Renault : pas de déclin immédiat du diesel selon Senard
La fin du diesel ? ce n’est pas encore pour maintenant si l’on en croit Jean-Dominique Senard le président du conseil d'administration de Renault.
La fin du diesel ? ce n’est pas encore pour maintenant si l’on en croit Jean-Dominique Senard le président du conseil d'administration de Renault.
Lors d'une conférence organisée lundi à l'occasion d'une journée consacrée à la filière automobile au ministère de l'Economie et des Finances - en vue notamment d’obtenir un plan d’urgence - Jean-Dominique Senard a ainsi affirmé ne pas tabler sur un effondrement à court terme du marché des véhicules avec une motorisation diesel.
"Nous avons fait disparaître dans l'esprit des gens le diesel " mais "je ne vois pas un effondrement immédiat", a-t-il ainsi déclaré.
Selon lui, le diesel demeure une motorisation "assez" favorisée par le consommateur. Tant et si bien qu’il se demande désormais si le déclin du marché ne serait pas "plus lent que prévu".
Critiquant le durcissement de la réglementation mise en place en vue de limiter la circulation des véhicules diesel dans certaines grandes villes européennes, le patron de Renault considère que "cette transformation à marche forcée" a "sous-estimé l'impact social". Déplorant que cette mutation du marché n’entraîne à terme des suppressions d'emplois.
Pour appuyer ses propos, Jean-Dominique Senard a souhaité faire référence aux chiffres de la Plateforme automobile (PFA) - association rassemblant les acteurs français de la filière automobile - à l’initiative de la réunion tenue lundi à Bercy. Selon la PFA, le déclin du parc des véhicules diesel menacerait environ 15.000 emplois en France.
"Un de nos grands devoir est d'assurer la formation des employés qui vont se retrouver dans des situations difficiles", a déclaré face à cette perspective le patron de Renault.
Réuni au Ministère de l’Economie et des Finances à l’initiative de la PFA, JD Senard tente ainsi de jouer sur une corde sensible - l’emploi - pour obtenir gain de causes à la demande de la filière d’obtenir un plan d’urgence ... voire de limiter les mesures prises à l'encontre du diesel. D'autant plus que le développement des nouvelles technologies hybrides et électriques coûte très cher aux constructeurs ...
Sans aborder aucunement toutefois les difficultés financières des automobilistes voyant le coût du gasoil grimper en flèche et/ou contraints de remplacer leur(s) véhicule(s) désormais bannis.
Sources : Agefi-Dow Jones
La fin du diesel ? ce n’est pas encore pour maintenant si l’on en croit Jean-Dominique Senard le président du conseil d'administration de Renault.
Retrouvez tous les soirs une sélection d'articles dans votre boite mail.