General Motors, Toyota et Fiat Chrysler ont décidé de se ranger aux côtés de l’administration Trump dans son offensive pour interdire la Californie d’établir ses propres réglementations en matière de pollution automobile, selon des médias américains.
Ces constructeurs automobiles ont annoncé lundi avoir lancé une procédure en justice pour soutenir l’administration Trump qui avait décidé le 18 septembre d’enlever le droit à cet Etat américain de fixer ses propres normes en la matière, selon le New York Times.
D’autres constructeurs, notamment Ford, Honda et Volkswagen, qui avaient annoncé fin juillet un accord avec la Californie pour réduire volontairement les émissions de gaz à effet de serre de leurs véhicules, ne sont en revanche pas partie prenante de cette action en justice, poursuit le quotidien américain.
John Bozzella, qui préside le groupe professionnel Global Automakers, estime que les entreprises n’ont guère le choix de soutenir l’administration. « Cela fait près de 40 ans que le gouvernement fédéral a pour politique de réglementer les normes d’économie de carburant », a-t-il dit, selon des propos retranscrits par le journal.
Cette action en justice a été vertement critiquée lundi par le sénateur démocrate Tom Carper.
« Au lieu de choisir la voie responsable tracée par quatre constructeurs automobiles et l’Etat de Californie – une voie qui nous mènera vers les véhicules plus propres du futur – ces sociétés ont choisi de se lancer dans une voie sans issue », a-t-il déclaré dans un communiqué posté sur son compte Twitter.
« En s’alignant sur la proposition irresponsable et illégale de cette administration, ces entreprises contestent activement le droit des Etats d’établir leurs propres normes d’émissions et de faire face à la crise climatique », a-t-il poursuivi.
Il a enfin souligné que ce n’était « pas dans le meilleur intérêt à long terme de ces entreprises et cela se fera au détriment de leurs travailleurs, de leurs actionnaires et de notre planète ».
La Californie, dirigée par les démocrates, se veut à la pointe du combat contre le changement climatique et a quasiment systématiquement contesté en justice les mesures prises par Donald Trump, un climato-sceptique qui a retiré dès 2017 les Etats-Unis de l’accord de Paris, dans ce domaine.
« Nous ne pouvons pas nous permettre de revenir en arrière dans notre combat contre le changement climatique », avait réagi le procureur général de Californie, Xavier Becerra le 18 septembre à l’annonce de Donald Trump.
Photo datée de 1958 à l’appui, il avait alors ajouté sur Twitter que « la Californie a commencé à réglementer son air car la pollution était si importante que certaines personnes portaient des masques à gaz à l’extérieur ».
Par AFP
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21 Commentaires sur "GM, Toyota et Fiat Chrysler aux côtés de Trump sur la pollution automobile"
Étonnant de la part de Toyota la vertueuse
De la part de Fiat je suis moins surpris
Hélas, je ne lis pas le greenpeace 😉
En revanche Toyota, à travers sa com et beaucoup de leurs utilisateurs ont une certaine tendance à vouloir nous en remontrer.
Pour ma part je continue de penser que dans de nombreux cas (mais pas toujours) la voiture hybride au sens ou toyota la commercialise est une illusion écologique
« beaucoup de leurs utilisateurs ont une certaine tendance à vouloir nous en remontrer. » entièrement d’accord. Tout comme les utilisateurs de VE.
mais si la consommation est moindre à prestation équivalente, on a moins de CO2 émis, n’est ce pas?
donc pour l’effet de serre, c’est surement meilleur qu’une thermique classique.
sauf si en réalité c’est le mode de conduite obligtaoire avec une hybride toyota (pas d’accélération, peu de reprise…) qui génére l’économie
https://www.youtube.com/watch?v=F04MXepYiBs
le mode de conduite y compte pour beaucoup…
La seule chose qui intéresse les acheteurs d’hybrides Toyota c’est la consommation moindre en carburant.
Le reste ils s’en tapent.
Ils ne sont écolos que quand çà les arrange.
Quand ils font le bilan, il doit y avoir quelques deceptions
Consommation de carburant peu importante + confort de conduite (boite auto avec démarrage doux en électrique) + fiabilité + coût d’entretien faible + assurance moins onéreuse + carte grise souvent gratuite = Pas mal de raisons de choisir une hybride Toyota
C’est seulement politique, Toyota veux être bien vu et caresse l’administration Trump dans le sens du poil, possiblement tout bénef pour éviter la taxation des importations de voitures produites hors des États-Unis et que Trump veut mettre en place.
@Zent
Toyota produit aussi aux États-Unis, c’est un faux problème. En tout cas, cela démontre que le constructeur nippon n’est pas si écolo que ça.
Toyota produit énormément aux États-Unis mais il importe aussi beaucoup du Japon, comme quasiment toutes les Lexus, tous les Land Cruiser, GT86… les Supra importés d’Europe…
En Amérique, Toyota, c’est la Prius et quelques modèles hybridés (Camry, Corolla, Avalon) mais Toyota, c’est aussi les lucratifs Tacoma (leader de son segment), Tundra, Highlander (ok, il existe en hybride), 4Runner, Sequoia et Land Cruiser, des autos qui se mangeraient toutes le malus maxi en France.
Pourquoi la Californie ne fait pas comme la Norvege ? C’est pas plus simple de jouer sur la fiscalité ?
Pour FCA c’est en effet normal. Pour Toyota, je pense qu’ils se sont dit que c’est pour que Trump soit moins intransigeant vis-à-vis du protectionnisme US à l’encontre des asiatiques. En gros, c’est « on est avec toi, donc soit avec nous ». Pas sûr que ça marche
Effectivement c’ est un peu désolant et décevant s’ agissant de Toyota.
Pour GL et FCA par contre je duis pas du tout surpris.
Trump, n’est pas l’ami de la terre… Néanmoins, sans le vouloir, il rend service à l’environnement quand il met des restrictions des importations vers les USA.
Si Elizabeth Warren devient présidente un jour, il aura un drôle de révolution aux États-Unis.