, mieux vaut que les salariés récupèrent le fruit de leur travail, pour éviter qu’ils ne deviennent les dindons de la farces. Sinon, ce sont les méchants actionnaires qui tireront les derniers profits.
Nissan a toujours été le plus fragile des constructeurs Nippon.
N’est pas Honda ou Toyota qui veux…sûrement à voir avec la culture d’entreprise …Sinon cela fait de la peine de voir qu’en France la culture économique est si faible que l’on tolère des commentaires d’incultes jaloux qui prônent des solutions qui on démontré leurs nuisances. Cela fait croire à trop que le problème c’est les autres et qu’aucune remise en cause personnelle n’est nécessaire …
Et le moins fiable depuis l’Alliance……
Pour tous les extrémistes, de tous poils et de tous bords, c’est toujours la faute des autres.
Et si Ghosn avait raison ?
vendre moins avec plus de marge, ce n’est pas automatique
vendre plus de volume à perte, ce n’est pas automatique non plus
ce qu’il faut éviter, c’est de devoir faire des grosses remises pour pouvoir écouler ses voitures, peu importe le volume
Goshn est un abruti. Il a sorti la Zoé et la Leaf avec des carrosseries différentes des modèles existants, et entre les 2, la technologie est différente. PSA minimise son invest dans le VE en commonalisant la carrosserie entre VT et VE. Et c’est la même techno VE entre 208, 2008, DS3, Corsa, Mokka, et sans doute des Fiat plus tard. Ce genre de bourde à plusieurs milliards coûtera chère à Renault et Nissan…
Et pourtant, dans la « vraie vie », les chiffres de ventes sont pour le moment meilleurs chez Renault que chez PSA pour les VE, puisque dans les gammes équivalentes, la Zoé se vend mieux que la e-208 !
Mais n’est-ce pas un peu normal : Renault/Nissan sont arrivés quasiment en premier (et donc bien avant PSA, dont le PDG a jusqu’à il y a peu critiqué sévèrement l’intérêt de la VE … avant de s’y convertir en vitesse) et ont donc « essuyé les plâtres », ont dû travailler chacun de leurs côtés avant de travailler ensemble […]
@shooby. Je vous invite à lire cette article de 2017 qui reprécise le projet de montage que Carlos souhaitait mettre en place pour préserver l’augmentation de son salaire pour lui et les hauts responsables du groupe :
https://www.francetvinfo.fr/economie/entreprises/salaires-des-grands-patrons/pourquoi-la-remuneration-du-pdg-de-renault-carlos-ghosn-pose-t-elle-probleme_2236955.html
L’unique motivation des synergies et des volumes étaient justifiés pour augmenter les salaires des hauts dirigeants sans réelle stratégie industrielle au final. Le point de rupture pour Carlos c’est fin 2016/2017 où pour moi il n’a plus été en mesure de piloter convenablement l’ensemble. C’est parti en sucette en 2017 sous son initiative.
Pour plus de précisions voici l’article de Reuters :
https://fr.reuters.com/article/businessNews/idFRKBN1941GW-OFRBS?pageNumber=2&virtualBrandChannel=0
Nisssan s’attend à une perte anuelle de 85 et 95 millards de yens.Fin mars, l’agence Moody’s avait une baisse de deux crans .