Partenariat avec Nissan : priorité pour Renault avec l'accord PSA/FCA
par Elisabeth Studer

Partenariat avec Nissan : priorité pour Renault avec l'accord PSA/FCA

Le président de Renault, Jean-Dominique Senard, subit des pressions croissantes pour que les vives tensions avec Nissan, son allié au sein de l'Alliance s'apaisent  après que son autre partenaire potentiel FCA a choisi un autre prétendant, PSA. Alors que la fusion annoncée va donner naissance à un géant de l'automobile, l'heure n'est plus aux divergences mais à un réel partenariat.

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Le président de Renault, Jean-Dominique Senard, subit des pressions croissantes pour que les vives tensions avec Nissan, son allié au sein de l'Alliance s'apaisent  après que son autre partenaire potentiel FCA a choisi un autre prétendant, PSA. Alors que la fusion annoncée va donner naissance à un géant de l'automobile, l'heure n'est plus aux divergences mais à un réel partenariat.

Nécessité de renforcer le partenariat face au nouveau géant PSA/FCA

Le partenariat pour le moins tumultueux entre Renault et Nissan a une nouvelle fois été secoué ces derniers mois, suite à l'arrestation du président de leur alliance, Carlos Ghosn. C'est dans un tel contexte que le groupe français avait tenté cette année de fusionner avec Fiat Chrysler Automobiles. Lequel a officialisé cette semaine ses fiançailles avec PSA. De quoi le motiver à conserver de saines relations avec son partenaire japonais.

D'autant plus que – comme le souligne lui-même Bruno Le Maire, le ministre de l'Economie, les constructeurs automobiles ont besoin du poids et de l’ampleur fournis par les partenariats pour faire face aux défis de l’électrification, de la popularité croissante du covoiturage et de l’émergence de véhicules autonomes. Ces différents projets nécessitant d'importantes capacités financières.

Un retour à des finances plus saines

Selon les analystes, s'en tenir au pacte avec Nissan et tenter de l'améliorer représente aujourd'hui le meilleur pari de Renault pour rester compétitif dans ce paysage de plus en plus sombre. Les experts estiment même que Renault en a plus besoin que Nissan. Ils considèrent que les partenaires ont tous deux besoin de résoudre les tensions actuelles, de progresser …. et de devenir plus rentables.

Définir la stratégie de l'Alliance : enjeu prioritaire pour Renault

Bruno Le Maire, a appelé mercredi à J.D Senard pour souligner la nécessité de définir la stratégie de l'alliance, après que PSA a dévoilé son accord avec FCA."Cette alliance reste très importante dans le monde et je suis persuadé que cette stratégie industrielle sera renforcée dans les prochains mois pour Renault et Nissan", a déclaré Le Maire à la presse.  Ajoutant que cela constituait « la priorité de l'Etat français."

Une structure d'actionnariat source de tensions

Les tensions entre Nissan et Renault reposent sur une structure d'actionnariat déséquilibrée: Renault détient 43% du constructeur automobile japonais et Nissan ne détient que 15% du capital de Renault.

Compte tenu de sa taille plus importante et de ses résultats financiers plus performants que son partenaire enregistrés ces dernières années, Nissan tente depuis longtemps d'obtenir plus de poids dans l’alliance, demandant notamment de réduire le taux de participation de Renault dans Nissan.

Du moment que FCA n’était plus une option de partenariat viable pour Renault, le groupe français disposait de moins de pouvoir de négociation avec Nissan, estiment certains analystes.

Lors d'une réunion entre les deux sociétés au Japon cette semaine, alors que le rapprochement de FCA et de PSA se dirigeait vers un accord, les dirigeants de Nissan n'ont pas explicitement demandé à Renault de réduire sa participation, ont indiqué des sources proches du dossier.

Si un porte-parole de Renault a refusé de commenter, un représentant de Nissan a quant à lui déclaré que la position du constructeur japonais à l'égard de l'Alliance n'avait pas changé.

Senard a déclaré ce mois-ci à une chaîne de radio française que la réduction de la participation de Renault dans Nissan n'était pas à l'ordre du jour, bien qu'il ait averti que « rien ne pouvait être exclu. »

Durant le même entretien, Senard a donné à Renault et à Nissan quelques mois à peine pour renforcer leur partenariat. "Si, en 2020, nous n'extrayons pas tout le potentiel vertueux de cette alliance, je considérerai que mes équipes et moi avons échoué", a-t-il déclaré.

Nissan : le sujet de l'Alliance prioritaire

Plus tôt cette année, le président de Renault avait plaidé en faveur d'une fusion avec FCA, et ce, en dépit de la réticence de Nissan. Le manque de soutien du constructeur japonais pour concrétiser un accord aura largement contribué à l'échec des négociations estiment les analystes.

Selon l'une des sources, Nissan souhaite mettre l'accent sur la conclusion du partenariat avec Renault et considère que l'ajout de FCA à ce partenariat constitue une trop importante diversion par rapport aux objectifs principaux.

L'avis de Leblogauto.com

Face à cette nouvelle entité PSA/FCA qui voit le jour , les deux partenaires français et japonais ne peuvent se payer le luxe de nouvelles tensions, et ont plutôt intérêt à se serrer les coudes. Leur avenir pourrait être en jeu ….

Sources : Bloomberg

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Pour résumer

Le président de Renault, Jean-Dominique Senard, subit des pressions croissantes pour que les vives tensions avec Nissan, son allié au sein de l'Alliance s'apaisent  après que son autre partenaire potentiel FCA a choisi un autre prétendant, PSA. Alors que la fusion annoncée va donner naissance à un géant de l'automobile, l'heure n'est plus aux divergences mais à un réel partenariat.

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