Alliance Renault Nissan : Le Maire veut briser le statu quo
par Elisabeth Studer

Alliance Renault Nissan : Le Maire veut briser le statu quo

Le statu quo actuel qui prévaut au sein de l'Alliance Renault-Nissan n'est pas du goût du Ministre de l'Economie, Bruno Le Maire. Ce dernier a ainsi déclaré mercredi qu'il n'était pas possible de maintenir une telle situation. Il considère au contraire que l'alliance doit progresser et être consolidée.

Zapping Le Blogauto Au volant avec Chat GPT

"Le statu quo n'est pas possible, le statu quo fragilise l'ensemble, il faut avancer, progresser et consolider cette alliance", a déclaré ainsi Bruno Le Maire à la presse en marge d'une réunion de ministres à l'OCDE.

Cette déclaration intervient alors que l'arrestation de Carlos Ghosn en novembre dernier au Japon, et son départ forcé de la présidence de Nissan - suite à de soupçons de malversations financières – ont ravivé des tensions existantes entre le constructeur japonais et Renault.

Senard à la confiance (et la pression ? ) de l'Etat pour renforcer l'Alliance

"J'ai toute confiance dans les capacités de Jean-Dominique Senard à obtenir des résultats concrets sur le renforcement de cette alliance qui est importante pour le Japon, pour la France et pour l'industrie automobile mondiale", a par ailleurs ajouté Bruno Le Maire.

Une pression à peine voilée semble ainsi peser désormais sur les épaules du nouveau dirigeant, alors que Carlos Ghosn a été confronté à la même problématique en tant que dirigeant, l'Etat français, étant rappelons-le un important actionnaire du constructeur français.

Sous la pression du gouvernement français, Carlos Ghosn avait ainsi préconisé un rapprochement plus étroit de Nissan et Renault, évoquant notamment l’éventualité d’une fusion complète, et ce, malgré les fortes réserves exprimées par Nissan.

Précisons que Jean-Dominique Senard, l'actuel président de Renault, est également président de l'alliance Renault-Nissan. Laquelle intègre également le constructeur japonais Mitsubishi.

Macron vigilant sur le maintien des équilibres

En janvier dernier, alors que le tandem Bolloré-Senard venait d’être nommé à la tête de Renault, suite à la démission de Carlos Ghosn, Emmanuel Macron avait indiqué qu’il veillerait au maintien des équilibres entre les constructeurs Nissan et Renault au sein de l’Alliance qui les unit.

Les autorités françaises sont « vigilantes » au maintien des « équilibres » au sein de l’alliance entre Renault et Nissan deux mois après l’arrestation de Carlos Ghosn au Japon, avait alors déclaré Emmanuel Macron au Caire. S’exprimant en tant que représentant de l’Etat actionnaire du constructeur français, lors d’une rencontre avec la presse durant sa visite officielle en Égypte.

Nissan veut faire entendre sa voix

Bien que son bénéfice soit inférieur à celui de Nissan, Renault détient 43,4% du constructeur japonais, qui ne détient que 15% de son homologue français mais sans droit de vote, et 34% de Mitsubishi Motors , troisième partenaire de l’Alliance.

Alors que Carlos Ghosn constituait la clé de voûte de l’Alliance, son départ pourrait toutefois être propice à une remise à plat du partenariat. D’autant plus que Nissan ne cache pas sa ferme volonté de laisser entendre sa voix.

Sources : Reuters, AFP

Vous cherchez un véhicule d'occasion ?

Retrouvez des milliers d’annonces sélectionnées pour vous aider à trouver le bon véhicule d’occasion.
Podcast Men's Up Life
 

Pour résumer

Le statu quo actuel qui prévaut au sein de l'Alliance Renault-Nissan n'est pas du goût du Ministre de l'Economie, Bruno Le Maire. Ce dernier a ainsi déclaré mercredi qu'il n'était pas possible de maintenir une telle situation. Il considère au contraire que l'alliance doit progresser et être consolidée.

La quotidienne

Retrouvez tous les soirs une sélection d'articles dans votre boite mail.